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L’État : une compréhension a l’africaine ?
En dépit de la multiplicité des travaux réalisés sur le sujet de l’État, il convient de préciser qu’une difficulté persiste sur la définition du concept44. Cet obstacle perdure dans le temps comme dans l’espace.
Comme le rappelle Braud, le concept d’État « recouvre des réalités extrêmement différentes qu’il tend abusivement à rapprocher voire à homogénéiser. Quoi de commun en effet entre le Luxembourg et les États-Unis du point de vue du fonctionnement de la machinerie administrative, militaire ou
policière ? ». Braud pense « l’État comme [une] société juridique ». L’auteur argue que « peut-être l’emploi du terme suggère l’existence d’un être collectif abstrait, totalement différencié et distinct de la société civile qu’il régit… L’État/Puissance publique, prétendument doté d’une volonté unique et cohérente, n’est qu’un système de rapports juridiques complexes qui transcendent l’opposition entre État et société civile 45».
Cet auteur minimise la différence entre l’État et la société civile. Il note qu’en fait seuls comptent les acteurs. Par ce terme, souvent invoqué mais peu défini avec précision, il désigne les individus ayant accepté d’obéir à des règles et à des institutions spécifiques.
Jessop, pour sa part, soulève une multitude de questions concernant la définition d’un État. S’attelant à éprouver les théories existantes sur ce su jet, l’auteur présente différentes approches et définitions de l’État. Il commence de façon incontournable par la célèbre définition de Weber à savoir « le monopole légitime de la coercition sur un territoire donné ». Il poursuit par celle de Gramsci : une « société politique et une société civile ». Il cite l’approche de Poulantzas qui voit l’État comme une relation sociale, une approche que Jessop semble privilégier46.
Voir par exemple, Braud, P. 2002. Sociologie politique. 6th ed. Paris: LGDJ; Barrow, Clyde W. 1993. Critical
Theories of the State: Marxist, Neo-Marxsist, Post-Marxist. Madison Wis.: University of Wisconsin Press, 220 p; Jessop, B. 2006. “The State and State-Building.” In Rhodes R.A.W., Binder S.A., Rockman B.A., The Oxford Handbook of Political Institutions, Oxford: Oxford University Press ; Badie, Bertrand ; Birnbaum, Pierre, 1979. Sociologie de l’Etat., Paris, Grasset.
Selon l’étude de Badie et Birnbaum, l’État actuel n’est qu’une fiction. Il recouvre des réalités culturelles et sociopolitiques diverses et complexes. Ces auteurs démontrent qu’il est impossible de concevoir une définition fixe et rigide. Il convient plutôt d’adopter une approche évolutionniste afin de mieux comprendre les diversités de l’objet, tant dans sa trajectoire historique que dans sa géographie. Pour eux, le comprendre nécessite forcement la compréhension de sa genèse47. Allant dans ce sens, notre étude examine comment les situations de conflit en Afrique affectent ou modifient notre compréhension de l’instance étatique en Afrique. En analysant, dans ces guerres civiles, les tentatives de création de l’État, nous nous posons deux questions :
comment la guerre civile a-t-il impacté non seulement la trajectoire et l’histoire de l’État en Afrique, mais aussi dans certains cas, sa naissance ?
Peut-on voir dans cette guerre civile une demande de modification ou de recréation de l’État ?
Si, dans nombre des cas, les degrés différents de l’institutionnalisation de la démocratie a été le résultat finale d’un conflit intérieur, par exemple l’Ouganda, le Rwanda, le Mozambique, la Sierra Leone, la Libéria etc. Peut-on penser que ceci fut le résultat attendu par ces mouvements ? Ces mouvements ont-ils donc vraiment représenté la volonté populaire ?
Dans ce sens, le modèle de l’État importé48 ou imposé, dans l’analyse des politiques africaines devient intéressant. Au sein des enjeux de pouvoirs globaux, l’importation, l’imposition et l’acceptation des structures de gouvernance et d’une modèle d’État deviennent un jeu recouvrant des acteurs avec des stratégies très diverses.
