Transmission de deux caractères.
Données expérimentales et phénotypes
P1 x P2 parents
[long, brun] x [vestigial, noir] phénotypes
*
100 % [long, brun] F1 (1° génération)
L’homogénéité de la 1° génération prouve l’homozygotie des parents.
Le phénotype de la F1 montre que :
• Les phénotypes long et brun sont dominants ;
• Les phénotypes vestigial et noir sont récessifs.
2) Le croisement-test et les génotypes.
F1 x P 2 croisement-test.
[long, brun] x [vestigial, noir] phénotypes
*
85 soit 34 % [long, brun]
97 soit 39 % [vestigial, noir] 73 % de types parentaux
31 soit 12.5 % [vestigial, brun]
36 soit 14.5 % [long, noir] 27 % de types recombinés
a. Nombre de gènes impliqués.
Il faut étudier un caractère à la fois.
• La longueur des ailes : on obtient 26 mouches à ailes longues et 24 mouches à ailes vestigiales.
On en déduit que ce caractère est gouverné par un seul gène. On notera les allèles L et v.
• La couleur du corps : on compte 26 mouches à corps brun et 24 mouches à corps noir.
On en déduit que ce caractère est gouverné par un seul gène. On notera les allèles B et n.
Comment peut-on savoir si les gènes sont situés sur le même chromosome ou sur des chromosomes différents ?
Lors de la formation des gamètes des hybrides F1 (par méiose), les allèles L et v sont séparés, il y a disjonction des facteurs héréditaires. On a ici deux paires de chromosomes concernés : on dit que les gènes ne sont pas liés (ou indépendants). Lors de la méiose, 4 gamètes peuvent être formés, dans les mêmes proportions.
On obtient dans ce cas 4 phénotypes équiprobables.
Interprétation : Dans le cas de 2 gènes indépendants (situés sur des chromosomes différents) la méiose produit un brassage interchromosomique qui dépend de la séparation des chromosomes homologues lors de l’anaphase I.
Cette hypothèse est infirmée par les résultats expérimentaux.
Interprétation : Dans le cas de gènes liés (situés sur le même chromosome) on obtient deux phénotypes, dans les mêmes proportions : les allèles des deux gènes ne sont pas séparés lors de la méiose.
Cette hypothèse est infirmée par les résultats expérimentaux.
Les résultats obtenus.
On obtient ici 4 phénotypes, comme dans le cas de gènes indépendants mais dans des proportions différentes de ce que l’on a obtenu dans l’hypothèse 2.
– Comme on a une majorité de phénotypes parentaux, on peut dire que les gènes sont liés.
– Deux combinaisons géniques sont minoritaires : elles sont dites de type recombiné car un gène provient d’un parent, le second de l’autre parent : il y a eu crossing-over.
Interprétation : les gènes sont liés mais la méiose a produit un brassage intrachromosomique par crossing-over entre les locus des deux gènes.