L’alphabétisation et l’éducation populaire
Statistique Canada (1996) défini l’alphabétisation comme a capacité d’une personne de comprendre et d’utiliser des imprimés et des écrits nécessaires pour fonctionner dans la vie de tous les jours, à la maison, au travail et dans la collectivité, pour atteindre ses objectifs, parfaire ses connaissances et (p.2). Le phénomène de l’analphabétisme a obligé certains organismes communautaires à développer des services pour les adultes en dehdes établissements scolairestant donné qu’il s’agit d’une qui doit êadaptée pour répondre à des besoins spécifiques pour chaque adulte, l’éducation populaire était tout indiquée pour offrir ce type de services dans le cadre de sa mission plus large envers la population. e but de l’éducation populaire est de des citoyens en offrant des milieux d’apprentissage diversifiéet répondant aux besoins des individus. Au Québec, les services en alphabétisation qui se sont développés parallèlement au modèle scolaire de l’éducation des adultes ont été une des premières actions réalisées par les organismes en éducation populaire.
Poujol, 2000) décrit l’alphabétisation populaire comme « un projet de démocratisation de l’enseignement porté par des associations dans le but de ement scolaire et de former des citoyens 20) ». Il est important de mentionner que malgré les difficultés de recrutement, les groupes populaires restent les organismequi rejoignent le plus d’adultes présentant un faible niveau de littératie 2006). Toutefois, les personnes et les intervenants à l’intérieur de ces organismes possèdent des formations hétérogènes et oeuvrent auprès de la population avec génréellement les besoins des personnes ieur de l’éducation, 2016; Diarra, M.C, 2011). Les organismes d’éducation populaire reproduisent souvent des programmes d’autres organismes en province ou répondant à des demandes gouvernementales en lien avec d’autres ex., Centre local dCLE) qui ont leurs propres exigences qui à l’encontre de la mission des centres d’éducation populaire Conseil supérieur de l’éducation. 2016)l est donc plus que nécessaire de s’interroger sur les besoins de la population de la MRC Labelle.
La littératie, la numératie et la résolution de problèmes devenu de plus en plus usuel au Québec, représente l’ensemble des pétences d’un individu concernant l’utilisation et la compréhension de l’écrit. Ce concept considérablement évolué depuis les 30 dernières années et aujourd’hui, ce terme plutôt que le terme alphabétisation, car il englobe dantage la notion de de il ne s’agit plus d’une notion dichotomique où il est question d’être alphabète ou analphabète, mais plutôt de compétences présentées comme un continuum de savoirs se situant sur une échelle de 5 (Tableau 2)3 onsidéré comme le niveau minimum pour bien fonctionner au quotidien dans la société (Statistique Canada, 2005). dre (2005) déf« l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses cap» (p.841). qui fait partie intégrante de la littératie d’un individu à utiliser, appliquer, interpréter, communiquer, créer et critiquer des informations et des idées mathématiques dans son quotidien. C’est également la tendance d’unà réfléchir mathématiquement dans différentes situations professionnelle pragmatique favorise l’indépendance et l’autonomie. de l’ensemble des compétences d’un individu concernant l’utilisation et la compréhension du dans la vie au quotidien Ginsburg, L., Manly, M. et Schmitt, M. J., 2006). e résultante des fonctions exécutives qui sont constituées des capacités d’analyse, de planification et d’organisation chez tout individu à des degrés plus ou moins développés. Les notions apprises lors de la scolarisation contribuent grandement au développement et à l’exercice des fonctions exécutives dans une multiplicité de situations, ce qui amène une généralisation et un transfert des acquis, de façon progressive au cours de l’enfance et de l’adolescence. Effectivement, la résolution de problème est un processus répétitif et continude la vie, dans lequel l’analyse, l’expérience et la réflexion ont une place prépondérante. La capacité de résolution de problème est un élément clé de l’adaptation (CTREQ, 2018).
La notion de compétence
Le concept de compétence fait référence à un ensemble de ressources cognitives (savoiêtre), métacognitives (capacité à observer, à à cognitives) et à la motivation d’agir pour faire face à différentes situations (Joannert, Barrette, et Mascotria, 2004). ont permis au gouvernement du Canada en collaboration avec d’autres organismes nationaux et internationaux de cibler les compétences qui permettent aux individus de réaliser les tâches présentées dans le Tableau 3 servent aussi de base à l’apprentissage de nouvelles compétences et à l’individu de développer davantage de capacités pour s’adapter aux changements (Gouvernement du Canada2016), il s’agit des compétences dites À la différence des compétences essentielles dont le développement et le maintien sont généralement associés à des activités professionnelles, les compse développent dans plusieurs sphères de la vie (professionnelle, personnelle, sociale, éducative, familiale, etc.) et représentent davantage le savoirêtre des individus. Il s’agit d’un ensemble de capacités qui se développent dans l’action, qui sont transférables et qui se modifient selon les expériences de vie. Le ministère de la d’oeuvre et de la écurité du revenu (1988 : cité dans Busque, Roy et Bélisle, 1988) définit les compétences génériques de la façon suivante Un ensemble de qualités personnelles qui s’énoncent en termes de savoirêtre, d’aptitudes et de comportements. Elles tiennent davantage à la personnalité et ne sont pas nécessairement liées à la pratique d’une fonction. Elles peuvent donc valoir dans des fonctions dàdire qu’elles transférables. Ex. : leadership, initiative. 10) Tous les individus possèdent des compétences génériques à différents niveaux et ces dernières ont une grande influence sur l’intégration sociale et professionnelle des individus (Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences RESDAC, 2015). L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA) a identifié un ensemble de compétences génériques utiles au développement de l’autonomie des adultes. Ces compétences ont été choisies en fonction des avantages qu’elles apportent aux individus dans différentes sphères de leur vie (Dignard, 2012)
L’andragogie et l’approche instrumentale fonctionnelle principe que l’adulte, de par ses distinctions sur les plans biologiqjuridique, sociale et psychologique, a besoin d’un modèle d’apprentissage différent de celui auprès des enfants. Dans cette perspective, l’andragogie se veut une méthode d’accompagnement centrée sur les besoins et les motivations de l’adulte dans sa démarche de formation (Knowles, 1990), contrairement à la pédagogie où l’enseignant prend les déciapprentissages. Les principes qui orientent le modèle andragogique dans le Tableau 4 montrent clairement que la démarche de formation doit privilégier les besoins, les expériences antérieures, la motivation et les objectifs de l’adulte. Les services offerts doivent donc répondre aux besoins de la clientèle et non s’appuyer sur un programme déjà préétabli qui répond plutôt à dex., récupérer une productivité pour la société) et surtout peu utiles ur l’adulte. Une démarche personnalisée comme le propose l’approche andragogique correspond à la mission de l’éducation populaire et permet à l’individu de recouvrer son pouvoir d’agir ), en prenant en compte les expériences des adultes et en leur faisant prendre conscience de leur potentiel d’action dans un environnement visant l’égalité et le respect de l’autre , C.,2013).
