Le développement de la santé mobile est une opportunité pour les systèmes de soin

Le développement de la santé mobile est une opportunité pour les systèmes de soin

Des systèmes de soins différents, des défis différents

Un article publié dans la revue médicale britannique Lancet et intitulé Accès aux soins de santé et qualité 1990-2015 : une nouvelle analyse tirée de l’étude mondiale de 2015 sur la charge de morbidité 29 a classé les différents systèmes de soins mondiaux après la mesure de leur performance. Cette performance a été évaluée en fonction du taux de mortalité de 32 maladies dont la cause peut être évitée avec une prise en charge médicale et donc un système de soins efficace. Un indicateur donnant une note allant de 0 à 100 a été produit, entre 1990 et 2015, pour 195 pays (sur les 197 reconnus par l’ONU30). C’est l’indice HAQ, il fournit une base solide pour l’analyse comparative des progrès vers un meilleur accès à des soins de santé de haute qualité, en prenant en compte le niveau de ressources des pays pour atteindre ces objectifs. On s’intéresse au classement des systèmes de soins fourni par cette étude pour en identifier deux grands types, les systèmes de soins avancés et les systèmes de soins les moins avancés. Globalement, les systèmes de soins avancés regroupent les pays aux revenus les plus élevés, les pays de l’Europe de l’Ouest étant en tête de ce classement. Les systèmes de soins les moins avancés regroupent les pays aux revenus les plus faibles, on y retrouve principalement les pays du continent africain.

Les systèmes de soins avancés des pays développés

Les systèmes de soins des pays développés sont principalement confrontés à la hausse des dépenses de santé en raison de l’incidence croissante des maladies chroniques et du vieillissement de la population. Cependant, cette hausse des dépenses ne s’est pas traduite par une amélioration proportionnelle des prestations des services de santé. Les systèmes de soins des pays développés font face à 3 principaux types de défis : La hausse des dépenses de soins de santé Les dépenses de santé sont définies par l’OCDE comme « les dépenses de consommation finale de biens et services de santé. Elles comprennent les dépenses d’origine publique et privée (y compris celles des ménages) consacrées aux soins curatifs, de réadaptation et de longue durée, ainsi qu’aux biens médicaux tels que les produits pharmaceutiques. Elles incluent aussi les dépenses liées aux programmes de santé publique et de prévention ». Cet indicateur est exprimé ici en USD par habitant (PPA) et les dépenses de santé totales (publique/privée, facultative, à la charge du patient) ont été prises en compte pour la réalisation de la figure 10. Les dépenses totales de santé par habitant dans les systèmes de soins développés ont suivi une trajectoire ascendante implacable. Par exemple, entre 2010 et 2016, les dépenses totales de santé par habitant aux Etats-Unis sont passées de 7932 $ à 9892 $. En France, les dépenses totales de santé par habitant sont passées de 3872 $ à 4600 $ (figure 10). Les dépenses de santé par habitant ont augmenté plus rapidement que le niveau de revenus par habitant au cours de la dernière décennie. Cela a exercé une pression importante, sur les finances des particuliers avec notamment l’augmentation du reste à charge des patients (figure 11), sur les gouvernements et les compagnies d’assurance. 

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Pression sur les prestations de service de santé

Alors que les patients des pays développés paient de plus en plus cher leurs soins de santé, il n’y a pas eu d’améliorations proportionnelles du niveau de service de santé dans de nombreux pays. En outre, les temps d’attente pour les chirurgies électives restent élevés dans plusieurs pays développés. Les délais d’attente pour une intervention élective peuvent être mesurés de deux façons : par la mesure du temps d’attente des patients traités dans une période donnée, ou par la mesure du temps d’attente des patients toujours sur une liste d’attente à un moment donné. L’OCDE mesure les délais d’attente pour une chirurgie élective des différents pays de l’OCDE et présente ses résultats dans Le panorama de la santé32, publié en 2015, en utilisant le premier type de mesure. Ces données proviennent de bases de données administratives et « les délais d’attente sont présentés sous forme de délais moyens et de délais médians ». Les délais d’attente sont particulièrement bien maitrisés dans des pays au système de soins mature tels que l’Allemagne, la Belgique, la Corée, les États-Unis, la France, le Japon, le Luxembourg ou encore la Suisse mais il reste un problème dans de nombreux pays où le système de soins est néanmoins développé tels que l’Australie, le Canada, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Royaume-Uni ou encore la Suède33. En Australie par exemple, le temps d’attente médian pour la chirurgie de la cataracte, la prothèse de hanche et l’arthroplastie du genou a augmenté de 80, 95 et 114 jours en 2000 à 84, 100 et 147 jours en 2009 malgré une augmentation significative 32 Le panorama de la santé 2015 – OCDE 33 Causes de la disparité des délais d’attente en chirurgie non urgente dans les pays de l’OCDE  des dépenses totales de santé. Les dépenses de santé par habitant en Australie ont plus que doublé, passant de 1 730 USD en 2000 à 3 870 USD en 20097 . Dans les pays développés, la surveillance à distance des patients peut aider à réduire les coûts de manière significative en réduisant le temps passé dans les hôpitaux et en réduisant les réadmissions. Ces services peuvent également aider à réduire les visites chez les médecins.

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