Une route fiable dans un pays constitue un élément déterminant pour son développement social et économique .Pour le cas de Madagascar, le réseau routier national est de faible densité, bien qu’il soit étendu, et demeure dans un état précaire.
Le mauvais état de la route a un effet néfaste sur les activités économiques et les conditions de vie de la population. Aussi, une route très dégradée entraine une augmentation du coût de transport conduisant à son tour à l’augmentation du prix des produits alimentaires. Celle-ci est source d’inflation avec pour conséquence, la diminution du pouvoir d’achat des populations. Il est donc certain qu’investir dans les routes pourrait avoir un impact positif sur les conditions de vie de la population. D’après une étude de la Banque mondiale, le coût de transport dans les pays en voie de développement est environ le triple de celui des pays développés qui disposent d’un réseau routier important et bien entretenu.
GÉNÉRALITÉS SUR LE PROJET
LOCALISATION DU PROJET
La RN 43 longue de 131,50 km débute à Analavory dans la Région d’Itasy (au PK 120 de la Route Nationale n°1) et se termine à Sambaina dans la Région de Vakinakaratra (au PK 132 de la Route Nationale n°7) .Elle traverse la ville d’Ampefy, de Soavinandriana, de Faratsiho et d’Ambohibary. Pour notre étude, le tronçon de la RN 43 concerné débute au PK 104+000 à Ambatondradama et se termine juste après la traversée du pont d’Amboromposty au PK 123+450.
PRÉSENTATION DU CONTEXTE
La Route Nationale n°43, l’une des composantes importantes du réseau des routes Nationales Secondaires, compte parmi les voies de désenclavement de la Région de Vakinakaratra et de la Région d’Itasy. Le développement de ces Régions passe obligatoirement par l’existence d’une liaison routière en bon état qui assure la facilité des échanges entre les Régions du moyen ouest de la Haute Terre Centrale à Antananarivo et à Antsirabe, entre autre, la liaison de la Route Nationale n°7 et la Route Nationale n°1.
En effet, la RN 43 relie entre elles des sous-régions (du Vakinakaratra et de l’Itasy) enclavées mais à fortes potentielles agricoles, d’élevages, touristiques et commerciales et dessert la partie centrale de la Région de Vakinakaratra.
La RN 43 est divisée en 3 lots de tronçon :
– Le premier lot entre Analavory et Soavinandriana, d’une longueur environ 29,840 km, a été bitumé en 2001.
– Le deuxième lot reliant Soavinandriana (pk 29 + 840) à Faratsiho (pk 85+320) qui est aussi actuellement bitumé.
– Le troisième lot reliant Faratsiho (pk 85 +320) à Sambaina (.pk 131+542) est actuellement dans sa majeure partie, formé par une couche de roulement non revêtue. Seul un sous tronçon du lot reliant Ambohibary à Sambaina a reçu une couche de roulement en matériaux bitumés.
ETUDES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA ZONE D’INFLUENCE DIRECTE
DÉMOGRAPHIE
Le projet ayant comme objectif de donner un apport positif socialement et économiquement à la Région concernée plus précisément à la zone d’influence directe, il est alors primordial de connaitre l’effectif de la population et aussi de faire une estimation de l’effectif futur afin d’avoir un aperçu du développement futur de la zone.
Effectif de la population
Dans le District de Faratsiho, l’effectif de la population selon les sources provenant du Chef du District de Faratsiho était de 207 857 habitants en 2012. Il convient de spécifier que ces données proviennent du recensement effectué au niveau de l’administration territoriale. La densité de la population en 2012, la densité considérée étant le rapport entre l’effectif de la population au temps t et la superficie de la zone de la residence évaluée en Km² .
Les calculs de densité sur le District montrent que la Commune de Faravohitra située le plus au SudEst en zone montagneuse est la plus dense avec 278,5 hab au Km² ceci est probablement dû à la proximité du District d’Antsirabe II, la zone la moins dense étant la Commune de Ramainandro avec 27,9 hab au Km² .
SERVICES SOCIAUX
Santé
Parmi les indicateurs permettant de situer le niveau de satisfaction des besoins de la population en matière de santé dans la Région, il est possible de retenir le nombre des infrastructures médicales existantes et leur répartition ainsi que les personnels soignants disponibles.
Les infrastructures sanitaires
Concernant les infrastructures sanitaires publiques, chaque Commune de la zone concernée dispose chacune au moins un centre de santé de base à savoir :
– Les Centres de Santé de Base niveau 1 (CSB I) qui sont des dispensaires ou des Centres de Santé et de Soins Primaires ou de Postes Sanitaires tenus par un personnel soignant autre que médecin.
– Les Centres de Santé de Base niveau 2 (CSB II) dirigé par un médecin .
L’éducation
En matière d’éducation, la zone compte pour l’enseignement Primaire 312 établissements dont 192 privés soit un taux de couverture moyenne de 250% pour l’ensemble des 127 Fonkotany. Pour ce qui est de l’enseignement secondaire, on compte 33 collèges d’enseignement général dont 11 publics et 22 privés correspondant à un taux de couverture moyenne de 300% pour l’ensemble des 11 Communes. Par ailleurs, le District de Faratsiho a été doté d’un lycée d’enseignement général depuis 1988, et on compte 6 Lycées dont 1 public et 5 privés.
LE SECTEUR ÉCONOMIQUE
En matière d’activité économique, le District de Faratsiho est essentiellement lié à l’importance de sa population rurale et agricole. La Région se caractérise par les potentialités de son sol et la nature du climat ; offre des possibilités de polycultures vivrières pouvant s’ouvrir sur des perspectives d’élevage, pratiques qui tendent à s’orienter vers un système d’exploitation semi-intensif en ce qui concerne les zones à forte densité de la population.
Agriculture
Les types de cultures observées sont principalement : les cultures vivrières, fruitières, industrielles, de rente et maraîchères.
Cultures vivrières
Les conditions agro-climatiques et humaines dans la zone permettent une vaste gamme de cultures. La morphologie générale de la zone est caractérisée par une grande potentialité de surface exploitable et les sols ont dans l’ensemble, une grande fertilité.
Sur le Plan de production Agricole, le District de Faratsiho est encadré par la CIRDR (Circonscription de Développement Rural) qui opère sur le terrain mais la structure d’encadrement à la vulgarisation technique et d’appui au financement, en effectuant un suivi par zone, ne correspond pas nécessairement aux limites administratives des Communes et ce pour permettre un meilleur suivi des agriculteurs, par spéculation et par hameaux regroupés. Les tableaux qui suivent décrivent les résultats en termes de superficie, de tonnage, et de rendement pour les principales spéculations agricoles pratiquées de 2005 à 2012.
INTRODUCTION |