Pour les uns, l’intérêt est plutôt de voir un modèle de gouvernance démocratique établi dans les pays en crises politiques. Pour les autres, l’intérêt n’est plus seulement de suivre un modèle étatique imposé afin de mieux profiter de l’argent de bailleurs de fonds. Certains pays, comme le Sierra Leone, en situation d’obtenir la paix et une protection, octroyées par les puissances extérieures. Pour le Libéria par exemple, la peur d’un retour à la guerre civile et de l’instabilité nécessite actuellement la présence de forces onusiennes au sein de son territoire nationale. Ces États jouent alors le jeu de la démocratie pour mieux assurer leur protection et pérennité.
Partons d’une définition de l’État comme suit : « il existe un État lorsque sur un territoire où réside une population s’exerce un pouvoir juridiquement organisé qui monopolise la contrainte légitime »49. Nous nous rendons compte que les pays comme le Libéria et le Sierra Leone ne sont pas en mesure de monopoliser la contrainte légitime. La sécurité interne de ces entités étatiques réside actuellement dans la volonté internationale de les protéger, de façon implicite ou explicite. Les propos de la communauté internationale contre les insurgés ou les putschistes servent à démotiver certains groupes qui auraient cherché à capturer ces États faibles à leur profit. En bref, ce discours tente de décourager d’autres prétendants aux coups d’État. Risse et Borzel décrivent ces États comme des « modern protectorates »50.
Selon Reno, l’incapacité des États Africains nous pousse vers une analyse des « alternative rational forms of political organisation 51». Cet auteur évoque ces forces non-étatiques en compétition avec le pouvoir central. Elles provoquent l’inquiétude des représentants de l’instance étatique au point que, par exemple, celle-ci pourrait recourir à la recherche de la protection des puissances extérieures.
Darbon souligne de façon pertinente que « l’incapacité croissante des États africains à faire face à leurs obligations et à leurs responsabilités internationales, leur impuissance à gérer et à diriger leurs propres sociétés sans même parler de la banqueroute financière et de la faillite économique et sociale de nombre d’entre eux conduit à reposer la question de la pertinence du modèle de l’État -Nation en Afrique… La crise de l’État en Afrique recouvre une multitude d’aspects parmi lesquels figure au premier rang sa double incapacité à assurer l’intégration des populations et à forcer leurs stratégies dans un cadre territorial spécifique.
Historiquement, le principe de territorialité a constitué l’une des dynamiques fondamentales de la construction étatique en Europe du nord-ouest ; ce principe… paraît bien faible en Afrique 53». L’auteur renchérit en notant qu’« il n’est pas nécessaire de développer longuement un thème désormais bien connu. L’inventivité sémantique des auteurs suffirait à elle seule à exprimer ce déficit. Les expressions « État mou », « État rhizome », « État à secousses », « État à rebonds », « État centrifuge », « État à polarisation variable », « État prédateur »54.
Enfin, devant cette difficulté de définir l’Etat africaine, rencontrées par les chercheurs appartenant à l’école de la politique comparée, Daloz et Chabal voient en lui un modèle qui est en réalité très différent du modèle wébérien. Pour ces auteurs, c’est un phénomène unique, sui generis 55 . Ils constatent des réalités politiques extrêmement variées en Afrique.
L’analyse de Tilly laisse penser que les problèmes que rencontrent ces entités étatiques sont liés au fait qu’ils sont récents. Partant de son analyse sur la naissance des États, cet auteur affirme que seule la négociation continue entre Darbon, D. 1998. “Crise du territoire étatique et communautarisme: les nouveaux enjeux idéologiques de l’intégration en Afrique noire.” In Bach D. Régionalisation, mondialisation et fragmentation en Afrique subsaharienne, Paris: gouvernés et gouvernants pousse l’instance centrale à se redéfinir 56 . Les gouvernants sont contraints, par une rationalité économique, d’abord à borner un territoire et fixer une population. Mais ce n’est pas tout. Ils substituent l e banditisme par la taxation et une utilisation rationnelle de la violence. En contrepartie, ils exécutent l’obligation de fournir des services, comme la protection, aux gouvernés. En ce sens, la guerre civile que nous étudions dans notre thèse peut être vue comme un acte politique des gouvernés. Il vise à redéfinir le contrat social existant. Les guerres sont alors l’occasion de négocier des nouveaux droits pour la population à l’intérieur de l’État. Par exemple, au Rwanda après le génocide des Tutsi, l’on a vu devenir chef d’État un président Tutsi. Au Libéria et en Sierra Leone, la démocratie a pu être institutionnalisée pour répondre à la demande intérieure et extérieure d’une meilleure gouvernance et d’une fin de la dictature.
