LE CONTENU POLLINIQUE DE L’ATMOSPHERE D’ANTANANARIVO
RAPPEL DES PRINCIPALES TECHNIQUES DE RECOLTE DE POLLENS ATMOSPHERIQUES
En aérobiologie, différents types d’appareils sont utilisés pour étudier le contenu pollinique de l’atmosphère. Ils sont de deux sortes les appareils gravimétriques et les appareils volumétriques. I.1 Appareils gravimétriques La méthode la plus ancienne et la plus simple qui fait appel à la sédimentation est connue sous le nom : « Durham Gravity Slide » (Durham O, C, 1964). Une lame porte objet recouverte d’une fine couche de vaseline (fig. 06), protégée de la pluie et du soleil sous un petit toit rond, est exposée à l’air extérieur. Les pollens et les spores fongiques qui sédimentent sont captées par la lame et pourront être ensuite analysés et dénombrés par examen microscopique. Figure 06 : Appareil de DURHAM (1946)
Appareils volumétriques
Ils fournissent des résultats quantitatifs exprimés en nombre de pollens comptés par m3 d’air. Les appareils les plus souvent utilisés sont la girouette de P. Cour et l’appareil de BURKARD. I.2.1 Appareil de P.Cour Dans l’unité filtrante mise au point par P.Cour en 1974, le pollen (Fig.07.) est prélevé sur deux filtres de 400 cm2 de surface utile , composés de cinq trames de gaze hydrophile siliconée, montés dans des cadres de matière plastique de 20cm de coté . Les filtres, placés verticalement (prélèvement volumétrique) sont maintenus face à la direction du vent à l’aide d’une girouette. Un anémomètre totalisateur de vent est installé dans les environs immédiats de l’appareil. Un des deux filtres est remplacé une fois par semaine, l’autre deux fois ou tous les jours selon les besoins de l’étude. Les filtres peuvent également être exposés horizontalement sur un support (prélèvement gravimétrique). L’identification et le recensement des pollens se font par analyse microscopique des fractions volumétriques de culots rigoureusement évalués. Cette analyse est effectuée sur des grains acétolysés. Cet appareil fonctionne sans aucune source d’énergie, un grand nombre des pollens peut être capté (COUR, 1974). Figure 07 : Appareil de P.COUR (1974)
L’appareil type HIRST de BURKARD
En 1952, HIRST fut le premier à développer un appareil de récolte de pollen atmosphérique basé sur le principe d’aspiration de volume d’air connu avec projection des particules sur une surface piège. L’appareil de BURKARD est la version moderne de l’appareil de HIRST ; il a pour avantage de donner des résultats hebdomadaires. Le fonctionnement de ces deux appareils est basé sur le principe d’aspiration. Une pompe électrique aspire d’une façon continue l’air à un débit de 10litres par minute. Les particules d’air sont projetées et captées. Selon le type d’appareil, cette surface est soit une lame de microscopie recouverte de vaseline (HIRST), soit un tambour recouvert d’un film cellophane vaseliné (BURKARD). La durée maximale de récolte s’élève à 24 heures pour l’appareil de HIRST et à 7 jours pour l’appareil de BURKARD. Pour cette étude, le captage des pollens atmosphériques a été réalisé à l’aide d’un appareil de BURKARD. L’appareil a été mis en place le 06 Octobre 2004.
Emplacement du capteur Burkard
L’appareil de BURKARD de la station d’Antananarivo est placé sur le toit du bâtiment de la Faculté des Sciences à 18°54’54’’S ; 47°33’09’’E et à 1357m d’altitude, à une hauteur de 18 m au dessus du niveau du sol dans un lieu bien dégagé où aucun bâtiment ne gène la circulation de l’air afin d’atténuer les effets de la végétation environnante.
Principe de l’appareil de Burkard
C’est une méthode volumétrique qui consiste en une aspiration d’un volume d’air connu avec projection des pollens sur une surface piège constituée par une bande enroulée sur un tambour et recouverte d’un milieu d’enduction
Description de l’appareil de Burkard
Le capteur (Fig.9) est constitué essentiellement par : – une tête d’impaction , – une girouette, – un bloc moteur d’aspiration. • La tête d’impaction comprend un orifice et un support transparent de collecte (bande) collé sur un tambour animé par un mécanisme d’horlogerie qui permet le déroulement de la bande devant l’orifice à raison de 2 mm/heure. Quand le système d’aspiration est mis en route, un courant d’air traverse tout droit à travers l’orifice. Les particules présentes dans l’air sont impactées sur la bande enduite avec une substance adhésive (vaseline ou silicone). • Une girouette permet de maintenir l’orifice toujours face au vent. • Le bloc-moteur comprend une pompe d’aspiration et un système de réglage et de mesure afin de garantir un débit de 10 litres d’air par minute à travers l’orifice. Les grains de pollen aspirés par le capteur, à travers l’orifice d’impact au rythme de 10 litres d’air / minute, sont projetés sur une bande de cellophane de 19 mm de large fixée sur le tambour. La buse d’aspiration a une surface utile de 28 mm2 soit (2 x 14 mm 2 ) et est orientée face aux vents dominants à l’aide d’un empenage.
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