L’ANALYSE DE L’EFFICIENCE

L’ANALYSE DE L’EFFICIENCE.

La démarche d’évaluation conduit à synthétiser l’apport global du projet à l’économie natio- nale :’analyse économique du point de vue de la collectivité tente d’estimer la contribution du projet au bien-être général. Pour cela, l’économiste peut adopter différents points de vue, en fonction des contraintes et objectifs qu’il considère :On étudie les apports du projet en termes de flux (valeur ajoutée, devises, revenus…) et les conditions de son fonctionnement dans l’environnement national (transferts, politi- que des prix…) et international (protection, compétitivité) afin de juger de sa pertinence vis-à-vis des contraintes générales pesant sur l’économie.L’efficience du projet est mesurée globalement par la rentabilité des ressources rares immobi- lisées. Les deux approches mentionnées ci-dessus sont complémentaires. La première, aux prix de marché, fait apparaître la rentabilité économique en termes de croissance effective et de gains en devises ; la seconde, aux prix de référence, la rentabilité économique en fonction de la rareté des biens et services pour l’économie nationale.L’analyse économique du point de vue de la collectivité tente de mesurer l’apport additionnel du projet au revenu national, c’est-à-dire sa contribution à la croissance de l’économie natio- nale. Elle amène à s’interroger sur son efficience en comparant les moyens mis en œuvre aux résultats obtenus.! Les moyens sont constitués par les flux additionnels d’investissement. Ils représentent des ressources que l’on consacre spécialement au projet afin d’en tirer des avantages dans le futur.! Les résultats sont constitués par les flux additionnels d’avantages nets résultant du fonctionnement du projet (avantages bruts moins coûts de fonctionnement). Ces avan- tages nets sont appelés « bénéfices » (économiques) dans la suite de ce chapitre. Ils recouvrent :Plusieurs calculs de rentabilité globale sont possibles selon les contraintes économiques consi- dérées et les objectifs assignés au projet.

Principe de l’analyse de l’efficience.

Le tableau suivant compare les définitions des coûts (d’investissement) et avantages nets (de fonctionnement) servant au calcul de la rentabilité économique globale du projet, selon ces différentes perspectives.Certains critères utilisés pour le calcul de la rentabilité économique requièrent la dé- termination d’un taux d’actualisation, mesurant le coût d’opportunité du capital en prix constants (§ A.2). Celui-ci doit être fourni aux analystes par les autorités compé- tentes (cellule de planification…) ou par les bailleurs de fonds impliqués dans le pro- jet.Les différents critères de rentabilité présentés en annexe E peuvent être calculés. D’une façon générale, les critères qui apparaissent comme les plus pertinents sont :et l’indice de rentabilité, ratio actualisé calculé sur l’ensemble de la durée de vie du projet (RAC4, § E.3). Ce critère donne le « rendement en valeur ajoutée » de l’unité de! la valeur actuelle nette du projet (VAN, § E.4). Ce critère indique quel sera l’apport du projet à la croissance économique (au PIB) sur toute la durée de vie du projet en valeur présente.Les différents critères de rentabilité présentés en annexe E peuvent être calculés. Dans le cas général, avec ∆Px – ∆I incluses exprimant le gain net additionnel en devises, les critères qui apparaissent comme les plus pertinents sont :! les ratios avantage-coût : rendement de l’unité monétaire investie, ratio calculé pour une année de croisière (RAC2, § E.2). Ce critère, simple, est utilisable dans les phases! le délai de récupération de l’investissement, qui indique le temps nécessaire pour que l’économie nationale ait récupéré l’investissement initial en devises (§ E.1).

La valeur actuelle nette du projet (VAN, § E.4). Ce critère indique quel sera l’apport du projet aux échanges extérieurs sur toute la durée du projet en valeur présente et sous réserve de constance du taux de change (§ 5.2.4).L’analyse de la rentabilité sous contrainte de rareté de devises implique évidemment de consi- dérer, à côté de ces critères, les impacts et indicateurs de la contribution du projet à l’équilibre des échanges extérieurs (§ 5.3.2) : impact du projet sur les différentes balances, rendement des devises dépensées ainsi que le rapport entre le coût des facteurs domestiques et le bilan de la production en biens et services échangeables (Ratio du Coût des Facteurs en prix de marché et Coût en Ressources Internes en prix de référence – § 6.3.2).L’optique nationale se distingue de l’optique intérieure (§ 5.3.1) par l’intégration dans les flux de pertes de devises (d’une partie) des rémunérations des travailleurs expatriés (Se), des frais financiers indirects(1) payés en devises (FFe) et des résultats d’exploitation des entreprises étrangères (REe). En toute logique, le calcul de rentabilité sous contrainte de devises devrait être mené en optique nationale.L’objectif économique assigné au projet est l’accroissement du revenu national selon le modèle d’efficience reflété par les prix des marchés internationaux et compte tenu du niveau de rémunération des facteurs de production domestiques.La contrainte économique majeure est la mobilisation réelle de ressources pour les investis- sements supplémentaires entraînés par le projet (sur épargne intérieure ou par emprunts internationaux).

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