Le concept d’échec ou de réussite scolaire

LE CONCEPT D’ÉCHEC OU DE RÉUSSITE SCOLAIRE

L’ÉCHEC

Jean Gaudreau (1980) indique que les échecs de rendement, quelle que soit la matière enseignée, le nombre d’écoliers qui, à chaque année, ne satisfont pas aux exigences minimales des examens ne cesse de s’accroître. Mannoni (1984) indique que l’échec s’exprime traditionnellement par des éléments tangibles tels les notes basses, le mauvais classement, le redoublement, le retard. Des manifestations cl iniques les accompagnent où l’on peut reconnaître: le manque d’intérêt, 1 ‘opposition, les troubles de la fixation, l es perturbations de l’attention, les inhibitions intellectuelles, l ‘ immaturité affective ou la non-utilisation de l’ acquis (du fait surtout de l’angoisse devant la compétition). Mais il existe d’autres signes, plus discrets, comme la fragilité des acquisitions ou 1 ‘absence de goût pour les études ou d’intérêt pour la cul ture.  Mannoni (1986) identifie des facteurs susceptibles d’agir sur les performances de l’élève. Ces facteurs sont : 

a) des infirmités et les maladies qui handicapent, b) les manifestations étio- pathogéniques vagues, c) la débilité intellectuelle, d) l a stimulation du milieu familial et culturel, et e) la paresse. Nous pourrons constater dans les pages suivantes que d’autres auteurs appuient les facteurs énoncés de Mannoni.

Des infirmités et les maladies qui handicapent

Ex.: la déficience sensorielle auditive ou visuelle qui réduit les potentialités des enfants. Goupil (1990) écrit que lorsqu’un enfant présente des difficultés d’apprentissage, il est bon de s’assurer qu’il n’a pas de déficit physique ou sensoriel: entend-il bien? correctement? 

Les manifestations étio-pathogéniques vagues

Voit-il céphalées, nausées, douleurs pré-cordiales, respiratoires, abdominales, pouvant s’accompagner d’une fièvre lente, de mod i fications de la tension artérielle, de vomissements, désor dres intestinaux, voire rougeurs cutanées, malaises p s eudo-syncopaux ou pseudo-arthrosiques.  Gaudreau (1980 ) confirme que le cerveau humain peut néanmoins subir des altérations permanentes drun facteur qu’on oublie trop s ouvent: 1 ‘alimentation. Sur le plan psychophysiologique, le phénomène de la faim ne peut manquer d’avoir les plus séri euses répercussions sur l’attention, la motivation pour apprendre, etc. 

La débilité intellectuelle

 Il est exact d e considérer un niveau d’intelligence suffisant comme l’une des conditions nécessaires à une bonne adaptation scolaire. Si un enfant manifeste quelque retard sur ce plan, nul doute que ses performances lais sent à désirer. Gaudreau (1980 ) indique qu’il existe une corrélation statistique très élevée (de l’ordre de 0,75) entre le rendement scolaire et le rendement intellectuel tel qu’apprécié par l e s tests de Q.I .. C’est un fait incontestable que l e Q.I. et le succès scolaire sont en étroite corrélation . Mais cette corrélation porte sur des groupes et non sur u n individu en particulier. Le fait que la corrélation ne s oit jamais parfaite montre bien que d’autres facteurs q u e le Q.I. entrent en ligne de compte. 

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La stimulation d u milieu familial et culturel

Un des aspects l e plus criant des échecs scolaires, du moins au début de l a scolarisation primaire, est lié au statut socio-culturel et socio-économique de la famille de 1 ‘écolier. Le manque de stimulations c ulturelles, 1 ‘absence de références à des sujets de cet ordr,e, voire même une attitude hostile de la part de la famille, la pauvreté du vocabulaire, de la p e nsée symbolique et conceptuelle, créent un univers restreint où le jeune a peu de chances d’épanouir sa réflexion et ses c onnaissances. Gaudreau (1980) voit le rôle de la famille comme celui d’intermédiaire entre l’enfant et la société ou, mieux, de terrain d’entraîneme nt à la vie adulte. Se peut-il que cette famille-là, o u encore celle en pleine mutation que nous venons de décrire, ait sa part de responsabilité dans l’échec scolaire? Rosenthal et J a cobson (1971) amènent certains faits recueillis dans 1 ‘ét ude de Sexton (1961) sur le rapport entre les revenus e t l’éducation. Lo rsque ·le revenu moyen des familles dépassait sept milles dollars, les résultats étaient supérieurs a u niveau de la classe, et inférieur à sept milles dollars, les résultats étaient sous la moyenne. D’après eux il exist e une autre explication théorique à l’échec de l’enfant défavorisé qui se fonde sur la formation donnée par la famille ou plutôt, sur l’absence de formation. Quelques auteurs prét endent que le niveau même de langue parlée dans les classe s pauvres entrave l’apprentissage des enfants à l’école. L’apprentissage est aussi affecté par des éléments sociaux autres que le langage. Deutsch (1963) affirme que les enfants des class e s populaires n’ont pas appris « à faire attention ». Leurs habitudes de voir, d’entendre et d’écouter n’ont pas é té formées dans la famille. Le petit bourgeois, au contra i re, est entraîné dès sa prime enfance à savoir discerner et juger des sons, des objets, tout cela qui le rend apte à l ‘ apprentissage de la lecture. 

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