Le développement local comme instrument de lutte contre la pauvreté : Une revue de littérature
Le développement local est une question très étendue dans le monde. Cette nouvelle appellation repose sur des idées multiples dans la lutte contre la pauvreté. Chaque pays a sa stratégie d’élaboration du développement local en fonction des natures et des outils d’exécution. Dans le cas des pays en voie de développement, le développement local est devenu comme un moteur pour la lutte contre la pauvreté. Le terme « développement local » est très spécial, il s’agit d’un autre côté des différentes appellations comme le développement territorial, développement vers le bas, le développement local viable, le développement communautaire. Ces différents termes sont basés, en générale, sur la participation de la population locale dans leur communauté et la relation étroite avec l’Etat central. Des questions se posent : Combien de fois, la population va-t-elle participer au développement de sa localité ? Qui peut être comme un Acteur local ? Pourquoi il y a des pays qui s’en sortent bien ? Pourquoi il y a des pays qui sont toujours dans la misère de la pauvreté ?
Le développement local : un processus de valorisation des ressources locales fondées sur la participation des acteurs locaux
Le concept du développement local est un terme récent dans le processus du développement. Le développement local repose sur des différents concepts et des définitions. Pour mieux comprendre cette section, nous abordons différentes significations à savoir que le développement local est un processus de mobilisation des ressources disponibles d’une part et la mise en place de la volonté des acteurs locaux d’autre part.
L’exploitation des ressources locales comme une opportunité locale
Le capital naturel : un atout pour le développement local
Le terme capital naturel apparaît dans les années 1970. Il est fortement identifié avec Robert Costanza, l’expérience Biosphère II, et le Natural Capitalism, modèle économique de Paul Hawken, Amory Lovins, et Hunter Lovins. Les indicateurs utilisés par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le World Conservation Monitoring Center (WCMC) ou Centre de Surveillance de la Concervation de la Nature et l’Organisation de Cooperation et de Développment (OCDE) pour mesurer la valeur marchande de la biodiversité utilisent les termes dans un sens légèrement plus spécifique. Toutefois, tous les utilisateurs du terme différencient le capital naturel du capital manufacturé et du capital infrastructurel d’une façon ou d’une autre. Il ne semble pas y avoir de controverse quant aux principes de base définissant le capitalisme naturel.
a- Les biens naturels de la Terre : une source de la richesse
La terre est comme une source principale de notre richesse. Cette terre peut s’appeler un capital naturel. Des immenses surfaces sont couvertes des richesses. Ce sont un de capital naturel Le capital naturel fait référence aux ressources telles que minéraux, plantes, animaux, air, pétrole de la biosphère terrestre, vus comme un moyen de production d’oxygène, de filtration de l’eau, de prévention de l’érosion, ou comme fournisseur d’autres services naturels. Le capital naturel constitue une approche d’estimation de la valeur d’un écosystème, une alternative à la vue plus traditionnelle selon laquelle la vie non-humaine constitue une ressource naturelle passive.
La capital naturel peut aussi désigner comme les actifs naturels relatifs à la production des ressources (le bois, l’herbe, les ressources animales, les ressources énergétiques), à l’assimilation des déchets, aux qualités environnementales indispensables à une vie durable sur la Terre (protection contre le rayonnement UV, qualité de l’air, de l’eau). Le capital naturel est en interaction avec :
● le capital social (réseaux, valeurs, capacités collectives, niveaux de gouvernance) inhérent aux relations entre les différents acteurs dans la société,
● le capital humain, constitué par l’ensemble des connaissances, des aptitudes, de l’état de santé des individus.
Selon l’Institut de politique environnementale européenne (IEEP, 2015), le capital naturel est un ancien concept revisité. C’est un facteur de bien-être, de moyen de subsistance et de prospérité économique. La nature représente davantage qu’un capital naturel. L’IEEP démontre que le capital naturel peut jouer un rôle politique important, car il peut permettre de mettre en lumière les avantages apportés par la nature à la société humaine. Cela permet de souligner le besoin de protection de la nature donc, synergie entre intérêts pour l’homme et l’intérêt pour la biodiversité. Selon The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB, 2011), lancée par la Commission européenne et par le Ministère allemand de l’Environnement : “Le capital naturel du monde n’est pas un luxe pour les riches, mais une nécessité pour tous. La valeur de la nature a longtemps été négligée dans les signaux économiques, dans les instruments de politique, dans les investissements publics et dans les comptes nationaux. Cela a contribué à une érosion sans précédent du capital naturel, entraînant des pertes économiques et des difficultés sociales, et entachant les perspectives de prospérité ou de qualité de vie à long terme. Mais désormais, la sensibilisation à ces valeurs est en pleine augmentation, et les décisionnaires commencent à modifier leur approche vis-àvis du capital naturel”.
b- Les biens et services éco systémiques comme un avantage pour le bien être de l’homme
Les biens et services éco systémiques (BSE) réfèrent aux bénéfices que les sociétés humaines tirent de la nature. C’est un concept relativement récent qui vise à concevoir les écosystèmes en une série d’attributs, vecteurs de bien-être, qui rend la vie possible à l’être humain. Des développements récents de ce concept ont fait en sorte qu’il constitue désormais un incontournable dans les diverses stratégies de protection, mise en valeur et restauration du capital naturel autant au plan politique, institutionnel qu’en relation avec le monde des affaires.
Les services éco systémiques sont les conditions et les processus par lesquels les écosystèmes naturels et les espèces qui les composent rendent possible la vie humaine et son émancipation. Ils maintiennent la biodiversité et la production de biens par les écosystèmes, tels que les fruits de mer, le bois de chauffage, les fibres naturelles, et de nombreux produits pharmaceutiques, des produits industriels et de leurs précurseurs (Daily, 1997). Les biens produits par les écosystèmes comprennent la nourriture (viande, poisson, légumes, etc.), l’eau, les carburants et le bois tandis que les services comprennent l’approvisionnement en eau et la purification de l’air, le recyclage naturel des déchets, la formation du sol, la pollinisation et les mécanismes régulateurs que la nature, laissée à elle-même, utilise pour contrôler les conditions climatiques et les populations d’animaux, d’insectes et autres organismes. Les biens éco systémiques (comme la nourriture) et les services (tels que le traitement des déchets) représentent les avantages que les populations humaines tirent, directement ou indirectement, des fonctions des écosystèmes (Costanza et al., 1997).
INTRODUCTION |