Le cancer du rein quelques statistiques

Le mot cancer peut donner bien des frissons, d’abord parce que nous pouvons tous être directement touchés, mais aussi parce que, indirectement, des proches y ont déjà été confrontés. Il existe bien des traitements dans certains cas, mais ils ne sont pas toujours curatifs et sont souvent accompagnés de nombreux effets secondaires. Diverses branches de la science tentent d’élucider les mystères de cette maladie dans l’optique de la contrôler et d’apaiser ses symptômes pour rehausser la qualité de vie des patients. Ce mémoire est dédié à des méthodes d’imagerie qui pourraient être associées dans le futur à un certain type de traitement du cancer du rein, appelé ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU, de l’anglais high intensity focused ultrasound).

En 2014, environ 6000 nouveaux cas de cancers du rein ont été diagnostiqués au Canada et parmi ceux-ci, 1750 ont été fatals (North S (2013); Société canadienne du cancer (2014)). Pour des raisons inconnues, l’incidence augmente de 2% annuellement, d’où l’importance de l’étude des traitements actuels et émergents pouvant éventuellement guérir le plus de cas possible.

Les cancers débutent par une mutation génétique des cellules saines. Lors de la division cellulaire, celles-ci vont se reproduire de façon incorrecte et se répliquer sous la même identité. Ensuite, elles auront tendance à se propager à distance du site initial dans d’autres organes du corps. Les cellules responsables du cancer du rein sont connues sous le nom de cellules adénocarcinomateuses rénales (Novick (2007)).

Causes
Nombreux sont les facteurs pouvant provoquer un cancer du rein. Deux catégories les distinguent. La première comprend des facteurs qui sont incontrôlables tels que la prédisposition génétique et le sexe. La probabilité qu’un homme développe cette maladie est significativement plus élevée par rapport à une femme. En fait, environ 3800 hommes ont été diagnostiqués de ce cancer et 1100 en sont morts en 2014 comparativement à 2300 femmes qui en ont été diagnostiquées et 660 qui en sont mortes (Société canadienne du cancer (2014)). La seconde catégorie englobe les facteurs contrôlables tels que les habitudes de vie. Par exemple, la consommation régulière de tabac peut accroître les risques de contracter le cancer du rein. D’autre part, le manque d’activité physique et une alimentation riche en matières grasses peuvent mener à l’obésité qui représente un risque au niveau de la modification de certaines hormones pouvant entraîner un cancer du rein (Tone Bjørge et Engeland (2004)). L’étude de Tone Bjørge et Engeland (2004) révèle qu’il existe un lien entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la probabilité d’induire un cancer du rein. Les individus ayant un IMC élevé à l’âge de 20 ans et qui gagnent davantage de poids entre 20 à 50 ans sont exposés à des risques plus importants que ceux qui ont un IMC santé. Un environnement de travail exposé à certaines substances chimiques peut également être à l’origine de cette pathologie (Rini et al. (2009); Tone Bjørge et Engeland (2004)).

Rôles du rein
Afin de comprendre les symptômes qu’un patient atteint du cancer du rein peut éprouver (qui seront élaborés dans la section suivante), le prochain paragraphe résume les principales fonctions du rein.

Le rein joue plusieurs rôles dans la digestion des aliments. Sa fonction principale consiste à filtrer le sang venant des artères rénales afin de retirer l’excès d’eau, de sels et de produits inutiles pour le corps. Ces produit filtrés forment l’urine. Cette substance est ensuite acheminée vers la vessie par l’intermédiaire des uretères. Toutefois, le rein a également des rôles secondaires : il aide à contrôler la pression sanguine en produisant une hormone appelée la rénine et s’assure que le corps ait suffisamment de globules rouges par la formation d’une hormone appelée l’érythropoïétine. Cette hormone signale à la moelle osseuse le besoin de générer des globules rouges. Bien que tout être humain sain possède deux reins, un seul parvient à combler toutes ces fonctions tout en restant en santé (American Cancer Society (2014)).

Symptômes du cancer du rein
Lorsqu’un ou plusieurs des rôles du rein ne sont pas remplis correctement, l’individu peut ressentir des manifestations indiquant le développement d’un cancer du rein. Comme mentionné dans le paragraphe précédent, un des rôles du rein est la filtration de produits non désirables et lorsque celle-ci s’exécute de façon inadéquate, il est possible qu’il y ait présence de sang dans l’urine lors de l’évacuation. De plus, une douleur au bas du dos peut notamment être ressentie. D’autre part, le sujet peut éprouver une perte d’appétit soudaine et une fatigue inhabituelle causant une chute de poids marquée. Il est aussi possible qu’il y ait présence d’une masse dans le bas du dos. La personne touchée par le cancer du rein peut aussi être atteinte d’une fièvre qui persiste et qui n’est pas due à une infection (American Cancer Society (2014); Rini et al. (2009)). Cependant, à l’heure actuelle, dans les pays occidentaux, le cancer du rein se développe le plus souvent sans symptômes spécifiques.

