Le concept de microfinance

« La recherche de la solution pour la réduction de la pauvreté », telle est la préoccupation des différentes nations à travers le monde. On est maintenant en XXI e siècle, mais la pauvreté persiste encore et même les Etats-Unis, considérés comme riches et développés, possèdent encore de taux de chômage et d’inflation encore élevés. En effet, tous les pays connaissent cette pauvreté mais c’est le degré qui est différent.

Pour le cas de Madagascar, il est actuellement classé parmi les pays les moins avancés et après tous les projets d’investissement et les différents plans d’action inefficaces qui se sont mis en œuvre, l’essai d’autres moyens comme l’insertion au secteur de la microfinance a été établi. Après l’essor considérable du Grameen Bank en 1975 au Bangladesh par le professeur Muhammad Yunus, les bailleurs de fonds ainsi que de nombreuses institutions se sont rendus compte que la microfinance est un instrument pour parvenir à la solution recherchée. Par conséquent, le développement et l’élargissement de l’institution de microfinance n’ont pas cessé depuis cette période à travers le monde. Il s’est introduit par la suite à Madagascar dans les années 90 par la création de quelques institutions de microfinance mutualistes et non mutualistes.

Des appuis gouvernementaux ont été alors mis en œuvre pour le soutenir. La Stratégie Nationale de la Microfinance ou la SNMF est l’une des moyens appliqués pour le cas de Madagascar, ce afin de parvenir à l’objectif attendu. En fait, le but est d’atteindre les défis majeurs de l’OMD :« la réduction de moitié de la pauvreté en 2015 ».

Généralités sur la microfinance

Le concept de microfinance

Contexte historique

Avant d’entamer l’origine de la microfinance, parlons tout d’abord de son historique.

Historique

La création de la microfinance a une cause particulière que nous allons connaître dans sa définition.

Définition
La microfinance est un produit financier qui sert à aider une certaine catégorie de gens dans son financement de leurs activités et investissements en vue de les rendre autonome dans le futur. Elle n’est pas une institution financière comme celle de la banque mais une autre institution qu’on appelle Institution de Microfinance ou IMF. Elle est destinée pour les catégories des personnes qui sont exclus du système bancaire. La microfinance ne sert pas seulement au financement mais inclut également l’épargne, les services d’assurance et le transfert d’argents.

Intermédiation financière
C’est la fonction primordiale de la microfinance. Elle consiste à transférer les capitaux ou les liquidités de ceux qui en possèdent en excès à ceux qui n’en détiennent pas suffisamment. L’institution de microfinance est donc la rencontre des offreurs et des demandeurs de capitaux ou de liquidités.

Entamons maintenant en ce qui concerne son intervention en tant que sociale.

Intermédiation sociale
L’intermédiation financière réussit souvent lorsqu’elle s’accompagne d’une intermédiation sociale. Elle prépare les groupes ou personnes marginalisés à établir les relations d’affaires solides avec les institutions de microfinance. C’est-à dire que l’intermédiation sociale peut être définie comme la construction du capital humain et social nécessaire à une intermédiation financière pérenne destinée aux agents économique du faible revenu.

Ce type d’intermédiation peut être de groupe ou individuelle :
• De groupe : c’est-à-dire qu’elle peut comprendre les approches de crédit direct aux groupes et celles qui prêtent aux membres individuels des groupes ou encore le groupe forme de façon solidaire que les mutuelles ou coopératives de crédit ou les caisses villageoises.
• Individuel qui s’adresse seulement au personne individuel.

LIRE AUSSI :  Amélioration de la performance environnementale du site de Marseille Blancarde

Origine

A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la microfinance s’est développée comme un véritable mouvement de bancarisation de masse dans les pays en voie de développement. Avec les systèmes de crédit mutuel / coopératives d’épargne et de crédit, et sous le regard notables des autorités. L’Etat favorise et soutien ces systèmes pour des raisons financières et pour avoir une stabilité économique. Ces systèmes initiés avec le crédit, notamment dans les milieux ruraux, ont rapidement mis l’accent sur la primauté de l’épargne individuelle et collective sur le crédit. Les premiers modèles de microfinance ont été constatés en milieu urbain, notamment à travers les tontines. La tontine est une forme de crédit mutuel dont la durée du cycle dépend du nombre et des statuts imposés par les membres eux-mêmes. Il s’agit en fait d’un moyen de disposer d’un prêt sans passer par une banque grâce à une collecte réalisée par les membres de groupes homogènes, femmes, artisans, ouvriers, commerçants…

La microfinance s’est développée dans les années 1970 d’abord en Amérique Latine puis en Asie, Bengladesh en particulier, car c’est le pays où la microfinance a fleurie suite à une expérience faite par le professeur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 2006 .

« En 1976, le Bengladesh venait d’être ravagé par une famine et des inondations qui avaient fait des millions de victimes. Professeur d’économie à l’Université de Chittagong, Yunus se demanda comment mettre la théorie économique au service des plus pauvres. Il alla dans le village voisin de l’université et prêta sur ses propres deniers l’équivalent de 27 dollars à 42 femmes. L’expérience fut positive et il la réédita plusieurs fois, malgré le scepticisme ambiant. N’arrivant pas à convaincre les banques de prêter aux pauvres, il créa la Grameen Bank en 1983, qui contrairement aux banques classiques, prête aux pauvres, aux femmes, aux ruraux » . En prenant le contre-pied de l’adage « on ne prête qu’aux riches », il a démontré des millions de fois que les pauvres ont la capacité de générer des revenus pour rembourser un prêt si on leur fait confiance. « En nommant Muhammad Yunus et la Grameen Bank Prix Nobel de la paix 2006, le comité d’Oslo a voulu ainsi louer ses «efforts pour promouvoir le Développement économique et social à partir de la base » .

Table des matières

Introduction
Partie I : Généralités sur la microfinance
Chapitre I : concept de la microfinance
Section I : contexte historique
Section II : Les enjeux de la microfinance
Chapitre II : Microfinance à Madagascar
Section I : Généralités
Section II : Politique Nationale de Microfinance
Partie II : Analyse des impacts de l’activité de l’ADéFI
Chapitre I : Présentation générale de l’ADéFI et son activité
Section I : Présentation générale de l’ADéFI
Section II : les activités de l’ADéFI
Chapitre II : Impacts de l’activité de l’ADéFI, ses forces et ses faiblesses
Section I: Impact de l’activité de l’ADéFI
Section II : Les forces et les faiblesses de d’ADéFI
Conclusion

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *