Le complexe cristallophyllien
D’après les nombreux travaux géologiques dont J.M. Vila, 1970 et G. Gleizes, 1988, le massif pourrait être subdivisé en trois unités (figure 5). L’unité de base. L’unité intermédiaire. L’unité supérieure.
l’unité de base
Représentée principalement par des gneiss et des micaschistes correspondant respectivement à la série gneissique de base, on y distingue des gneiss clairs des gneiss sombres et des leptynites. L’ensemble constitue le cœur de l’anticlinal et cette unité gneissique est riche en matériel quartzo-feldspathique, en mica, sillimanite et parfois en tourmaline. Les gneis
L’unité intermédiaire
Elle repose sur la série gneissique. Cette série est constituée par une alternance de micaschiste et de bancs de marbre à cristaux plus aux moins bien cristallisés. Le contact entre les marbres et les micaschistes est souligné par des Skarns de réaction.
Les micaschistes
Leur épaisseur varie de quelque mètres à 100 m, sauf au Cap de Garde où ils apparaissent en position verticale avec une structure litée, selon leur composition minéralogique il existe plusieurs types de micaschistes : micaschistes à grenat, micaschistes à grenat et andalousite, micaschistes à deux mica, micaschistes à phénoblastes de muscovite, micaschistes à grenat et staurotide, micaschistes à andalousite et à tourmaline avec plus ou moins de grenat, micaschistes à disthène. Tous les micaschistes renferment des minéraux du métamorphisme dont certains sont visibles à l’œil nu (grenat, andalousite, staurotide et disthène). Ces minéraux sont assez bien formés et sont souvent idiomorphe.
Le marbre
Affleure en lentilles ou en petits bancs, parfois recoupé des micaschistes. La couleur est souvent grise très claire, légèrement blanche.
L’unité supérieure (série des alternances)
Cette unité est essentiellement constituée par l’alternance régulière de micaschiste souvent fortement alumineux et de quartzite feldspathique très plissotée. Dans les micaschistes alumineux à muscovite (ou) à biotite s’intercalent des « lydiennes » noirs en lits d’épaisseur centimétrique à décimétrique. La présence d’acritarches (Ilavsky et Snopkova, 1987) précise que cette série est d’âge Paléozoïque. Vers la base s’intercalent des dalles de gneiss œillets dont la puissance varie de 10 à 100 m.
Les roches ignées
Les roches ignées du massif de l’Edough sont localisées, d’une part à la bordure Nord occidentale du massif et dans la région d’Ain Barbar, d’autre part dans la partie septentrionale du massif du Cap de Fer. Ces roches font partie d’une même série calco-alcaline et peuvent être classé en grands groupes:
Le groupe microgranitique
C’est le groupe le plus important dans le massif de l’Edough, comprend des roches microgrenues plus rarement à tendance microlitique. Il se présente selon le cas : en dykes, en petits pointements en bosses, et des laccolites.
Le groupe rhyolitique
Les laves qui appartiennent au groupe rhyolitique n’affleurent pratiquement que dans la région située au Nord-Ouest du massif, il se présente soit en filon soit en massif. Les rhyolites renferment des enclaves de gneiss, de micaschistes, grès numidien, flysch sénonien et microgranite au sein des rhyolites
Le groupe dioritique
Les roches du groupe dioritique sont localisées dans la partie septentrionale du massif de Cap de Fer, leur texture est généralement grenue, elles sont formées de plagioclase, de hornblende et augite