A l’heure actuelle, la crise financière a entrainé les entreprises à prendre des mesures draconiennes pour réduire leur budget des coûts par l’utilisation de diverses méthodes de gestion afin de produire à moindre coût avec une réalisation de profit maximum. La réalisation de bénéfice est l’une des premières existences des entreprises. On peut résumer ainsi l’origine de crise financière mondiale qui affecte toute l’économie mondiale : elle commence par l’explosion de la bulle immobilière aux États-Unis, c’est la plus grande crise financière et économique depuis les années 1930 qui prend son point de départ dans le secteur du marché hypothécaire, à savoir celui des « subprimes », en 2006 ce type de crédit représentait 10% de la totalité de la dette hypothécaire américaine.
L’éclatement de la bulle immobilière déjoue la logique des « subprimes » , qui entraine l’augmentation de taux moyen de défaut de 11% au début 2006, jusqu’à 20% en 2008.Or, la vente de plusieurs actifs sur le marché entraîne une chute de prix, donc beaucoup d’institution financière se trouve au bord de la faillite qui s’étend vers l’Europe comme la nationalisation de la plus grande banque hypothécaire britanniques en février 2008 : « Northern Rock ». Enfin, au mois de septembre et octobre 2008, la crise atteint le point de record lorsque les autorités américaines décident de ne pas sauver la banque d’investissement « Lehman Brothers », cette décision des autorités produit une déstabilisation de marché financière mondiale, par exemple : l’assurance AIG doit être sauvée par l’État américain, les banques d’affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley se transforment en simple banques commerciales pour être éligibles aux aides de liquidité de la FED ; en Europe, Dexia et Fortis sont sauvés par le Benelux et la France. Vers la fin de l’année 2008, la crise financière commence à toucher l’économie réelle ; par contre les pays émergents s’en sortent bien à cause de leur compétitivité économique par exemple : ils exportent beaucoup de produits transformés dus par le faible coût de facteur de production comme la Chine, l’Inde.
Par conséquent, pour stabiliser le système financier mondial les règlements nationaux en matière de gouvernance, de surveillance et de contrôle d’établissement de crédit et d’institution de microfinance sont alors complétés par une régulation internationale. Le nouvel accord de Bâle, vise donc à améliorer la gouvernance et rendre la concurrence plus équitable dont l’objectif est de renforcer la solidité d’ensemble du système financier mondial, car il faut pas oublier que nous vivions dans la mondialisation économique, technologique, sociale, culturelle… donc, il faut suivre le standard mondial, comme disait TACCOLA LAPIERRES (S) et HUCHET (N): Le comité de Bâle privilégie la piste des codes de conduite, non obligatoire ils résultent de l’initiatives publiques et peuvent devenir de véritable standard s’ils sont validés par les professionnels du secteur, comme en 2004 par les agences de notation, avec l’OICV. La contagion, de la crise financière et économique ne restent pas donc aux pays occidentaux, elles s’étendent aussi aux pays sous développés qui dépendent économiquement et financièrement par ces derniers, qui entraine une instabilité de la monnaie nationale vis-à-vis des devises étrangères ; dont la population est la plus vulnérable touchée par la crise due par la diminution de pouvoir d’achat et par l’augmentation des taux d’inflations, comme dans notre pays Madagascar.
De plus, comme nous constatons que Madagascar transverse des périodes difficiles, dues par la crise politique de début de l’année 2009 jusqu’à maintenant, cette crise touche sur la situation politique et économique du pays, caractérisée par la suspension des aides de nos bailleurs de fonds traditionnel .L’économie malgache s’avère donc un ralentissement de croissance ; donc aujourd’hui, les institutions de microfinance jouent un grand rôle sur le développement de l’économie malgache avant, pendant ou après la crise. Avant la crise politique, le micro finance connaît une progression en matière de distribution de crédits, d’épargne ou d’autres produits sur son membre ou simple client. C’est un moyen efficace pour tous ceux qui n’ont pas de possibilités de recourir à la banque, faute des moyens financières, matériels…, une opportunité s’ouvre pour les paysans, les PME, et les particuliers d’élargir ses activités en toute égalité avec la réglementation en vigueur. Généralement, le secteur bancaire primaire ne s’intéresse pas à la clientèle de masse offrant moins de crédibilité financière pour diverses raisons : structure financière faible, pas de garantie consistante, risque élevé du secteur primaire, une forte dépendance du financement externe,…Il en est ainsi des paysans, des artisans, et des petits commerçants pour la plupart des ruraux. Les usuriers pratiquant des conditions lourdes et illégales représentent le seul recours en matière de crédit, alourdissant encore leur situation financière. Durant cette crise, le secteur de micro finance prend de plus en plus des responsabilités, des engagements et des risques élevées ; du faite du ralentissement de l’activité de ses membres ou bénéficiaires touché par la crise politique actuelle, et après la crise, elles jouent comme une stimulation et un démarrage de l’activité par ses adhérents et l’économie en générale en pleine récession. En tenant compte de ce problème, de nombreux organismes internationaux ont essayé de mettre en place des institutions financières simples, souples et à la portée du monde rural. Ce sont des IFM dont le fonctionnement se base sur la mise en commun des épargnes permettant de financer les besoins exprimés du milieu. A ses débuts, le système est appuyé par la coopération étrangère pour être viable. Actuellement, ce développement très rapide a été fortement encouragé et soutenu par les bailleurs de fonds qui ont vu en microfinance un instrument efficace de lutte contre la pauvreté.
