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Facteurs alimentaires
L’eau
Selon Smith (1992), l’eau est normalement disponible à volonté et c’est pour cela que les diététiciens ne lui accordent pas l’attention qu’elle mérite. La consommation d’eau augmente avec l’âge. Le manque d’eau peut retarder la croissance et empêcher la production d’œuf et une privation d’eau peut provoquer la mort de la volaille en un laps de temps très bref (Tesseraud et Temin, 1999).La privation d’eau, qu’elle soit totale ou partielle, s’accompagne de baisse de performances Krogdahl (1985). Fernando (1969) en citant Bierrer et al (1966), remarque qu’une privation d’eau durant 10 heures provoque une perte de poids de 3% et 11% après 72 heures et diverses lésions viscérales.
Le sous abreuvement provoque des lésions légères mais affecte également la croissance et l’état général.
L’aliment
L’aliment distribué aux volailles doit permettre de couvrir leurs besoins en énergie, protéines, minéraux, vitamines et acides aminés indispensables. Ainsi dans la formulation des provendes, le fabriquant d’aliment doit respecter les normes d’incorporation des différentes matières premières afin d’éviter certaines erreurs pouvant compromettre les objectifs visés par l’éleveur.
Différents types d’aliments distribues
Les aliments démarrage
Dans la pratique, les poussins ne sont alimentés que 10 à 60 heures après leur éclosion. Pourtant, le développement est intense pendant les premiers jours de vie et le résidu vitellin ne représente qu’une petite réserve de nutriments. Retarder la fourniture d’aliments peut affecter la croissance ultérieure des poussins et amoindrir leurs capacités de défense contre les agents pathogènes Bigot et al (2001). L’aliment démarrage doit être riche en énergie et protéines. Les tables de l’INRA (Larbier et Leclercq 1991) et du NRC (1994) recommandent pour un aliment démarrage destiné au poulet de chair de 0 à 3 semaines d’âge, une concentration énergétique avoisinant 3200 kcal/kg et une concentration protéique de 22 ou 23 %.Un tel équilibre suppose un apport conséquent de lipides alimentaires (environ 10% de l’aliment).
Dibner et al. (1998) ont testé différentes combinaisons de formulation de l’aliment apporté pendant les 2 premiers jours de vie à des poussins et ont suivi leur courbe de croissance jusqu’à l’âge de 41 jours. La croissance et l’efficacité alimentaire optimales ont été paradoxalement obtenues avec un aliment composé de 50% de protéines et de 50% de glucides sans apport de lipides. Le passage à une alimentation exogène et le développement du tube digestif, s’accompagnent d’une sécrétion limitante de sels biliaires (Krogdahl ,1985) et d’une faible production de lipase pancréatique Ndoye (1996). Ces conditions expliquent que les lipides n’aient une influence sur la croissance qu’à partir de l’âge d’environ 10 jours (Cisse et al. 1997).
Les aliments croissance-finition
L’augmentation rapide de la croissance malgré la réduction de l’indice de consommation accroît fortement les capacités d’ingestion d’aliment du poulet de chair et donc la nécessité d’évacuer les calories produites par la digestion et l’utilisation métabolique de l’aliment (Jean ,2000).
Selon Larbier et Leclercq (1992),la teneur en énergie doit être de 3250 kcal/kg de poids vif tandis que le taux de protéines et de lysine doit faire respectivement 35,8 à 42g/100g de gain de poids et 1,5 à 1,7g/100g de gain de poids. Le taux d’incorporation des protéines brutes est de 20% et 4.3% de matières grasses avec une concentration de 3250 kcal/kg d’après Lapras (1978). En période de finition, la croissance est souvent ralentie du fait de l’excès de température provoquée par le fort dégagement de chaleur dû aux animaux et à la fermentation de la litiére.Or, le maximum de croissance des poulets est obtenu par une température à 16-18°C (Jean ,2000). Selon cet auteur l’augmentation énergétique des régimes par la matière grasse n’apporte pas d’amélioration significative de la performance en région chaude malgré la faible extra chaleur des matières grasses.