Ici réside un paradoxe de la gouvernance dans ces États en guerre. Ils donnent l’occasion aux « nouveaux bandits » d’affronter les « bandits existants » pour le contrôle des ressources économiques. Sur le long terme, le bandit qui réussit est celui qui a convaincu ou contraint la population à l’accepter en tant que gouvernant légitime. Au Soudan, par exemple, la légitimité accrue des rebelles du sud a eu comme résultat final la division du pays et la création d’un nouvel État , encore a particularité africaine.
Selon l’étude de Mkandawire, cette opposition entre compétiteurs pour les ressources économiques (ou une réclamation de certains pour un meilleur accès aux ressources dont d’autres jouissent) est liée aux crises sociopolitiques des pouvoirs centraux du continent africain. Pour cet auteur, la présence de l’État africain dans toute sa « gloire » provoque des insurrections armées. C’est principalement contre l’acte de banditisme, contre l’acte de payer des taxes et d’accorder d’autres privilèges à un pouvoir reconnu comme illégi time à cause de ses excès, que les rebelles dans ces pays se soulèvent. Il illustre son propos en mettant l’accent sur les racines urbaines des conflits africains. Ce sont principalement les jeunes urbains, situés le plus près du Pouvoir, qui se révoltent contre Lui. Ces jeunes sont mieux placés pour contempler les excès des meneurs (« leaders ») politiques et témoigner de leurs mœurs corrompus pendant qu’eux vivent dans le dénuement. À leurs yeux, la révolte est une manière de changer ces situations57. En accord avec cette analyse, Bangura démontre comment la guerre en Sierra Leone a été imaginée par des jeunes universitaires urbains vivant à Freetown58. De son côté, Reno prend note de l’importance que les universités ont eu dans la formation d’élites révolutionnaires – Museveni en est un exemple59.
Il convient de rappeler, comme Olson, que si ces « nouveaux bandits » sont la cause des crises internes, ils sont également à l’origine, comme nous l’avons souligné plus haut, d’une redéfinition de l’État. Dans ce sens, ils interviennent fortement dans la formation des nouveaux pouvoirs centraux. Au delà du fait que nombre de guerres en Afrique n’aboutissent pas à la séparation60, ces guerres ont aidé à en finir définitivement avec l’État postcolonial61. La majorité d’entre elles ont eu lieu dans les années 1990. Cette période que l’étude de Young caractérise non seulement par la mort de cet État postcolonial ne fonctionnant plus, mais aussi par l’augmentation des demandes internes et externes pour que ces pays se libéralisent et se démocratisent.
L’auteur souligne également que ces demandes ont été accompagnées par une « dramatic erosion of stateness » 62 . Une multiplication des acteurs non-étatiques dans les processus de négociation autour de la gouvernance a eu lieu.
La formation des mini-États constitue un point capital pour notre réflexion.
Ce domaine d’études est de plus en plus présent dans la littérature actuelle sur la guerre civile. Le lecteur y croise des thèmes tels que l’échec des États, les économies de guerre et le phénomène de l’État-fantôme, « shadow states ».
Enfin, ces définitions et variations autour de l’État sont cardinales pour une ultime raison. Dans notre étude, nous visons l’analyse de cette dynamique qu’est la guerre civile. En d’autres termes, nous examinons cette opposition violente de l’État aux compétiteurs internes cherchant non seulement à remplir le rôle de l’État, mais aussi à le priver de sa légitimité et de sa qualité étatique. Preuve de son intérêt, au sein de tout travail sur les questions relative à cet objet en Afrique, cette problématique de la guerre civile existe. En effet, une administration suffisamment dotée d’un pouvoir légitime peut être qualifiée d’« État ». Sa faiblesse, son effondrement ou son échec conduisent à une confusion des rôles et facilitent l’émergence d’insurrections armées au sein de ses territoires.
Nous nous attachons par conséquent à analyser comment l’absence ou la présence d’un État peut engendrer le conflit. Ce point est surtout mis à l’épreuve dans les territoires du RUF, les « terrains » de notre recherche.
Pour l’ensemble de ces raisons, nous avons estimé utile dans cette partie de notre étude d’aborder en profondeur l’idée d’État. Autrement dit, il s’agit d’une analyse d’abord de la compréhension du concept de l’État et de son importance pour les écrits scientifiques portant sur l’Afrique. Il convient ensuite de mesurer le rôle de l’entité étatique dans la promotion ou la prolifération des guerres civiles.
Le pouvoir central intervient dans les relations complexes avec la gouvernance et la cooptation résultant de divisions internes, permanentes ou temporaires, produites des guerres civiles. Nous serons ainsi conduits à nous poser une nouvelle question. Quelles leçons tirer d’une telle multiplication des acteurs armés non-étatiques dans le domaine de la gouvernance ?
Après avoir discuté de l’importance du concept de l’État pour notre étude, la section suivante est consacrée à celui de gouvernance.
La gouvernance – une définition typique?
Parler de la notion de gouvernance semble assez problématique dans un pays comme le Sierra Leone, ou dans des zones agitées comme nos terrains de recherche. Nous aurions par exemple plus facilement pu parler de gouvernement, de contrôle, de pouvoir, de gestion, d’organisation. Ces termes se révèlent plus aisément transposables dans ce pays. En utilisant le mot « gouvernance », nous avons voulu aussi indiquer un type d’organisation politique précis. Il implique des relations d’interactions entre multiples acteurs autour de la sphère politique dans un même pays. C’est pourquoi il nous semble important dans cette partie de définir ce que nous entendons par « gouvernance ». Cette partie est donc une brève introduction au concept, portant sur l’importance de ce terme pour notre étude.
Remontant à la Grèce antique, le concept de gouvernance est très ancien. Hufty explique ainsi que la gouvernance vient du terme « kubernan » qui signifiait diriger un navire ». Cette racine a donné le mot français « gouvernail ». Selon cet auteur, le terme a d’abord été appliqué aux hommes, de façon métaphorique, par Platon, avant de progresser lentement vers son utilisation actuelle « gubernare », due aux Latins. Dans la langue française, la gouvernance s’inscrit en symétrie dans les mots « gouverner » ou « gouvernement 63».
Aujourd’hui, de nombreux auteurs s’interrogent sur le contenu du concept.
Ainsi, dans leur introduction à une étude consacrée à ce sujet, Hermet, Kazancigil et Prud’Homme relèvent qu’ « il n’y a nulle surprise à observer que la signification du mot gouvernance était et demeure très variable, mal éclaircie en général, inconsistante dans trop de cas, mais parfois aussi très construite et précieuse pour le chercheur »64.
Pour les pays du Nord, la notion de la gouvernance apparaît pour rompre avec le statocentrisme. Elle tente de capturer les interactions régulatrices complexes entre l’État et la société : le premier n’est pas le seul acteur de la régulation. Il collabore en réalité de mille manières avec bien d’autres institutions puissantes et groupes divers, syndicats, ordres professionnels, fédérations sportives, congrégations religieuses, sociétés spirituelles maçonnes et d’autres encore.
Kooiman affirme que « l’action de gouverner est multiple et variée »65. Pour cet auteur, la gouvernance est un fait social regroupant des acteurs multiples. Il existe à la fois des gouvernants publics et privés. Son argument principal est le suivant :
La66 gouvernance de et dans les sociétés modernes est un mélange de toutes sortes des efforts de gestion déployés par toutes sortes d’acteurs socio-politiques, publics comme privés, qui se produisent entre eux à différents niveaux, dans de modes et styles de gouvernance différents. Ces mélanges sont les réponses sociétales aux demandes de la gestion interne, persistant et changeant contre la diversité, la dynamique et la complexité croissante des sociétés. » 67
Il emploie alors le terme de « governing » et le rapproche du concept de la gouvernance. Kooiman ne parle pas de la « gouvernance » sans évoquer le governing » : celui-ci regroupe les actions et réalités sociales, tandis que la gouvernance réunit les explications théoriques autour de ces actes et réalités sociales.