Afin d’accompagner les individus dans leurs apprentissages et leur permettd’atteindre leurs objectifs, les programmes offerts à La Griffe d’Alpha sont basés sur 5) élaborpar Patry (1984). Inspirée du modèle andragogique, l’approche instrumentale fonctionnelle est une méthode d’intervention centrée sur les besoins de l’apprenant, qui tient compte de la réalité des individus et qui préconise des activités d’apprentissage qui sur des situations de la vie quotidienneobjectif de cette approche d’instrumenter les personnes en situation d’apprentissageafin qu’ils prennent en charge leur 1) et ainsi leur permettre d’acquérir le contenu nécessaire au développement de compétences utiles à leur fonctionnement dans leur quotidien et qui leur serviront à poursuivre leur évolution et leur formation tout au long de leur vie. Basé sur les concepts de la théorie d’apprentissage de Kolb (1981), le processus expérientiel correspond à la façon qu’l’adulte de réaliser une tâche d’apprentissage. Il s’agit d’un processus en quatre étapes qui est dynamique et qui s’étend à différentes situations rencontrées au quotidien. Selon Patry (1984), adéquat l’adulte doit quatre étapes. C’est en observant l’adulte pendant ce processus que le formateur sera en mesurdlui faire prendre conscience de sa façon d’apprendre par le fait même, de dans l’évolution de son identité fonctionnelle.
Les expériences de travail des participants ont été classées selon les secteurs d’activité du de classification des industries de l’Amérique du Nord 2012). Seuls les secteurs d’activité nommés par les participants lors de l’entretien sont présentés dans le Tableau 9. Il est à noter qu’un participant peut être comptabilisé dans plusieurs secteurs étant donné qu Il est intéressant de constater que le programme d’employabilité a été créé au départ pour les personnes de 55 ans et plus ayant perdu leur emploi précisément dans le secteur agriculture, foresterie, pêche et chasse, un secteur ayant subi de grands changements au cours des deux dernières décennies. Donc, d’activité correspondent à la réalité vécue dans la MRC Antoine Labelle. Effectivement, les résultats montrent une plus grande diversité des secteurs et une augmentation plus spécifique dans les secteurs des (83 %) et de la fabrication (42 %) qui s’explique par les changements de l’économie des régions. aussi important de noter que les secteurs d’activité occupés par les participants représentent les domaines où la moyenne du taux horaire est le plus bas dans l’industrie qui offrent d’avantages sociaux ou de régime de retraite. Néanmoins, la majorité des participants mentionnent avoir fait un travail qu’ils aimaient et où ils se sentaient appréciés.
J’aimais ça travailler, j’étais chef d’équipe, j’avais des grosses responsabilités. J’ai fait tous le. J’ai faites ça quasiment 15 ans. apprécié. Je faisais du lavage de planchers, pis du balayage, toute ça. pas le droit de travailler encore, j’avais pas l’âge. J’ai été engagé par l’entremise d’un ami. J’aimais ça travailler pis le monde y m’appréciait. Ben mes emplois j’ai ben aimé ça. J’ai travaillé aussi dans un restaurant et dans une manufacture. À nt donné j’ai travaillé à la maison, j’ai ben aimé ça aussi. Lors de l’étude, 92% des participants sont sans emploi. Les motifs sont multiples et les participants : un problème de santé physique ou psychologique ayant engendré une contrainte à l’emploi (33%), un conflit au travail ayant entrainé un arrêt de travail (17%) ou un départ volontaire (17 %), ou encore certaines contraintes familiales (25%). Une te (8%) évoque précisément leur manque de compétences en informatique (une compétence maintenant nécessaire sur le marché du travail), la difficulté à se déplacer (transport) ou encore une absence de diplôme. Il est à noter que seulement les participants dd’employabilité sont à la recherche d’un nouvel emploi, les autres programmes répondant davantage à l’autonomie ou une préparation à une formation qualifiante
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