L’ARBRE DANS LES PLACES ET JARDINS PUBLICS DE LA VILLE DE DAKAR (SENEGAL)
L’accroissement démographique, accompagné d’une l’urbanisation accélérée qui entraîne une dégradation du cadre de vie, requiert une préservation de certains éléments écologiques. En effet, dans les pays en développement cette urbanisation rapide parait dépourvue de plan d’aménagement (Besse et al, 1998). Le Sénégal et particulièrement la ville de Dakar n’a pas échappé à la règle avec l’émergence rapide de certains quartiers. L’espace urbain est alors encombré soit par des canalisations de toute sorte et parfois inconnues des aménagistes, soit par des lignes téléphoniques et / ou électriques. Planter ou faire pousser un arbre dans ces conditions devient alors difficile (Gilfard, 1971). Or villes sont actuellement considérées comme des îlots de chaleur ( augmentation de la température de 0,5 à 4 oC) à climat sec et brumeux (Anonyme, 1992). Les maisons sont encore de moins en moins aérées voire ventilées car l’arbre des lieux chauds abaisse la température de l’air. L’arbre en créant une certaine harmonie au sein d’une architecture de plus en plus disparate, embellit le paysage urbain. Il améliore ainsi la qualité de vie des citadins dans un environnement construit et inerte en agissant sur la répartition du carbone dans le milieu.
Situation géographique et administrative
La ville ou commune de Dakar, en position extrême dans la presqu’île du Cap vert, estla partie la plus occidentale du bassin sénégalo-mauritanien (figure 1). Limitée par la commune de Pikine à l’est et par l’océan atlantique à l’ouest, au nord et au sud (Diagne, 1989 ), elle forme avec les communes de Pikine et de Rufisque-Bargny l’agglomération dakaroise encore appelée la région de Dakar (Capitale économique du Sénégal). Le tableau 1 indique une forte variation des paramètres : populations, superficies et densités dans les différentes communes d’arrondissement. En effet la population la plus importante est observée dans la commune de Grand Yoff avec 98 519 habitants c’est pourtant la troisième commune en considérant les superficies. La commune la plus vaste est celle de Hann (17,58km²) mais elle est peu peuplée (40 016 habitants). Superficies populations ne varient donc pas dans le même sens.
Caractéristiques climatiques
L’analyse porte sur la série de données (pluviosités, températures et humiditésrelatives moyennes mensuelles) de la station de Dakar Yoff qui sont collectées de 1960 à 2002 (Figure 2). L’écart des températures moyennes mensuelles minimale et maximale est faible (6,62°C) par rapport à ceux des autres villes du Sénégal, en raison de la position avancée de Dakar vers l’océan atlantique. En effet cette situation apporte des modifications dues aux régimes des vents. D’après Ndiaye (1992) les alizés qui soufflent au Nord-Est dès la fin du mois de novembre se chargent d’humidité au contact de l’océan, viennent balayer la bande côtière de quelque dizaine de kilomètre de large dans laquelle se trouve la ville de Dakar et abaissent les températures. Ces vents empêchent généralement l’arrivée de l’harmattan sur la presqu’île. Cependant lorsqu’il arrive, il provoque un saut brutal de la température. Au rôle modérateur des alizés, s’ajoute l’action froide du courant des Canaries qui longe la côte Nord (Guéye, 1990). La saison des pluies commence en juin et se termine en octobre (figure 3). Les mois de juillet, août et septembre qui totalisent 91,25% des précipitations constituent les mois biologiquement humides correspondant à la période où la pluviométrie moyenne mensuelle est supérieure ou égale à 30 mm (Akpo, 1993).
Pour apprécier le niveau d’organisation des différents groupes, nous avons utilisé différents indices (H ou indice de Shannon, E ou indice de régularité, la dominance et l’importance écologique des espèces IVI). La valeur de l’indice de Shannon donne une estimation de l’incertitude avec laquelle on peut prédire correctement l’espèce à la quelle appartient le prochain individus collecté. H = -Σ pi log pi avec pi = ni/N : Pi est la probabilité de rencontrer l’espèce i, ni le nombre d’individus de l’espèce i et N le nombre total d’individus. Il varie directement en fonction du nombre d’espèce recensé et de leur effectif ; ce qui rend son utilisation peu sure dans des groupes à richesses spécifiques variables. Ainsi il peut être plus commode d’utiliser l’équitabilité ou indice de régularité (E) qui est une proportion de la valeur maximale que cet indice aurait si toutes les espèces étaient représentées chacune par le même nombre d’individus.