Le Groupe Nominal

Le Groupe Nominal

En général, il existe une concordance entre le genre naturel et le genre grammatical (băiat « garçon » – masculin; fată « fille » – féminin), le neutre appartenant à la catégorie des non- animés (scaun « chaise » – neutre). Cette règle n’est pas absolue. Il y a d’une part des cas où il n’y a pas de concordance entre le genre naturel et le genre grammatical: le nom santinelă « sentinelle » est féminin, bien qu’il réfère à une personne de sexe masculin. D’autre part, nous pouvons constater qu’un nombre assez important de noms non-animés (notamment appartenant au domaine de la science/ technique) ne sont pas des neutres, mais des masculins : (A) et le Vocatif (V). Ils sont marqués à l’aide de désinences ou/et de mots porteurs de marque casuelle. Du point de vue formel, une caractéristique du roumain concernant les cas est l’homonymie entre le nominatif et l’accusatif aussi bien qu’entre le génitif et le datif au niveau du nom et de l’adjectif. Les grammairiens pourraient tout aussi bien considérer que le nominatif et l’accusatif constituent un seul et même cas, et de même pour le datif et le génitif. En absence d’un autre marqueur spécifique13, la distinction entre le nominatif et l’accusatif est faite par la fonction syntaxique (le sujet-Nmtf, l’objet direct-A). L’ordre des mots étant libre, la position par rapport au verbe ne peut fonctionner comme un critère dans l’identification des cas. Le roumain est une langue PRO-drop, ce qui permet que dans l’exemple suivant le sujet est absent dans la structure de surface et le nom à l’accusatif se trouve à gauche du verbe:

 Une raison pour laquelle les grammairiens ne considèrent pas que ces deux cas ont n’a que les formes toniques. Les formes du pronom personnel au nominatif sont eu (Ière personne singulier), noi (Ière personne pluriel) et à l’accusatif mine (Ière personne, singulier, forme tonique), mă, -m-, m-, (Ièrepersonne, singulier, formes atones) ; noi (Ière personne, pluriel, forme tonique), ne, ne-, -ne (Ière personne, pluriel, formes atones). dans ce cas on donne deux étiquettes différentes à la même forme. Les critères qui nous permettent de décider quelle étiquette adopter sont la substitution du nom au génitif par un adjectif possessif et l’insertion d’un possessif qui n’est pas coréférent au nom datif : Tout comme l’homonymie nominatif – accusatif, l’homonymie génitif – datif, générale pour les noms et pour les adjectifs, ne se rencontre pas au niveau de tous les substituts pronominaux. Dans la situation du pronom personnel, la première et la deuxième personne n’ont pas de formes de génitif, alors qu’elles ont des formes de datif (mie, îmi, mi ; ţie, îţi, ţi). À la troisième personne, le datif a des formes atones qui n’ont pas de correspondants au génitif (îi, i).

Bien que le nom roumain soit caractérisé par une flexion synthétique (Nmtf/A : caietul « le cahier », G/D : caietului15 « du/au cahier »), il existe en roumain des noms qui choisissent un procédé analytique de formation du GD avec article défini antéposé lui. C’est le cas, par exemple, des noms désignant les mois. On dit : frigul lui ianuarie « le froid du janvier », nopţile lui martie « les nuits du mars », căldura lui august « la chaleur d’août », aussi bien que frigul lunii ianuarie « le froid du mois de janvier », nopţile lunii martie « les nuits du mois de mars », căldura lunii august « la chaleur du mois d’août », mais jamais *frigul ianuarielui, *nopţile martielui, ou *căldura augustului. Le paradigme de ces noms est donc incomplet. Par leur comportement, ces noms se rapprochent des noms propres masculins, qui particulière. Bien qu’en général les objets directs ne soient pas accompagnés d’une préposition, il existe en roumain des situations où la préposition pe est obligatoire avant l’objet direct. Les constructions avec la préposition morphème pe imposent la présence d’une particule préverbale coréférente au complément d’objet direct : Un nom à l’accusatif peut avoir d’autres fonctions syntaxiques, telles que d’objet indirect, complément d’agent, apposition d’un autre nom à l’accusatif, complément du nom et complément circonstanciel. Les fonctions syntaxiques qui nous intéressent dans notre étude sont: L’homonymie casuelle entre le génitif et le datif conduit à des confusions qui se font plutôt au sens de l’interprétation incorrecte du génitif comme datif et assez rarement à l’inverse. Les conséquences syntaxiques sont l’interprétation erronée du nom au génitif comme objet indirect et moins fréquemment du nom au datif comme complément du nom.

 

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