LE COMMERCE EXTERIEUR : SOURCE DE CROISSANCE ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ?

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Le modèle HOS (HECKSCHER-OHLIN-SAMUELSON)

Le modèle HOS (HECKSCHER-OHLIN-SAMUELSON) fonde l’échange international sur des différences dans les dotations relatives de facteurs de production (travail (L) et capital(K)).
Le modèle part de la considération de deux pays (mettons A et B), produisant deux biens (X et Y) avec deux facteurs de production (le capital et le travail). Le capital et le travail sont mobiles à l’intérieur du pays mais immobiles internationalement. Contrairement aux théories précédentes, le modèle suppose que les deux pays possèdent des technologies identiques.
Selon la théorie HOS, un pays a intérêt à exporter le bien dont la production est intensive dans le facteur qui lui est relativement abondant ; et à importer le bien dont la production est intensive dans le facteur relativement rare pour lui.
-La production de X est intensive en capital (K).
-La production de Y est intensive en Travail (L).
Si le pays A est relativement abondant en capital, par rapport au pays B. C’est-à-dire que le rapport KA/LA est supérieur au rapport KB/LB. Et comme le prix est en fonction de la rareté (selon les Néoclassique), nous pouvons donc affirmer que le prix du capital est moins élevé que le prix du travail dans le pays A. Alors le pays A dispose, donc, d’un avantage comparatif dans la production du bien X (puisque la production de X est intense en capital) ; le prix du bien X est moins chère dans le pays A que dans le pays B. Le pays A a donc intérêt à se spécialiser dans la production du bien X, et s’ouvrir ensuite à l’échange. Et vis-versa pour le pays B. Si le pays B est relativement abondant en travail, par rapport au pays A. C’est-à-dire que le rapport LB/KB est supérieur au rapport LA/KA. Alors le prix du travail est moins élevé que le prix du capital dans le pays B. Et donc le pays B a un avantage comparatif dans la production du bien Y. Il devrait se spécialiser dans la production du bien Y, et s’ouvrir ensuite à l’échange.
Avec l’échange, le pays A va augmenter sa production en bien X, de même que le pays B augmente la production de Y. Ces augmentations des productions vont se traduire par un accroissement de la demande du facteur relativement abondant (capital pour le pays A, et travail pour le pays B) dont la rémunération réelle augmente ; et réciproquement, la rémunération réelle du facteur relativement rare diminue. Ce résultat est connu sous le nom du « théorème de STOPER-SAMUELSON » : « une hausse du prix d’un produit a pour effet d’augmenter la rémunération réelle du facteur productif dont l’emploi est le plus intensif dans cette production ». Ce théorème met en évidence un effet du commerce international sur la répartition interne de revenus : les détenteurs du facteur rare perdent à l’échange international, tandis que les détenteurs du facteur abondant y gagnent.
Tout ceci conduit alors à une égalisation relative et absolue des prix des facteurs entre les deux pays : il s’agit du théorème d’HECKSCHER-OLIN-SAMUELSON. Car il y a un accroissement de la demande du facteur relativement abondant, alors ce facteur devient de plus en plus rare ; de même que le facteur relativement rare devient de plus en plus abondant.
Limites du modèle HOS :
-Le modèle HOS a échoué aux tests empiriques. Dont le premier est celui réalisé en 1951 par LÉONTIEFF : il s’agissait de montrer que les Etats-Unis, pays à l’époque relativement riche en capital par rapport aux autres pays développés, exporte des biens plus intense en capital que les importations. Or, LÉONTIEFF aboutit à un paradoxe resté célèbre : les exportations américaines s’avèrent plus intense en travail que les importations. Ce résultat a suscité une double réaction : certains économistes et LÉONTIEFF lui-même ont tenté d’apporter des explications sans renoncer aux hypothèses du modèle HOS. À l’inverse, d’autres auteurs ont vu dans le test de LÉONTIEFF l’invalidation de l’approche en termes de dotations factorielles et se sont faits les défenseurs de nouvelles théories, fondées sur la concurrence imparfaite.
-L’ égalisation relative et absolue des prix des facteurs, entre les deux pays en coopération commerciale, n’a jamais été vérifié. Même entre les pays d’une même zone économique (ou union économique), comme l’union Européenne par exemple.