Pronostic de la maladie
Diagnostiqué et traité précocement, le pronostic du cancer du rein est bon. Les premiers symptômes sont le plus souvent frustres. Ils se manifestent très lentement ou sont à peine perceptibles. D’ailleurs, les reins sont situés à une certaine profondeur dans le corps, ce qui a pour conséquence d’augmenter la difficulté de déceler une tumeur rénale durant un examen physique. Aussi, il n’existe aucun test de dépistage du cancer du rein à l’heure actuelle comparativement au cancer colorectal où un examen est fortement recommandé par le gouvernement pour les individus entre 50 à 74 ans (Portail santé mieux-être (2014)). En effet, pour les sujets qui se font diagnostiquer lorsque le cancer est en stade précoce, leur taux de survie est de 90% pendant cinq ans après le diagnostic. Pour les individus qui reçoivent un diagnostic lorsqu’il y a présence de métastases, la probabilité de survie baisse à 10% (Cancer Research UK (2014)).

Dépendamment de la progression de la maladie, le taux de survie varie d’un individu à l’autre. En général, les stades précoces indiquent que les cellules cancéreuses sont uniquement situées dans le foyer initial, c’est-à-dire dans le rein. Autrement, les stades plus avancées signifient qu’il y a présence de cellules métastasiques au-delà du site originaire.

Table des matières

CHAPITRE 1 INTRODUCTION
1.1 Le cancer du rein : quelques statistiques
1.1.1 Causes
1.1.2 Rôles du rein
1.1.3 Symptômes du cancer du rein
1.1.4 Pronostic de la maladie
1.2 Traitements actuels
1.2.1 La chirurgie
1.2.2 La thermo-ablation
1.2.2.1 La cryoablation
1.2.2.2 L’ablation par radiofréquence
1.2.3 La radiothérapie
1.3 Problématique du projet
1.4 But du projet
CHAPITRE 2 REVUE DE LITTÉRATURE
2.1 Mouvement du rein
2.2 Choix de la modalité d’imagerie
2.2.1 Formation d’images en IRM
2.2.1.1 Image flash
2.2.1.2 Acquisition 3D en IRM
2.3 Segmentation du rein
2.4 Méthodes de suivi d’organes mobiles
2.4.1 Méthodes actuelles de suivi pour des organes mobiles
2.4.1.1 Pour une intervention HIFU
2.4.1.2 Suivi d’organes pour d’autres types de traitement
2.4.2 Recalage basé sur l’intensité
2.4.2.1 Les fonctions de mérite
2.4.2.2 La corrélation croisée (CC)
2.4.2.3 L’intensité du motif (PI)
2.4.2.4 L’information mutuelle (IM)
2.4.2.5 Corrélation stochastique de rang (SRC)
2.4.3 Les algorithmes d’optimisation
2.4.3.1 Recuit simulé (SA)
2.4.3.2 La méthode Downhill Simplex de Nelder et Nead
2.4.3.3 Méthode de Powell
2.4.4 Recalage tranche-à-volume : comparaison des fonctions de
mérites et des algorithmes d’optimisation
2.5 Hypothèses
2.6 Objectifs spécifiques
2.7 Structure du mémoire
CHAPITRE 3 PARTIE 1 : ÉTUDE DU MOUVEMENT DU REIN
3.1 Méthodologie
3.1.1 Acquisition d’images 3D
3.1.1.1 Sujets : volontaires sains
3.1.1.2 Acquisitions 3D d’IRM selon les séquences respiratoires
3.1.2 Méthode de création de maillage 3D
3.1.3 Évaluation de la répétabilité de l’outil de segmentation
3.1.4 Analyse du mouvement rénal en fonction de la respiration
3.1.4.1 Translation du rein
3.1.4.2 Rotation du rein
3.1.4.3 Présence ou absence de déformations du rein
3.2 Résultats et discussion
3.2.1 Évaluation de la répétabilité de l’outil de segmentation
3.2.1.1 Comparaison intra-opérateur
3.2.1.2 Comparaison inter-opérateur
3.2.1.3 Synthèse des comparaisons intra et inter-opérateur
3.2.2 Mouvements du rein
3.2.2.1 Translation
3.2.2.2 Rotation
3.2.2.3 Présence ou absence de déformations
CHAPITRE 4 PARTIE 2 : SUIVI DU REIN
4.1 Méthodologie
4.1.1 Acquisitions IRM 2D rapides (séquences flash)
4.1.2 Suivi du rein par recalage 2D/3D
4.1.2.1 Simulations
4.1.2.2 Simulation1:Tranche(s) optimales(s)
4.1.2.3 Simulation 2 : Sous-échantillonnage des images flash
4.1.3 Recalage 2D/3D
4.2 Résultats et discussion
4.2.1 Simulations
4.2.1.1 Simulation1:Tranche(s) optimale(s)
4.2.1.2 Simulation 2 : Sous-échantillonnage des imagettes
4.2.1.3 Synthèse des simulations
4.2.1.4 Recalage 2D/3D
CHAPITRE 5 ÉTUDE COMPLÉMENTAIRE : LOCALISATION D’UNE
TUMEUR RÉNALE
5.1 Vérifications des questions
5.1.1 Simulation 1
5.1.2 Simulation 2
5.2 Composante(s) du mouvement à incorporer
5.3 Localisation d’une tumeur rénale
CHAPITRE 6 CONCLUSION

Cours gratuitTélécharger le document complet

 

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *