L’appréciation du système comptable et du système de contrôle interne

L’évaluation de l’indépendance

Comme il a été dit précédemment, l’indépendance est la base de la profession d’auditeur. En effectuant ses travaux et en exprimant son opinion sur les états financiers, l’auditeur doit être et paraître indépendant. Dans le cas de l’audit de cette association, avant le début de la mission, chaque membre de l’équipe a signé une lettre d’engagement indiquant son indépendance vis-à-vis de l’institution à auditer de même pour le Cabinet Mazars-Fivoarana. L’indépendance du Commissaire aux comptes peut être aussi mise en doute lorsque les honoraires d’un même client représentent une part significative du chiffre d’affaires total du Cabinet. En outre, les liens financiers, les liens familiaux et personnels incompatibles entre l’équipe d’audit et les personnes clés del’entité doivent également être pris en compte pour l’indépendance de l’Auditeur.

L’évaluation de la compétence pour accomplir une mission

La compétence est attestée par les diplômes, consolidée par l’expérience, et entretenue par la formation continue.
Dans le cas du Cabinet Mazars-Fivoarana, l’équipe d’audit est constituée d’un Partner Expert-comptable, d’un Senior Manager avec 17 ans d’expériences au sein du cabinet diplômé d’un Master Business of Administration de l’INSCAE, d’un Senior ayant une Maitrise es Gestion des Universités de Madagascar avec 4 ans d’expériences et de deux Juniors. Pour les domaines spécifiques tels que le système d’informations, le Cabinet dispose d’ingénieurs informaticiens, pour l’aspect juridique des juristes de formation, sortant des Universités les plus prestigieuses de Madagascar.

L’appréciation de l’intégrité de la direction

L’intégrité des dirigeants de l’association est appuyée par une lettre d’affirmation. Cette dernière mentionne d’une les responsabilités de la direction sur la régularité et la sincérité des leurs états financiers, l’engagement de communication de toutes malversations entrainant des irrégularités des comptes. Si l’un de ces cas se présente dans l’association ; la direction a l’obligeance de les communiquer aux commissaires aux comptes.
Une modèle d’une lettre d’affirmation est donnée en annexe 1

L’identification des circonstances spéciales et des risques inhabituels

L’équipe d’audit doit anticiper les situations qui peuvent faire courir des risques inhabituels à l’institution tels que la contre-performance de l’association pouvant inciter les dirigeants à s’adonner à des manipulations comptables pour dissimuler la qualité médiocre de leur gestion, des circonstances qui pourraient contraindre l’équipe d’audit à achever sa mission dans un délai non raisonnable.
Nos travaux d’audit se sont fait en 35 jours /homme sur proposition de l’auditeur et acceptée par l’entité.

Détermination de la capacité à appliquer les diligences normales

L’auditeur cherche à fixer la diligence normale à partir du changement de l’environnement ou des situations économique de l’association qui laisse inaperçue des anomalies significatives contenues dans les états financiers. Dans le cas de cette association, un grand changement environnemental n’est identifié. Après avoir effectué ces 5 étapes la mission est acceptée et matérialisée par le document « lettre de mission ».
Toutes ces étapes permet enfin à l’auditeur de faire faire la planification de l’audit que nous allons étudier ci-dessous :

PLANIFICATION DE L’AUDIT

D’après l’ISA 300 : « planifier l’audit comprend l’élaboration d’une stratégie générale et l’établissement du plan d’audit à l’effet de réduire le risque d’audit à un niveau acceptable».
C’est dans la planification de l’audit qu’on trouve le calendrier de la mission, les répartitions des tâches entre les équipes, l’étendue du travail à faire, la formalisation du plan d’audit et l’élaboration du programme de travail. La formalisation du plan d’audit n’est pas détaillée pendant cette mission. Aussi dans le programme de travail d’audit, seuls les grands points de la mission sont exprimés, à notre avis pour mieux cerner le travail à faire il serait mieux de détailler ce programme

LA PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ASSOCIATION

Pendant la prise de contact avec l’association nous avons pu faire :
– La compréhension de l’association et de son secteur d’activité ; c’est une institution sans but lucratif financée par des bailleurs de fonds et dirigée par l’État Malgache.
– La compréhension de ses objectifs, ses stratégies, et ses risques d’affaires : dans notre cas son objectif principal est préserver les biodiversités et les patrimoines de Madagascar. Elle a une stratégie à long terme d’augmenter le nombre des réserves naturelles et des aires protégées. Les soucis de l’association se fond sur la suspension de financement de bailleurs.