Les théories du protectionnisme 

Le protectionnisme désigne toute politique par laquelle un pays protège les entreprises locales de la concurrence étrangère (importation).
Les principaux auteurs du protectionnisme sont : FriedrichLIST avec le protectionnisme éducateur, Kaname AKAMATSU et son modèle de développement en « vol d’oies sauvages », et Paul KRUGMAN et sa théorie de la politique commerciale stratégique ou PCS.

Friedrich LIST et le protectionnisme éducateur 

Au XVIIème siècle, les auteurs mercantilistes appréhendaient, déjà, l’échange international comme un jeu à somme nulle. Bodin et De Montchrétien estimaient que le gain d’un pays se faisait nécessairement au détriment des partenaires, d’où l’importance des mesures protectionnistes. C’est dans cette logique que Friedrich LIST, dans son ouvrage « Système national d’économie politique » parut en 1840, a élaboré sa théorie du « protectionnisme éducateur ».
En constatant la difficulté de l’Allemagne face à la concurrence anglaise dominante à l’époque, Friedrich LIST pensait que son pays ne pouvait se développer qu’à l’abri d’une protection commerciale.
Selon Friedrich LIST, un pays doit franchir quatre étapes pour se développer :
-En premier lieu, il faut organiser l’agriculture, car l’agriculture est le cœur de l’économie.
Tandis que les produits industriels sont importés.
-Deuxième étape, dès que l’agriculture arrive à un niveau acceptable, l’industrie commence à se développer mais ne répond pas pleinement à la demande nationale, il faut donc continuer d’importer.
-Troisième étape est celle de l’autosuffisance. Le pays répond à l’ensemble des besoins nationaux et importer n’est plus nécessaire.
– Enfin, la dernière étape est celle de l’exportation : l’industrie nationale produit suffisamment pour répondre à la demande intérieure, exportant le surplus pour maximiser sa rentabilité économique et parallèlement générer de nouvelles sources de revenus pour œuvrer à son développement.
Il est donc important de protéger les industries naissantes, si l’on ne veut pas que les concurrents étrangers, qui ont déjà grâce à l’expérience et à l’apprentissage accumulés, ont pu réduire leurs coûts, n’occupent tout le marché et empêchent le pays de s’engager à son tour dans la voie de l’industrialisation (l’industrialisation qui pour une grande part mène au développement). Pour Friedrich LIST, libre-échange a tendance à perpétuer la domination des nations qui se sont lancé en premier dans l’industrie, les entreprises nationales ne peuvent se développer si le marché est déjà dominé par les entreprises de pays étrangers économiquement plus avancés. Il préconise donc l’utilisation d’un protectionnisme temporaire, c’est le « protectionnisme éducateur », qui a pour objectif de protéger sur le moyen terme les industries nationales qui sont jeunes et fragiles, afin de permettre sur le long terme un libre-échange qui ne soit pas à sens unique. Son but est l’éducation industrielle d’une nation, lui permettant de rattraper son retard. Sa théorie concerne donc particulièrement les pays en voie de développement.
Cependant, Friedrich LIST précise que le protectionnisme ne peut pas profiter à tout le monde : les petites nations ont intérêt au libre-échange si elles veulent une bonne insertion dans le système commercial. Seules les pays qui disposent d’industries capables, à long terme, de rivaliser avec les plus puissantes ont intérêt au protectionnisme, pour ensuite s’ouvrir au libre-échange.
« La protection douanière est notre chemin, le libre-échange est notre but » -Friedrich LIST-. Limites de la théorie du protectionnisme éducateur :
-D’après cette théorie, toute industrie aidée par un protectionniste récupèrerait son retard. En effet, si cela est possible, ce n’est pas pour autant garanti. Par exemple : « en Turquie, dans les années 1960 le gouvernement a mis en place des barrières tarifaires allant jusqu’à 142 % du prix du produit initial, pour favoriser la production des métaux et de papier. On aurait dû observer un rattrapage rapide des industries turques, mais comme l’ont révélé les travaux de Krueger et Tuncer dans l’ouvrage « An empirical test of the Infant Industry Argument, The American Economic Review » (page 1148), cela ne s’est pas produit. »
– De plus, le protectionnisme et ses barrières tarifaires engendrent un coût. Qui se traduit souvent par l’augmentation du prix des biens, et donc réduit la propension à consommer des ménages. Exemples : « le Brésil jusqu’à l’arrivée du président Fernando Collo de Mello en 1990, le gouvernement brésilien a protégé les entreprises produisant des micro-ordinateurs. Les tarifs ont fait que le prix d’un micro-ordinateur international proposé était de 1,5 à 2 fois plus cher que la moyenne mondiale pour le même appareil. En conséquence le micro-ordinateur ne s’est pas vendu, bien trop cher pour le ménage brésilien moyen (qui préférait traverser jusqu’à la moitié du pays pour acheter un micro-ordinateur à Puntadel Este, au Paraguay, où il n’y a pas de taxes à l’achat). La revue « The review of Economics and Statistics » (vol.77, page 632), d’Eduardo Luzio et Shane Greenstein, estime que le coût inefficace de la barrière douanière est de 716,4 millions de dollars, financé par les consommateurs brésiliens. Le prix a simplement doublé, sans rattrapage de la firme brésilienne en termes de parts de marché, et a tout simplement tué la filière, faute d’acheteurs. »