En Sierra Leone, la situation est assez différente. Les notions telles que la gouvernance ou encore la démocratie, les parties politiques, la société civile ont été créées dans les contextes spécifiques dans l’histoire des pays occidentaux comme le rappelle le livre intéressant de Salih 68 . Ils se sont graduellement introduits dans les analyses contemporaines des pays du Sud selon une logique d’importation, d’hybridation ou encore d’imposition.
Table des matières
Introduction
1. Contexte scientifique
1.1. Questions de recherche
1.2. Hypothèse
2. Les Concepts clés
.. L’État : une compréhension a l’africaine ?
2.2. La gouvernance – une définition typique?
3. Perspectives théoriques
3.1. Le choix rationnel
3.2. La gouvernance comme cadre analytique
4. Méthode de recherche
4.1. Plan
1ère Partie L’arrivée du RUF en Sierra Léone : les enjeux réels de la guerre
1. Une vision globale de la guerre en Sierra Léone
1.1. La Sierra Léone
1.2. La Sierra Léone en guerre
1.3. Les causes de la guerre
.. La guerre dans le temps et dans l’espace : une sociologie des guerres nouvelles
1.5. Une typologie des Guerillas Wars : le RUF, un groupe de guérilla ?
2. La déconstruction : Un enjeu de taille pour le RUF ?
2.1. La déconstruction au niveau local
2.2. Déconstruire l’État au niveau local
.. Se débarrasser des chefs traditionnels… ou pas ?
2.4. La difficile question générationnelle : les enfants soldats du RUF
2.5. La construction du sens autour du travail
3. Le RUF, la gouvernance et l’idéologie. Les mots contre les pratiques : comprendre la « révolution » !
3.1. Peut-on réunir les mots RUF et Gouvernance?
3.2. Le système de justice du RUF : Une justice révolutionnaire ?
.. Pouvoir, argent, autorité… et corruption au sein du RUF : un réseau interne de relations
.. L’idéologie au sein du RUF: Mythe ou réalité?
2ème Partie : La mise en place d’une structure de gestion interne
1. Un système organisationnel efficace ?
1.1. La structure organisationnelle du RUF
.. Débats sur l’ordre au sein du RUF
1.3. Un réseau construit pour la survie
.. Les stratégies d’attaque: un exemple d’uniformité au sein du RUF ?
2. Les jeux de pouvoirs entre « frères d’armes »
2.1. Les problèmes de la gouvernance au sein du RUF : Le formel contre l’informel
2.2. Le contrôle au jour le jour des combattants du RUF
2.3. Jeu de pouvoirs au sein du RUF : l’AFRC contre le RUF
2.4. La « navigation sociale » au sein du RUF : les cas d’Issa Sesay et de Mosquito
3. La gestion et le fonctionnement des villes au quotidien : le RUF administrateur
.. L’éducation : quelle priorité pour les membres et les cadres du RUF ?
3.2. Gérer les ressources naturelles
.. Un système de taxe pour le Bien du peuple ?
3ème Partie : une gouvernance en échec
1. Le temps des désillusions : après le « need » puis le « creed », le « greed » s’impose
1.1. Une « politique du ventre » ?
1.2. Le manque de nourriture en « zones libérées »
.. L’influence locale d’une politique étrangère en échec
1.4. Le monopole du « business » : le portrait d’Isatu Kallon. Les déboires des habitants dans leur négoce
2. Une violence inexplicable ?
.. La violence dite personnelle ou le rôle de la vengeance durant la guerre
.. La violence d’en haut
2.3. Le rôle des Libériens dans le conflit
3. Les crises internes décisives
3.1. « Nous pouvons toujours gagner cette guerre !!! » : La reconquête de Kono
3.2. Lomé et le départ de Bockarie : Quels impacts sur la guerre ?
.. La capture des hommes de l’UNAMSIL
3.4. Sankoh ! En Crise Politique ?
Conclusion
1. Armée, incohérences et « gouvernement » : la mauvaise gouvernance du RUF
2. « War-making as state making » ?
3. Le RUF, rupture ou continuité : quel est le caractère moderne de sa gouvernance ?
Sources Consultées
Bibliographie
Table des annexes
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