Le gisement du périmètre de Lam Lam de SEPHOS.SA

Introduction

Pour cela, la maitrise de la géologie des couches de notre gisement est très primordiale. De plus, la modélisation 3D du gisement serait un atout pour mieux comprendre tous les paramètres de ce nouveau gisement et surtout atténuer la diminution de la baisse de la teneur en P2O5 lors de l’exploitation.
La société SEPHOS.SA exploite son minerai en ouvrant des panneaux. Ces panneaux correspondent à des surfaces délimitées par l’ingénieur géologue. Avant l’ouverture et la fixation des limites de ces panneaux, l’ingénieur géologue tient en compte tous les paramètres économiques liés au ratio, au rapport du décapage (quantité du stérile) par rapport à la quantité du minerai à récupérer. Aussi, il importe avant cette délimitation des panneaux de respecter toutes les étapes de la prospection afin d’éviter les surprises lors de l’exploitation du panneau et surtout afin de mieux maîtriser la géologie du secteur. Ainsi des coupes et sections sont réalisées pour mieux dimensionner notre gisement et effectuer correctement des calculs de réserves. Pour cela la dernière maille d’exploitation est fixée à 25 m dans la zone potentielle car les étendues des lentilles sont très complexes. Avant l’exploitation d’un panneau, il importe de recenser tous les obstacles dans la zone.

Les obstacles rencontrés dans les limites de la zone exploitable

Les villages et les champs

Le périmètre de Lam Lam regroupe plusieurs villages. La zone potentielle couvre six villages avec une population estimée à plus de 1000 personnes. Parmi ces villages, on note les villages Baiti Fall, Baiti Dieng, Yadjine 1 et 2, Ndia et Sala N’deurgueune. La plupart de ces villages devront être déplacés pour éviter des accidents lors des travaux. Il faudra donc prévoir des solutions pour la libération des emprises. Pour cela, des zones de recasement pour ces villages doivent être trouvées avec des compensations. Cependant, l’exploitation de ce gisement et la création de l’usine d’engrais devront permettre la création d’emplois et le recrutement de la population environnante.

La route nationale

Le périmètre de Lam Lam est traversé par la route nationale 2 (RN2). Elle joint la ville religieuse de Tivaouane à la ville de Saint Louis en passant par Pire Goureye. Dans la zone les obstacles de l’exploitation
L’exploitation du gisement de Tobène est marquée par une baisse de la teneur du minerai. potentielle, cette route passe par la partie Sud-est comme nous le montre la figure 32. Elle s’y étend sur une longueur de 3104 m. Avec une distance de 100 m de sécurité de part et d’autre de la route, la zone potentielle aura sa surface réduite. Cette surface devrait doubler avec le projet de l’élargissement de la route nationale Thiès-Tivaouane prévu par l’Etat Sénégalais.

Le chemin de fer

Le chemin de fer se localise dans la même partie que la route nationale. Sur la zone potentielle, ce chemin de fer s’étend sur 1697 m. Il existe aussi une distance de sécurité de 100 m de part et d’autre du chemin de fer. Ces deux obstacles vont donc réduire la surface potentielle. De plus, avec l’extraction des stériles, la stabilité de la plateforme du chemin de fer et de la route nationale va diminuer. En sus, le tracé des failles passent à travers ce chemin de fer remettant encore en cause la stabilité de cette structure. L’élaboration du plan d’exploitation doit être établie avec toutes les rigueurs possibles afin de contourner toutes ces obstacles.

Le tuyau du lac de Guiers

Ce canal s’étend du lac de Guiers à Dakar en passant par Tivaouane. Il passe donc à travers la zone potentielle (figure 32). Ce canal se trouve principalement dans la partie Nord de la zonepotentielle. Il traverse la zone potentielle sur 2939 m. La distance de sécurité est de 100 m de part et d’autre de la structure.
Dans certains endroits, ce tuyau est souterrain. Le déplacement des dunes de sable a causé son recouvrement. Il importe alors avant l’exploitation de marquer tout son tracé et de noter la profondeur de recouvrement afin d’éviter que ce tuyau soit endommagé durant l’exploitation.
A ce canal s’ajoute un bâtiment de la SDE équipé de machines pour augmenter la pression à l’intérieur du Canal. L’exploitation devrait donc respecter cette distance minimum de 100 m de par et d’autre de ce canal.
Les obstacles rencontrés dans la zone exploitable sont très nombreux. Ils recouvrent des surfaces réduisant la surface de la zone potentielle. En sus, la zone présente des obstacles causés par la géologie du terrain.

Les obstacles liés à la géologie

Le sable induré du recouvrement

Le sable induré présente des épaisseurs 7 à 12 m. Il s’étend sur toute la zone potentielle et joue une zone intermédiaire entre le sable du recouvrement et les argiles sableuses de la zone.
Cependant ces sables sont très durs et très compacts. Ils se différencient des sables éoliens du recouvrement. Ces sables dans certains cas, peuvent atteindre 3 à 5 m d’épaisseur. Lors de l’extraction, il faudra prévoir des matériels capables d’extraire ce sable car les pelles peuvents’user.
L’utilisation d’explosifs serait bénéfique en temps et en matériels. Cependant il faudra délimiter un rayon de 200 m de sécurité.