Kaname AKAMATSU et le vol d’oies sauvages

Le « vol d’oies sauvages » est l’image utilisée par l’économiste japonais Kaname AKAMATSU dans les années 1930 pour illustrer le processus de développement d’un pays en voie de développement et son intégration dans les échanges internationaux. En effet, l’évolution dans le temps des importations, de la production nationale, puis des exportations d’un pays en phase de rattrapage économique évoque un vol d’oies sauvages (en V inversé). Ce processus de développement se fait en plusieurs étapes :
-Dans un premier temps, le pays en développement n’exporte que des matières premières et des produits agricoles. La demande intérieure de produits manufacturés ne peut être satisfaite que par des importations en provenance des pays développés. À ce stade, le pays en développement développe peu ses échanges avec ses pays voisins qui ont des structures économiques comparables. Les échanges se font surtout avec des pays développés qui ont des structures très différentes.
-A la seconde étape, la croissance de la demande nationale en produits manufacturés permet au pays de produire des biens de consommation qui entre en concurrence avec les importations, qui sont découragé par des mesures protectionnistes. La production nationale en bien de consommation va alors se substituer à l’importation des biens de consommations. En revanche, les importations de biens d’équipement et du capital se développent, car elles sont nécessaires aux industries locales de consommation.
– Durant la troisième étape, l’industrie locale devient une force exportatrice, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins. La production du pays tende vers celle des pays industrialisés, et la production locale de biens d’investissement se développe. En même temps, les importations de matières premières en provenance de pays moins développés augmentent. On constate donc une expansion des échanges entre pays en développement. Simultanément, le pays considéré entreprend une production de biens d’équipement qui seront, à leur tour, exportés dans un quatrième temps.
– Enfin, la quatrième étape est marquée par le déclin de l’exportation de biens de consommation : leur production est transférée à des pays moins avancés, le pays commence à exporter des biens d’investissement et devient une force dans la concurrence internationale.
Ce modèle décrit l’évolution de la production d’une économie sous-développée à travers l’exploitation et la transformation de ses avantages comparatifs, qui permet une transition entre des activités intensives en main-d’œuvre et d’autres plus intensives en capital.
Ce modèle explique aussi l’émergence successive et rapide de nombreux pays asiatique. Avec le Japon comme initiateur, puis les Nouveaux Pays Industrialisées (NPI) de la première génération (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour, Taïwan) qui ont commencé leur industrialisation dans les années 1960. Ensuite, une seconde génération de NPI apparaît (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande) dans les années 1980. Quant à l’industrialisation de la République populaire de Chine, elle s’appuie sur d’autres éléments, mais son insertion récente dans l’économie mondiale se rapproche de ce modèle d’industrialisation. Puisque dans les années 1980 la Chine a bénéficié de zones franches et de l’appui du Fonds monétaire international (FMI) pour inciter les pays de l’Est à s’industrialiser.
Limites de la théorie du vol des oies sauvages :
Ce modèle suggère que des mouvements d’intégration régionale ou mondiale peuvent déboucher sur des dynamiques de rattrapage rapide, et ce quel que soit le pays ou le continent. Pourtant, il n’y a aucune garantie que le rattrapage se produit spontanément. De plus, Il reste à comprendre comment ces différentes étapes peuvent s’enclencher, quel est le rôle des pouvoirs publics et comment lefinancement du développement peut y contribuer. Ces questions sont d’autant plus importantes que les processus d’industrialisation dans de nombreux pays, notamment en Afrique, n’ont pas abouties.

