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Descriptif du granite
Aspect physique : Etymologiquement, GRANITE vient du mot latin « granum » qui désigne grain, ou de l’italien « granito » signifiant grenue. Le granite est alors une roche de structure grenue formée par un assemblage de cristaux plus ou moins bien développés. Par ailleurs, cette roche ne peut pas contenir de fossiles.
Le granite est de texture massive, avec ces cristaux jointifs sans espace vides, compactes et rigides. Cette bonne cohésion due à l’engrenage des cristaux induit une grande résistance mécanique, ainsi que la possibilité de prendre le poli.
Suivant la structure des cristaux que le granite peut renfermer, on peut avoir la classification suivante : Cristaux de 1 à 5 mm et plus ou à grain régulier de 1-2 mm : granite saccharoïde; Faciès à grain fin (0,5 mm) : granites aplitiques; Présence de grands cristaux isolés (souvent feldspaths automorphes de plusieurs centimètres, en « dents de cheval ») : granites porphyroïdes; Si tous les cristaux sont de grande taille, on a des pegmatites.
Composition minéralogique : Le granite est une roche éruptive riche en quartz, il comporte plus de feldspath alcalin que de plagioclase. Ces minéraux se distinguent comme des minéraux cardinaux parmi ceux que les roches éruptives renferment essentiellement car ils jouent un rôle privilégié. Ils sont aussi appelés minéraux blancs ou leucocrates car ils sont souvent de couleur claire.
Par opposition, les minéraux ferromagnésiens, considérés comme minéraux essentiels que ces roches éruptives peuvent contenir, sont appelés minéraux noirs ou mélanocrates car ils sont souvent colorés, ce sont les olivines, les pyroxènes, les amphiboles et les micas.
Le granite rose
Suite aux différents composants évoqués antérieurement, le granite peut prendre toutes sortes de teintes que ce soit grise, rose, bleutée, etc.
Origine : Selon la fraîcheur des affleurements, les granites forment des roches de couleur claire, grise ou noire, jaune ou rose selon la teneur en quartz, en micas, en feldspath et en oxydes plus ou moins foncés. Du point de vue chimique, les feldspaths sont des silicates d’aluminium pouvant contenir du potassium, du calcium ou de sodium. Le granite rose (photo 2), une des familles de granite, tient sa couleur de celle de son feldspath qui se nomme orthose. Ce feldspath dessine à la surface de la roche qui le contient des rectangles assez réguliers, parfois des ronds.
Notamment, l’orthose est un type de feldspath sous famille de feldspath potassique qui peut être blanchâtre ou avoir une teinte rose (ceci étant dû à la présence d’oxyde de fer). L’orthose qui est la plus répandue est la forme intermédiaire entre le microcline de basse température et la sanidine de haute température. C’est une variété polymorphe des feldspaths potassiques qui présente une dureté de 6, avec une densité de 2,6. Le granite rose de Bretagne, qu’on va prendre comme exemple, tient sa couleur unique de la combinaison de trois minéraux distincts présents dans le granite : le mica, qui lui donne sa couleur noire, le feldspath qui lui donne sa couleur rose, et le quartz avec sa teinte grise translucide caractéristique.
Cette couleur rose est plus précisément dépendante du degré d’oxydation du feldspath (Claire K., 2010). Caractéristiques : Le granite rose, de couleur leucocrate, a une structure grenue. Il contient du quartz très abondant, de l’orthose perthitique et parfois de l’albite, et selon les cas d’autres minéraux sodiques. Les minéraux accessoires sont en général l’apatite, le zircon, la tourmaline. D’après le diagramme simplifié de Streckeisen (Streckeisen, 1974), une classification modale qui recourt à un principe géométrique graphique et qui se base sur les proportions relatives en quatre minéraux : le quartz, le feldspath alcalin, le feldspath plagioclase et les feldspathoïdes, le granite rose se classifie dans le groupe des granites alcalins .
Le Diagramme de Streckeisen, un losange dont les sommets correspondent aux quatre minéraux cités récemment, s’applique généralement pour la classification de l’ensemble des roches magmatiques. Il est basé directement sur l’estimation du pourcentage des minéraux présents dans une roche magmatique, et couramment utilisé pour la nomenclature des roches plutoniques dans lesquelles les minéraux sont bien exprimés.