L’EXAMEN ANALYTIQUE PRÉLIMINAIRE

D’après l’ISA 520 paragraphe 3, les « procédures analytiques » désignent l’analyse des données chiffrées faite à partir d’un examen de cohérence de corrélations plausibles existant entre des informations financières et non financières. Elles comprennent également l’examen des variations constatées et des incohérences avecd’autres informations pertinentes ou qui présentent un trop grand écart par rapport aux attentes ».
Les procédures analytiques appliquées en tant que contrôles substantifs utilisent en général un degré de détails importants, et sont réalisées seules ou en association avec d’autres tests et contrôles de détails.
Lors de la planification, l’utilité de l’examen préliminaire est de faire ressortir les situations inhabituelles par l’apparition de variations inattendues des comptes, et ces situations sont à prendre en compte lors de l’évaluation des risques d’anomalies significatives.
En conséquence, l’auditeur prend en considération les résultats des procédés analytiques appliqués lors de la planification au même titre que les autres informations qu’il a réunies pour identifier les risques d’anomalies significatives.
Celui-ci constitue un outil qui va aider l’auditeur à parfaire la compréhension des affaires du client et à identifier les zones de risque et les domaines significatifs.
Il s’agit de comprendre et d’orienter l’auditeur vers les zones les plus risquées et de déterminer l’effet des différences inattendues ou inexpliquées sur le plan d’audit.
L’analyse analytique préliminaire se fait à partir du bilan et du compte de résultat de la Société pour voir les grandes variations de comptes qui devraient être expliquées au fur et à mesure du travail d’audit. Les bilans et les comptes de résultats des deux unités de gestions sont donnés dans les annexes.2
En conclusion, l’objectif de cette étape d’examen analytique est d’orienter l’auditeur vers les cycles à risque ou sensibles.
Dans le chapitre suivant, nous allons procéder à l’analyse des comptes suivant le manuel de procédures.

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LES RISQUES DE NON-CONTRÔLE PAR CYCLE ÉTUDIÉ

Il s’agit d’évaluer jusqu’à quelle mesure le contrôle interne attenue les risques inhérents.
L’entité doit identifier et évaluer les risques liés à ses activités et y répondre en concevant et en mettant en oeuvre un système de contrôle interne.
Les risques liés aux contrôles peuvent être sur l’environnement général du contrôle interne et sur le système comptable et informatique.

RISQUES SUR L’ENVIRONNEMENT DU CONTRÔLE INTERNE

Le risque que l’auditeur aura à identifier concerne le partage des responsabilités et des pouvoir de chacun. Par exemple, l’inexistence de contre-pouvoir ou de limitation de pouvoir dans les statuts peut engendrer des abus de pouvoir de la part de la Direction.
L’auditeur aura aussi à identifier l’insuffisance du plan d’organisation adéquat comme l’inexistence d’organigramme ou de procédures formalisées écrites ou non, qui pourrait favoriser les fantaisies dans l’organisation.
Dans le cas de l’association auditée d’après notre analyse procédure est formalisée.

RISQUES SUR L’ENVIRONNEMENT COMPTABLE ET INFORMATIQUE

Ce risque concerne la non maitrise du système d’information ou l’absence de la tenue ou le manque de fiabilité de la comptabilité, conformément aux référentiels applicables, il y a aussi la non maîtrise du système informatique utilisé ou son inadéquation avec la structure de l’association. Pour le cas de l’association, le risque se réside du paramétrage entre le siège et le site. Nous avons rencontré le cas suivant dans le site n° 41 : Deux comptes différents : compte 12020000 « Résultat de l’exercice » et le compte 78300000 « Reprise sur provision Risque &Charges » pour les montant respectifs de 26 805 866,67 Ariary et 22 780 400,00 Ariary ; ont été utilisés lors de la reprise de la provision sur congé de l’année 2010 engendrant la non permanence de méthode.
Le compte 40120009 « Fournisseur RPI KFW» est utilisé pour le paiement des frais médicaux, alors que le numéro de compte approprié est le compte 42.

RISQUES LIÉS AU CONTRÔLE PAR CYCLES

L’identification des risques inhérents et l’évaluation du contrôle interne a fait ressortir les principaux risques liés au contrôle, classés par cycles ci-après au niveau de l’association en question :

Risques liés au contrôle du cycle achat/ fournisseur

Dans ce cycle on peut rencontrer le risque de :
– Risque de mauvaise évaluation des charges causé par la non vérification des facture et la non imputation préalable des factures pouvant entrainer une mauvaise imputation des charges ou une double comptabilisation ou omission de la comptabilisation.

LA DEMANDE DE CONFIRMATION DE SOLDE ET DE LETTRE D’AFFIRMATION

La confirmation de solde ou circularisation, se fait sur la base des justificatifs des comptes et dont les confirmations sont envoyées directement au cabinet d’audit, la lettre d’affirmation a été déjà expliquée auparavant.
La circularisation se fait sur les comptes tiers clients et fournisseurs dépassant le seuil de signification précédemment fixé et sur les comptes banques, et les débiteurs et créditeurs divers et quelques éléments qui ne dépassent pas le seuil a été pris également.
Des modèles de lettres de confirmation de solde sont donnés en Annexe 3.

LE CONTRÔLE SUBSTANTIF

Le contrôle substantif comprend les procédures qui sont mises en oeuvre sans tenir compte des risques d’anomalies significatives identifiées.
Lorsque l’auditeur juge que le risque d’anomalies significatives est très faible, ces procédures, à elles seules, pourraient être suffisantes pour traiter un domaine ou une assertion spécifique.
Le contrôle substantif peut aussi compléter les autres procédures de recherche d’éléments probants.
Après la demande de confirmation de solde et du contrôle substantif, nous avons finalisé notre travail par l’émission du rapport.

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