La politique commerciale stratégique 

La Politique Commerciale Stratégique (PCS) désigne les pratiques des pouvoirs publics destinées à favoriser les firmes nationales clés sur le marché mondial au détriment des firmes étrangères concurrentes, dans le but de s’accaparer une plus grande part du marché. Il s’agit donc d’une politique commerciale protectionniste visant à obtenir un avantage comparatif grâce à la mise en place de subventions, de mesures de protection du marché intérieure ou de réduction de taxes dans des secteurs stratégiques.
Cette théorie de la politique commerciale stratégique a été imaginée par James BRANDER et Barbara SPENCER en 1985 dans « Export Subsidies and International MarketShareRivalry ». Elle démontre que le libre-échange n’est pas nécessairement optimal. La protection, par le biais des subventions aux exportations, peut procurer nationalement des avantages supérieurs. Cette thèse a été popularisée par KRUGMAN en l’appliquant à l’industrie aéronautique.
D’après ce modèle, si une entreprise nationale influe sur les variations du PIB du pays, alors il est dans l’intérêt de l’Etat de l’aider. Et les coûts d’insertion du marché requis sont tels que, si l’entreprise échoue, elle ne peut quitter le marché sans y perdre de l’argent, voire disparaître complètement. Par conséquent seules quelques entreprises peuvent effectivement se faire la concurrence. Ceci engendre des monopoles ou des duopoles ; donc par ce type de configuration du marché, les hypothèses de concurrence parfaite ne s’appliquent pas. Les entreprises vont fixer des prix leur permettant de dégager des sur-profits par rapport à leur investissement initial. Ce phénomène va conduire les autres pays à intervenir dans l’économie pour s’accaparer également ces sur-profits, ce qui va aboutir à une concurrence internationale entretenue par le soutien public aux entreprises (le plus souvent par subvention).
Pour mieux appréhender cette théorie, reprenons ici l’exemple de KRUGMAN .
« Son exemple du marché fictif de 210 millions d’€ entre Boeing et Airbus illustre parfaitement la situation :
-Envisageons un marché des avionneurs de 210 millions d’€. L’investissement initial est de 110 millions d’€.
– Boeing (Etats-Unis) et Airbus (Union Européenne) s’affrontent sur ce marché.
1) si Airbus entre seul sur le marché, le profit sera de 100 millions d’€
2) si Airbus et Boeing entrent TOUS LES DEUX sur le marché, le profit sera de 50 millions d’€, alors même que l’investissement pour chacun était de 55 millions d’€. Ils essuieront donc chacun une perte de 5 millions d’€
3) Envisageons maintenant que l’Union Européenne se mette à subventionner Airbus à hauteur de 25 millions d’€ (Politique Commerciale Stratégique). Dès lors, si Boeing entre sur le marché en même temps qu’Airbus: Boeing essuie une perte de 5 millions d’€, ainsi qu’Airbus. Pour autant, en touchant les subventions, Airbus gagne 20 millions d’€.
Si Boeing ne s’insère pas : Airbus touche la totalité du profit, soit 100 millions d’€, plus les subventions de 25 millions d’€, soit en tout, 125 millions d’€.
Conclusion : que Boeing s’insère sur le marché ou qu’il ne s’insère pas, il sera toujours perdant face à Airbus, aidé par l’UE. »
KRUGMAN est très prudent vis-à-vis de ces Politiques Commerciales, qu’il juge dangereuses sur le long terme. En effet, lassé et agacé, le concurrent lésé peut s’engager dans une véritable guerre commerciale à l’issue de laquelle, bien souvent, les deux opposants sont perdants.
Bien que les théories du libre-échange et du protectionniste sont les plus courants dans l’étude de l’échange internationale, il existe, cependant, des nouvelles théories du commerce international, qui sont également pertinents.

