L’ARACHIDE DANS LA LOGIQUE SYSTEMIQUE
PAYSANNE DANS LE DISTRICT D’AMBATO-BOENI
ZONE A FORTE POTENTIELLE AGRICOLE
District à forte potentielle arachidière
Le district d’Ambato-Boeni est une zone à forte potentialité arachidière par rapport aux autres districts de la Région Boeny selon le résultat obtenu. Son volume de production est élevé. Cela peut s’expliquer par le fait que les sols fertiles et les conditions climatiques y favorables à la culture d’arachide. En plus, il dispose d’une large superficie, soit 9 189 km² par rapport aux autres districts [8]. Pourtant, son taux de croissance est faible. Ceci est justifié par le fait que le prix au producteur de l’arachide est en baisse [17]. Les paysans ne sont plus motivés à en produire davantage. Les districts de Mitsinjo, de Soalala figurent dans le groupe poids mort. Pour eux, la canne à sucre constitue le principal produit agricole outre la riziculture. Notamment, Matsakabanja, Bekipay et Ambarimaninga préfèrent produire des cultures qui les rémunèrent avec un chiffre d’affaire plus avantageux comme le riz. Les districts de Mahajanga II, de Marovoay, en catégorie dilemme, présentent un taux de croissance élevé, mais avec un faible volume de production. La culture d’arachide n’y est pas développée, car ces districts se spécifient par d’autres spéculations par rapport à l’arachide. Pour le cas de Mahajanga II, les cultures maraîchères, de tomate et de concombre font la réputation de certaines communes comme Belobaka, Betsako et Ambalakida. L’anacarde a également connu une grande expansion ces dix dernières années avec des plantations privées à grande échelle [9]. Aucun district n’est classé dans la catégorie star. La culture d’arachide n’atteint pas encore le stade de grande échelle dans la région Boeny. Sa production ne suffit pas pour être transformée industriellement. Les causes de ces faits par chaque district ont une liaison étroite avec l’insuffisance des appuis techniques et des équipements, la compétitivité du prix de l’arachide sur le marché ainsi la difficulté d’accès de ces districts surtout en période de pluie.
Recommandations
Le développement de la culture d’arachide constitue une potentialité pour le district d’Ambato-Boeni. En augmentant sa capacité de production, des suggestions d’améliorations pourraient : – Offrir une condition de production d’arachide, tant technique que financière surtout à travers la disponibilité de matériels et d’intrants agricoles, – Réhabiliter des pistes rurales pour un écoulement plus aisé de la production, – Approvisionner les producteurs en intrants et en matériels (semences améliorées, insecticides,…). – Transformer artisanalement les arachides en huiles alimentaires, pour approvisionner la population locale surtout les pauvres et ceux qui sont enclavés, mais céder les produits à un prix abordable Il reviendrait à l’Etat donc de : – Promouvoir la politique de décentralisation et de la déconcentration auprès des collectivités locales pour que le district puisse gérer lui-même sa production. Ainsi toute action de développement vient des collectivités territoriales. – Créer un environnement favorable aux investisseurs, – Promouvoir les industries de transformation.
Dominance du riz dans les ressources des paysans
La production d’arachide dans le district d’Ambato-Boeni est en phase de déclin par rapport aux autres spéculations d’après le graphe BCG. Le graphe BCG montre les différentes cultures pratiquées par les exploitants agricoles dans le district d’Ambato-Boeni. Le riz est la culture la plus importante et constitue la principale source de revenu agricole. Ceci peut s’expliquer par le fait qu’il est l’aliment de base de la population malgache et son prix constitue le déterminant le plus important du bien – être à Madagascar, étant donné la place occupée par ce produit dans le panier de consommation. En outre, les ressources provenant du riz compte pour 37 % du total du revenu monétaire agricole [11] Par contre, son taux de croissance reste faible car l’extensification s’avère difficile face au problème foncier à Madagascar (Enquête 2007,2008). Quant à l’intensification, elle nécessite des moyens de production plus onéreux qui ne sont pas à la portée de tous les paysans. Mémoire de fin d’études – L’arachide dans la logique systémique paysanne dans le district d’Ambato-Boeni 31 Par ailleurs, l’arachide, la patate douce, le haricot et le manioc sont en déclin à Ambato-Boeni. En effet, les paysans s’intéressent beaucoup plus à la culture du riz. Quant à l’arachide, le développement de cette culture est fortement lié à celui de l’industrie huilière [17]. Le déclin des huileries à Madagascar diminue sa production au niveau des paysans producteurs et l’inondation d’importation en huile alimentaire [14]. En outre, elle se cultive sur le baiboho. Donc c’est une culture qui se rivalise le maïs. En plus, ce produit se conserve moins que le maïs. Le maïs est en plein essor au niveau de sa croissance dans le district, mais il ne rapporte pas de chiffre d’affaires acceptables pour les paysans. Son prix est bas sur le marché environ 500 Ar le kilo (Enquête 2007,2008).
Recommandations
La diversification des sources de revenu par le biais de celle des activités de culture s’avérait nécessaire pour changer cette situation. Ces changements pourraient s’opérer à travers : – La valorisation des autres cultures outre que le riz c’est-à-dire culture ne se concentre pas seulement en riz. – La disponibilité des infrastructures d’irrigation, – Le développement et adoption des cultures à hautes valeurs ajoutées, surtout l’arachide pour le district d’Ambato-boeni, – Le développement de la demande en fruits, légumes et produits d’élevage.
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