La nappe

L’existence de la nappe est effective et prouvée par la plupart de nos sondages. Aussi les puits des villages environnants permettant l’alimentation des champs durant toute l’année témoignent de la puissance de cette nappe. D’ailleurs, cette nappe affleure à certains niveaux.
C’est une nappe libre affleurant. Pour l’exploitation nous devons ainsi tenir compte de cette nappe et proposer un modèle d’exploitation efficace. Il est donc important pour nous de connaître le modèle hydrogéologique de cette nappe et surtout son régime pendant et après la saison des pluies.

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Conclusion

Les obstacles pour l’exploitation de la zone potentielle sont nombreux. La plupart réduisent la superficie de la zone potentielle. En effet, les distances de sécurité de 100 m à respecter de par et d’autre du chemin de fer, de la route nationale 2 (RN2) et du tuyau du lac de Guiers entrainent une diminution de la zone potentielle. De plus, l’exploitation de la couche de phosphate de chaux sera confrontée au niveau induré des sables et à une nappe. Le niveau induré des sables va nécessiter d’autres méthodes d’exploitation de la société lors de l’extraction du minerai. Cette extraction sera aussi marquée par une couche noyée de phosphate de chaux. Il importe alors de modéliser cette nappe avant l’exploitation en posant plusieurs forages d’exploitation.
La carte de synthèse (figure 34) donne une localisation de tous ces obstacles. Elle met aussi en relief les différentes parties géologiques de la zone potentielle notamment les zones présentant des teneurs intéressantes de la couche de phosphate de chaux.

Conclusion et recommandations générales

Le gisement du périmètre de Lam Lam de SEPHOS.SA se trouve à l’intérieur du triangle phosphaté des gisements de Lam Lam, Taïba et Pire Goureye. Il est la continuité du gisement de Pire Goureye dont il partage la plupart de ses caractéristiques.
Le minerai dans la zone potentielle découverte est discontinu avec plusieurs poches. Parmices poches, il y a la présence des sables fluviatiles d’épaisseur moyenne de 2 m à l’intérieur de la couche phosphatée. Nous avions repéré des poches latéritiques dans ce gisement.
L’analyse de ces couches a surtout montré les directions préférentielles de ces poches. Ces directions correspondent à celles des failles. Plusieurs failles post sédimentaires ont été ainsi retenues. Ces failles sont d’ailleurs attestées par la présence du volcanisme noté dans lapartieNord-Est. Ces failles ont permis la conservation du minerai par rabaissement des compartiments. Ainsi, deux zones très riches avec un potentiel important ont été décelées. Ces zones se localisent principalement au Nord et au Sud de la zone potentielle avec une zone detransition au milieu confirmant encore l’existence des failles qui ont beaucoup joué dans cettepartition. Cependant il importe également de mener nos investigations dans la partie orientalecar des indices intéressants y ont été notés mais aussi dans la zone de transition et aussi dans la partie Nord pour mieux comprendre l’extension de notre minerai dans cette partie riche.
La présence des puits villageois et le nombre élevé des sondages ayant rencontré de l’eauprouvent l’existence réelle d’une nappe dans la zone. Le minerai est donc noyé. Elle a une configuration de nappe libre dont la marne constitue le mur et le sable le toit. Pour la modélisation de la nappe, il faudra surtout veiller à la mise en place des PVC striés accompagnés de graviers dans les sondages. Les graviers permettent la réduction des colmatages des trous de PVC. Aussi il est important de continuer sur une longue durée les campagnes de relevés piézométriques pendant la saison pluvieuse pour voir le comportement de cette nappe. Cela permettra la confirmation des zones susceptibles de recharge de la nappe.
Le non continuité des argiles bariolées de Tobène et de la zone sur la grande partie du gisement a facilité le transport des oxydes notamment lors de l’altération silico-ferralitique de l’Oligo-Pliocène à l’intérieur de la couche phosphatée facilitant ainsi l’altération du minerai.
Il est donc facile de comprendre les valeurs élevées de Feral et de silice dans la couche phosphatée.
L’étude de la détermination des paramètres intrinsèques de cette nappe avec des forages d’exploitation serait très bénéfique pour l’exploitation.
Il serait aussi important de prêter attention au volcanisme lors de la deuxième phase de 250 m x 250 m pour mieux connaître ses extensions et voir ses interactions avec le minerainotamment dans la partie Nord.
Il importe également de respecter toutes les étapes de la prospection et faire des sondages même dans cette partie de transition aux potentiels faibles. Cela nous permettra de bienmaitriser le gisement. En d’autres termes, il est important d’atteindre progressivement cette maille de 125 m x 125 m dans ce gisement dans les zones potentielles pour passer auxestimations de réserves. L’existence des poches de stériles est très régulière posant surtout des problèmes lors de ces estimations de réserves. Dans ces deux phases, la présence de calcairen’a pas été décelée. Cependant, ces bancs de calcaire pourraient marquer leurs présences dans la partie Nord de la zone potentielle. En effet, ceci pourrait s’expliquer par la proximité du gisement avec celui de Tobène. Ce dernier est situé au Nord de la zone potentielle. Il présente des bancs de calcaire. Ces bancs se trouvent à l’intérieur de la couche de phosphate. Ce qui montre encore l’importance à respecter toutes les étapes de la prospection.

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