les nouvelles théories du commerce international :

A la différence des théories précédentes, les nouvelles théories du commerce international expliquent l’échange international à partir du marché. Elles introduisent également les entreprises multinationales comme des acteurs principales à la théorie du commerce international, au détriment du rôle central des pays (les pouvoirs publics seraient plutôt un frein à l’échange international).

La théorie selon laquelle le commerce international résulterait de l’existence d’économies d’échelle – OHLIN (1933), LERNER (1932-1934) et GRAHAM (1923) 

Supposons deux pays : le pays A premier sur le marché international, vend son produit en réalisant des rendements d’échelle ; et le pays B n’est pas sur le marché international, n’a pas de rendements d’échelle mais peut proposer à terme un prix plus faible (coût de la main d’œuvre inférieur, taxes moins élevées, etc.…). Et si on se réfère à loi des rendements décroissants, le pays B ne peut entrer sur le marché car le coût des premières unités, en l’absence de rendements d’échelle, est plus élevé que le prix mondial proposé par A.
Alors, selon cette théorie, les motivations qui poussent au commerce international proviennent plutôt de la volonté de réaliser une économie d’échelle et non d’avantages comparatifs ou absolus.

La théorie du cycle de vie du produit :

VERNONmontre que le commerce international s’explique par la dynamique du monopole d’innovation.
Les phases du cycle de vie d’un produit identifiées par VERNON, en 1961 :
-A la première phase, ou la période du lancement du produit, la firme est la seule à produire le bien qui est intense en recherche-développement. Et elle l’introduit sur son marché national. Durant cette phase, les séries de fabrication sont limitées, le prix du bien est élevé, et la consommation est réservée aux consommateurs ayant des revenus élevés.
-La seconde phase est caractérisée par la croissance des ventes : la production, intense en capital, se fait à présent en grande série, le prix de vente du bien diminue, le spectre des consommateurs s’élargit et des firmes imitatrices apparaissent dans les pays d’origine du monopole.
-La troisième phase, est appelée phase de maturité, le produit se banalise, la production devient intense en facteur travail non qualifié, la consommation du bien devient courante, les firmes se livrent à une concurrence par les prix.
-Dans la quatrième phase ou phase de déclin du cycle, de nouveaux produits de substitution apparaissent sur le marché, l’intensité en travail non qualifié s’accentue, le marché se trouve en surcapacité.
A chaque phase du cycle de vie correspond une phase du commerce international :
1ère phase : pas d’échange international : le monopole vend et teste son produit sur son marché national.
2èmephase : monopole produit à la fois pour son marché intérieur et pour l’exportation vers les pays développés
3ème phase : le pays innovateur, qui était auparavant exportateur du bien, l’importe à présent des pays développés, où des firmes imitatrices sont apparues, qui produisent à moindre coût.
4ème phase : la firme innovatrice et les firmes suiveuses délocalisent leur production dans les pays en voie de développement, afin de limiter les coûts de production ; le pays innovateur et les pays développés deviennent tous deux importateurs du bien.