Comme nous avons dit auparavant que l’acidité d’une roche s’exprime par sa richesse en silice, les roches acides (SiO2 > 65 %) s’agissent des cas des granites, et les roches intermédiaires (52 % < SiO2 < 65 %) de ceux des andésites.
Economie et industrie granitière
Généralement, les produits transformés de ces roches sont très utilisés compte tenu de leur durabilité et de leur qualité.
Marché de travaux publics : Du fait de leur caractéristique physique et granulométrique, ces roches sont utilisées essentiellement comme matériau de construction ou d’empierrement. Elles fournissent des granulats de bonne qualité, des gravillons utilisés pour le béton, des moellons utilisés pour la construction des maisons, des temples, des châteaux, des calvaires, des musées et des murs.
En raison de sa texture et de sa durabilité, la roche fournit de biens favorables au matière de voirie comme la fabrication des pavés, bordure de trottoir, escalier , ballast, dalles, …
Suite à son aptitude au polissage et sa composition pluri minérale qui lui donne un aspect esthétique et différent coloris, la nuance de la roche permet une utilisation importante en matière de carrelage, des matériaux d’ornement de cuisines et salles de bain.
Marché de décoration : Les blocs de granite sont les plus souvent utilisés pour la décoration et dans le funéraire, la fabrication des sculptures, des vases, marbriers, etc.
Aussi, toutes céramiques fines sont essentiellement fabriquées à partir des matières premières telles que le Kaolin (produit d’altération du feldspath), l’argile, le quartz et le feldspath. Les minéraux durs (quartz et feldspath) doivent être broyés en présence d’eau, puis tamisés et passés au filtre magnétique pour en extraire le fer, avant de mélanger les produits pour obtenir une pâte plastique. Cette dernière fournit beaucoup d’avantage à la fabrication des tasse, bol, compotier, et des divers produits de décorations.
Potentialité économique du granite à Madagascar
Madagascar figure parmi les pays qui disposent des matières premières comme la labradorite et le granite (Sud Fianarantsoa, Fort-Dauphin, etc.) de par sa formation géologique. De ce fait, l’Instat atteste, en 2013, que le secteur minier sera l’avenir de l’économie malgache. Au cours de l’année 2015, la recette des exportations minières a légèrement diminué passant de 515,2 millions de DTS (droit de tirage spécial) en 2014 à 514,5 millions de DTS en 2015 (MEP, 2015) si elle avait poursuivi un chemin de croissance en enregistrant un taux de 5,1 % (contre 3,2 % en 2011).
La valorisation de ces richesses au profit de construction de base et de pierres d’ornementations serait un atout du secteur minier afin d’optimiser la valeur économique et industrielle du pays. Voyons ainsi quelques exemples des sociétés et tailleurs de granites à Madagascar.
Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : GENERALITES
1.1 Descriptif du granite
1.1.1 Aspect physique
1.1.2 Composition minéralogique
1.1.3 Composition chimique
1.2 Le granite rose
1.2.1 Origine
1.2.2 Caractéristiques
Chapitre II : LA METHODOLOGIE
2.1 Les procédures de la méthode
2.1.1 Collecte des données
2.1.2 Enquêtes sur terrain
2.2 Démarche méthodologique
2.3 Matériels utilisés
2.3.1 GPS
2.3.2 Marteau de géologue
2.3.3 BD 500
2.3.4 Logiciel Map Info
2.4 Limites et Avantages du travail
2.4.1 Limites
2.4.2 Avantages
Chapitre III : POTENTIALITE ECONOMIQUE
3.1 Economie et industrie granitière
3.1.1 Marché de travaux publics
3.1.2 Marché de décoration
3.2 Potentialité économique du granite à Madagascar
3.2.1 Exemples de sociétés et tailleurs granitières
3.2.1.1. Société PROGRANIT
3.2.1.2. MAGRAMA d’Ambatofinandrahana
3.2.1.3. Le SCB
3.2.1.4. SASIVAMA
3.2.2 Carrière de granite rose d’Ambatomanga
3.2.2.1 Situation géographique
3.2.2.2 La carrière d’Ambatomanga
a) Aspect du granite rose d’Ambatomanga
b) Les produits de la carrière
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