Rythme de distribution
Distribution ad libitum
Selon Doyen (2000) une alimentation à volonté (ad libitum), durant les sept premiers jours est impérative pour atteindre le maximum de poids corporel quelque soit l’endroit ou la saison dans les conditions des pays chauds. Cette distribution se fait en évitant le gaspillage, car une consommation à volonté ne veut pas dire une absence de contrôle de la quantité d’aliment distribuée.
La distribution à volonté se fixe des objectifs sur la croissance des poulets :
le premier objectif se situe dans les sept premiers jours ;
le deuxième objectif se situe entre 21 et 28 jours : à ce stade on doit amener les animaux au poids le plus élevé possible .Il faut faire consommer le maximum d’aliments aux animaux pour assurer la croissance la plus rapide et l’indice de consommation global le plus faible (Enede, 2005).
Il faut, cependant, savoir que les souches à croissance rapide sont des animaux qui consomment beaucoup d’aliment et ceci n’est pas sans conséquences. En effet, d’après Rossilet (2004) l’alimentation à volonté, outre les problèmes de dépôt de gras, peut conduire à des troubles locomoteurs (boiterie) qui limitent le déplacement des oiseaux ce qui les empêche de bien se nourrir entraînant par conséquent des baisses de performance.
Deux distributions quotidiennes
C’est un procédé qui voit son importance surtout pendant les périodes chaudes ; les animaux sont alimentés tôt dans la journée et tard dans la soirée. Selon Doyen (2000), une digestion en pleine chaleur des aliments peut entraîner une élévation de la température corporelle du fait de l’extra chaleur (interne) produite lors de la digestion et une augmentation du taux de mortalité. Rossilet (2004) de poursuivre que dans les pays chauds, la distribution de l’aliment doit se faire généralement aux heures fraîches de la journée. C’est une méthode qui nécessite la disposition de mangeoire en quantité suffisante afin d’éviter une bousculade au moment de la réalimentation
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’AVICULTURE SENEGALAISE
I.1. Présentation du Sénégal et de la zone périurbaine de Dakar
I.1.1. Données géographiques et climatiques
I.1.2. Données démographiques et économiques
I.2. Caractéristiques des élevages avicoles au Sénégal
I.2.1. Généralités
I.2.2. Système avicole traditionnel
I.2.3. Système avicole moderne
I.2.3.1. Définition et organisation
I.2.3.2. Importance socio-économique et nutritionnelle
I.2.3.3. Caractéristiques de l’aviculture moderne
I.2.3.4. Production avicole semi-industrielle
I.2.3.5. Performances zootechniques des poulets de chair
I.2.3.5.1. Poids vif et vitesse de croissance
I.2.3.5.2Consommation et efficacité alimentaire
I.2.3.5.3. Caractéristiques de la carcasse
I.2.3.6. Contraintes de l’aviculture moderne
I.2.3.6.1. Contraintes zootechnico-économiques
I.2.3.6.2. Contraintes pathologiques
I.2.3.6.3. Contraintes alimentaires
CHAPITRE II : L’ALIMENTATION ET LES FACTEURS INFLUENCANT LA CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR
II.1. Alimentation du poulet de chair
II.1.1. Physiologie digestive du poulet
II.1.1.1. Cavite buccale
II.1.1.2.OEsophage
II.1.1.3. Proventricule et gésier
II.1.1.4. Intestin
II.1.1.5. Cloaque
II.1.2. Besoins alimentaires du poulet de chair
II.1.2.1.Eau
II.1.2.2. Energie
II.1.2.3. Protéines
II.1.2.4. Minéraux et Oligo-éléments
II.1.2.5. Vitamines