La théorie de la différenciation des produits 

Cette théorie a été élaborée par CHAMBERLIN, LANCASTER :
Le consommateur a une préférence pour la variété particulière d’un produit : il souhaite consommer son « produit idéal ». En situation d’autarcie, le nombre de variétés offertes dans chaque pays est limité. En situation de libre échange, le nombre total de variétés disponibles augmente et le prix des produits diminue. Le commerce permet alors d’accroître le bien-être et génère un commerce intra-branche (de produits différenciés verticalement). Les pays ont donc avantage à s’ouvrir au commerce international, même en l’absence d’avantages comparatifs.
Ceci explique pourquoi les échanges entre la France et l’Allemagne peuvent être aussi importants malgré la similitude de dotations en facteurs.

La théorie de la demande représentative.

Une des critiques adressées aux modèles ricardien ou HOS est de sous-estimer le rôle de la demande. Selon LINDER, l’échange des biens manufacturés par opposition aux produits primaires ne peut être expliqué par les seules dotations relatives naturelles. Le volume du commerce entre deux pays dépend des préférences des consommateurs. La similitude des fonctions de demande des pays qui échangent détermine la part dans le revenu national du volume des biens manufacturés échangés. Plus le revenu par tête des pays est proche, plus l’intensité du commerce entre les deux pays sera élevée.

La théorie de l’écart technologique 

Michael POSNER développe une analyse radicalement nouvelle, centrée sur le changement technique. Il s’agit d’étendre à la sphère internationale l’analyse que Joseph Schumpeter a proposé des effets de l’innovation : une firme innovatrice bénéficie, pendant une période plus ou moins longue, d’un monopole dans la production du bien nouveau. Si ce bien est consommé à la fois par des résidents du pays d’origine et par des consommateurs localisés à l’étranger, un flux d’exportations est créé qui ne disparaîtra que lorsque les firmes étrangères auront réussi à mettre au point un produit concurrent. Le commerce existe parce qu’il y a un « écart technologique « 

Table des matières

INTRODUCTION
1ERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPT
CHAP. I : LES PRINCIPALES THEORIES DES ECHANGES INTERNATIONAUX.
Section I : Les théories du libre-échange
Section II : Les théories du protectionnisme :
Section III : les nouvelles théories du commerce international :
CHAP. II : LES ELEMENTS PERMETTANT L’ANALYSE DU COMMERCE EXTERIEUR.
Section I : La balance des Paiements.
Section II : Les indicateurs synthétiques d’analyse des échanges.
Section III : La puissance commerciale d’un pays.
Section IV : les institutions qui oeuvrent dans le commerce extérieur.
CHAP. III LE COMMERCE EXTERIEUR : SOURCE DE CROISSANCE ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ?
Section I : Gain de l’échange
Section II : Commerce extérieur et croissance économique.
Section III : Commerce extérieur et développement économique.
2EME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE ET DESCRIPTIVE (CAS DE MADAGASCAR).
CHAP. I : ACCORDS COMMERCIAUX DE MADAGASCAR.
Section I : S.P.G. ou Système de Préférence Généralisé.
Section II : La convention de Lomé.
Section III : L’accord de Cotonou
Section IV : A.P.E.-I ou Accords de Partenariat Economique (Intérimaire).
Section V : A.G.O.A. ou African Growth and Opportunity Act.
Section VI: C.O.M.E.S.A. ou Common Market for Eastern and Southern Africa.
CHAP. II : L’APPORT DU COMMERCE EXTERIEUR DANS L’ECONOMIE MALGACHE.
Section I : Les produits exportés par Madagascar.
Section II : Les produits importés par Madagascar.
Section III :Les principaux partenaires de Madagascar.
Section IV :La puissance commerciale de Madagascar.
CHAP. III : MADAGASCAR VIS-A-VIS DU COMMERCE INTERNATIONAL.
Section I : Inégalité des pays vis-à-vis de l’échange international.
Section II : Quelques suggestions pour Madagascar.
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

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