La notion de contrôle interne est donc primordiale et exigible au sein des établissements de crédit et institution de microfinance, qui tient une place importante dans l’activité dans ces deux secteurs. Un meilleur système de contrôle interne dégage une performance financière très satisfaisante au niveau interne qu’externe, on peut emprunter la définition suivante : le contrôle interne est défini comme étant un ensemble de sécurités contribuant à la bonne maitrise de l’institution. Il vise à améliorer les performances de l’entité par le biais de mesures, de procédures efficientes ; le contrôle interne intègre également les processus de décision au sein ces procédures, qui permettent de définir les rôles de chacun pour préciser qui fait quoi, quand, comment et dans quel but. C’est une mesure mise en place par la direction qui a pour but d’assurer que : les objectifs posés par l’entreprise sont atteints, les ressources sont utilisées de façon économique et efficiente, les risque sont contrôlés et le patrimoine est protégé, l’information financière et l’information de gestion sont complètes et fiables ; et les lois et règlements ainsi que les politiques, les plans, les règles et les procédures internes sont respectés et au point de vue de législation relative aux activités et de contrôle d’une institution de microfinance, la notion de contrôle est définie par les deux mots : « surveillance » et « supervision » ; le premier consiste à la vérification de l’existence d’un système de gestion, d’une comptabilité et d’un contrôle adapté à leurs activités ; la second consiste au contrôle de leur liquidité et de leur solvabilité au regard des normes de prudence applicables à la profession.
Et la performance est devenue un important sujet traité dans la littérature et dans la pratique, plusieurs auteurs ont proposé aux entreprises de développer de nouveaux modèles d’évaluation de la performance qui regroupaient des mesures financières et non financières, selon Arian Van Weele tient à donner à ce terme de « performance » une dimension relativement évoluée en le décrivant comme une combinaison de l’efficacité et l’efficience.
L’efficacité étant la mesure du degré avec lequel les objectifs sont remplis et l’efficience, est reliée à la mesure des ressources utilisées pour ce faire. Ainsi, la mesure de la performance doit non seulement vérifier que les contrats passés avec le management ont été remplis mais aussi, qu’ils ont mobilisé un minimum de ressources (humaines, financières, informationnel, matériel).
La province d’Antananarivo a été choisie par la banque mondiale en 1996 pour l’implantation d’une IFM nommée URCECAM. Le réseau CECAM est une IFM régie par la loi mutualiste n°96-020 et il collecte les dépôts de ses membres et les transforme en crédit à ses membres. L’URCECAM constitue donc des intermédiaires financiers pour les citoyens à faibles revenus, intégrant les marchés financiers formels avec les marchés réels offrant des services financiers à des entrepreneurs et à des communautés qui ont une difficulté d’accès aux banques. Il permet aux pauvres d’accumuler des actifs par l’intermédiaire soit de la mobilisation d’épargne, soit d’investissement productif par emprunt. C’est pourquoi, l’État malgache a décidé de faire de la microfinance, un instrument plus important de réduire la pauvreté conforme à l’objectif du millénaire pour le développement, sous la supervision de l’autorité de CSBF. Le contrôle exercé par l’autorité est donc comme une contribution à la surveillance du système financier, dont l’objectif est d’avoir une stabilité de l’activité toute en détectant les risques relatives aux institutions de micro finance, avec le respect de procédure dicté par le cadre légal.
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