II.2. Facteurs influençant la croissance du poulet de chair
II.2.1. Facteurs intrinsèques
II.2.1.1. Influence de l’âge
II.2.1.2. Influence du sexe
II.2.1.3. Influence des facteurs génétiques
II.2.2. Facteurs extrinsèques
II.2.2.1. Facteurs environnementaux
II.2.2.1.1. Facteurs d’ambiance
II.2.2.1.2. Facteurs physiques
II.2.2.1.3. Facteurs sanitaires
II.2.2.2. Facteurs alimentaires
II.2.2.2.1. L’eau
II.2.2.2.2. L’aliment
II.2.2.2.2.1. Différents types d’aliments distribues
II.2.2.2.2.1.1. Les aliments démarrage
II.2.2.2.2.1.2. Les aliments croissance-finition
II.2.2.2.2.2. Rythme de distribution
II.2.2.2.2.2.1. Distribution ad libitum
II.2.2.2.2.2.2. Deux distributions quotidiennes
II.2.2.2.2.2.3. Trois distributions quotidiennes
CHAPITRE III : IMPORTANCE DES PRODUITS COMPOSANT LE REDSTIM EN AVICULTURE
III.1. Caractéristiques des ingrédients
III.1.1. Extraits végétaux
III.1.2. Le dextrose
III.1.3. Chlorure de sodium et de potassium
III.1.4. La canthaxanthine
III.2. Utilisation des ingrédients composant le Redstim en aviculture
III.2.1. Les extraits végétaux
III.2.2. Le dextrose
III.2.3. Chlorure de sodium et de potassium
III.2.4. La canthaxanthine
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. Matériel
I.1.1. Période et lieu d’étude
I.1.2. Cheptel expérimental
I.1.3. Matériel d’élevage et de contrôle des performances
I.1.4. Le Redstim
I.2. Méthodes
I.2.1. Conduite d’élevage
I.2.1.1. Préparation du bâtiment d’élevage
I.2.1.2. Arrivée des poussins
I.2.1.3. Mise en lot des poussins
I.2.1.4. Eclairage du bâtiment
I.2.1.5. Aliments et programme d’alimentation et d’abreuvement des poulets de chair
I.2.2. Etude des paramètres
1.2.2.1. Paramètres d’ambiance
I.2.2.2. Paramètres sanitaires
I.2.2.3. Performances zootechniques
I.2.2.3.1. Consommation alimentaire et d’eau
I.2.2.3.2. Poids vifs
I.2.2.3.3. Gain Moyen Quotidien (GMQ)
I.2.2.3.4Indice de consommation (IC)
I.2.2.3.5. Rendement carcasse (RC)
I.2.2.3.6. Evaluation économique
I.2.2.3.7.Analyses statistiques des données
CHAPITRE II : RESULTATS
II.1. Paramètre d’ambiance
II.2. Effets sur les performances de croissance des poulets de chair
II.2.1. Evolution du poids vif
II.2.2. Evolution du gain moyen quotidien
II.3. Effets sur la consommation alimentaire, d’eau et l’indice de consommation
II.3.1. Evolution de la consommation alimentaire individuelle
II.3.2. Evolution de la consommation d’eau individuelle
II.3.3. Evolution de l’indice de consommation
II.4. Effets sur les caractéristiques de carcasses
II.5. Effets sur les mortalités
II.6. Effets sur la rentabilité économique
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III.1. Discussion
III.1.1. Paramètres d’ambiance
III.1.2. Effets sur les performances de croissance
III.1.2.1. Effets sur le poids vif
III.1.2.2. Effets sur le gain moyen quotidien
III.1.3. Effets sur les consommations
III.1.3.1. Effets sur la consommation alimentaire
III.1.3.2. Effets sur la consommation d’eau
III.1.4. Effets sur l’indice de consommation
III.1.5. Effets sur les caractéristiques de la carcasse
III.1.6. Effets sur la mortalité
III.1.7. Effets sur la rentabilité économique
III.2. Recommandations
III.2.1. Recommandations en direction des chercheurs
III.2.2. Recommandations en direction des fabricants
III.2.3. Recommandations en direction des éleveurs
III.2.4. Recommandations en direction de l’Etat
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES