Le concept de l’investissement direct étranger dans la littérature économique

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Le concept de l’Investissement Direct Etranger dans la littérature économique

Plusieurs sont les définitions que l’on peut donner à un Investissement Direct Etranger (IDE) selon les différents courants de pensées. Mais avant de les voir, il est nécessaire de définir ce qu’est un investissement. Le système de comptabilité malgache définit l’investissement comme « l’acquisition de moyens de production par les agents économiques dans le but de maintenir ou développer le capital – les agents considérés peuvent être les entreprises, l’administration ou les ménages ». En d’autre terme, l’investissement sert à accroître le stock de capital des entreprises ou remplacer les éléments du capital existant devenu obsolètes. L’achat des biens durables nécessaires dans le processus de production par les entreprises, la réalisation des infrastructures (écoles, routes,…) par l’administration et l’acquisition de logement par les ménages font partis des investissements.
Maintenant, nous allons voir les différentes définitions de l’IDE dans la littérature économique selon les diverses institutions et auteurs. Elles sont surtout en fonction des domaines de recherche de chaque auteur, mais néanmoins, ces définitions présentent une caractéristique commune permettant de savoir la notion de l’IDE.

Définitions de l’Investissement Direct Etranger

Selon les diverses institutions Plusieurs sont les institutions qui ont essayé de donner des éclaircissements de la notion de l’IDE.

D’abord, l’OCDE et le FMI. Ces deux institutions s’accordent à définir un Investissent Direct Etranger (IDE) comme « les investissements qu’une entité résidente d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct). La notion d’intérêt durable est importante dans cette définition. Elle signifie l’existence d’une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise et que l’investisseur exerce une influence sur la gestion de l’entreprise. Ainsi, l’Investissement direct prend en compte à la fois la transaction initiale, participation au capital social de l’entreprise, qui établit la relation entre l’investisseur direct et l’entreprise, et toutes les autres transactions ultérieures entres les deux parties et entre les entreprises apparentées qu’elles soient constituées ou non en sociétés»1.
Le contrôle de l’investisseur sur la gestion de l’entreprise est défini par le pourcentage des actifs de la firme détenus par l’investisseur. Un seuil de 10% des actifs de l’entreprise possédés par la maison mère permet de caractériser un Investissement Direct Etranger. L’IDE se distingue des autres flux de capitaux, surtout par rapport à l’investissement de portefeuille, à l’aide de ce niveau de détention d’actifs. En d’autre terme, contrairement à l’IDE, les investissements de portefeuille sont des investissements à l’étranger dans une entreprise dans laquelle l’investisseur ne possède qu’une part inferieure à 10% des actifs de la firme dans laquelle il investit. Avec sa faible part dans les actifs de l’entreprise, l’investisseur ne possède pas le droit de contrôle sur la gestion de cette dernière et n’a pas l’intention d’acquérir un intérêt durable mais seulement de se procurer des bénéfices de ses placements. Par conséquent, un flux de capital est un IDE si :
– Il permet à l’investisseur de contrôler la gestion de l’entreprise investie surtout du point de vue stratégique
– Il occasionne un transfert de compétence complexe tel que le transfert des savoir-faire, des Hommes, des licences, des matériels technologiques.
– Il sert à la production des biens et services
De plus, selon la BCM et l’INSTAT, l’IDE est « l’ensemble des ressources (apport au capital social, prêt, mise à disposition de trésorerie, de crédits commerciaux ou de bénéfices réinvestis) que, à un moment donné, un investisseur direct laisse à la disposition d’entreprises avec lesquelles il est en relation d’investissement direct ».
Enfin, la banque de France ont défini que l’IDE est « la détention à l’étranger d’une unité ayant une autonomie juridique ou d’une succursale. La détention d’une proportion significative du capital, donne à l’investisseur résidant un droit de regard dans l’industrie étrangère investie (participation égale ou supérieure à 10 %), et les prêts et avances à court terme consentis par l’investisseur à la société investie, dès lors qu’un lien de maison mère à filiale est établi entre les deux entités. »

Selon les différents auteurs

A part les organismes, certains auteurs proposent aussi leur définition concernant l’IDE selon leur domaine d’étude. D’abord, HUGONNIER (1997) définit l’IDE comme « un investissement réalisé par une entreprise ou institution financière non résidente ou par une entreprise résidente sous contrôle étranger, au moyen de la création ou de l’extension d’une entreprise filiale ou d’une succursale ou au moyen de prise de participation dans une entreprise nouvelle ou déjà existante »4. Ensuite, Wladmir ANDREFF explique l’IDE comme un capital investi dans la propriété d’actifs réels dans le but d’une implantation d’une filiale à l’étranger ou d’un contrôle d’une firme étrangère déjà existante afin d’instaurer une relation économique durable avec l’entité établie à l’étranger.
D’après toutes ces définitions proposées par les différents organismes et par les divers auteurs, nous pouvons, en résumé, dire que l’Investissement Direct Etranger (IDE) est un investissement d’une entité (investisseur direct) appartenant à une économie nationale dans une autre entité (Entreprise d’investissement direct) se trouvant à l’étranger, avec une part plus de 10% de l’investisseur dans les actifs possédés de la firme étrangère, afin d’établir une relation de long terme entre les deux entités pour que l’investisseur puisse faire un contrôle sur la gestion de l’entreprise. Cette dernière pourra être une filiale, une société affiliée ou une succursale.

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