L’adaptation au changement climatique, définition et insertion dans le champ de l’urbanisme

L’adaptation au changement climatique, définition et insertion dans le champ de l’urbanisme

Définition de l’adaptation au changement climatique

Le changement climatique est en cours, et il est urgent d’agir pour y faire face. Aujourd’hui, deux voies d’action doivent être simultanément suivies par les politiques publiques et les acteurs de territoire : l’atténuation du changement climatique et l’adaptation au changement climatique. Il convient de définir de manière plus précise chacun de ces deux volets. système climatique. » 1 Les politiques publiques agissant sur le volet de l’atténuation se doivent donc d’être plurielles. Elles agissent à travers différentes thématiques sectorielles : développement économique, énergie, transports, agriculture, habitat, traitement des déchets… Le volet atténuation est donc difficile à appréhender dans sa totalité mais doit plutôt être étudié par plusieurs approches sectorielles. La France s’est fixé un « objectif facteur 4 » (-75 % d’émissions de GES en 2050 par rapport à 1990) qui nécessite des politiques ambitieuses et volontaristes.2 En complément des politiques d’atténuation, il est nécessaire d’anticiper le changement climatique en cours en élaborant des politiques d’adaptation au changement climatique. Atténuation et adaptation doivent être complémentaires et menées en cohérence. L’adaptation au changement climatique : malgré les efforts des politiques d’atténuation, on sait très bien aujourd’hui que le réchauffement est en cours et se poursuivra, au moins pendant une centaine d’années, puisque les GES émis depuis plus de deux siècles ont une durée de présence longue dans l’atmosphère. Seule son ampleur fait encore débat. Il s’agit donc de préparer nos sociétés à ce changement, et faire en sorte de réduire la vulnérabilité des territoires face à ces différents impacts. C’est tout l’objet des stratégies d’adaptation au changement climatique. On peut là aussi reprendre la définition de l’ADEME : « Une action contribue à l’adaptation au changement climatique dès lors qu’elle permet de limiter les impacts négatifs du changement climatique et d’en maximiser les effets bénéfiques. »

La sémantique de l’adaptation

Aléas : Le changement climatique est susceptible d’aggraver des aléas, c’est-à-dire des évènements pouvant affecter négativement la société. En gestion des risques, on définit un aléa comme un évènement ou un phénomène naturel, plus ou moins prévisible, hors de contrôle. On décrit un aléa par sa nature, sa localisation, sa fréquence et son intensité. Dans le cas présent, un aléa pourra par exemple définir les évènements suivants comme des aléas aggravés par le réchauffement climatique : vagues de forte chaleur, sécheresse, augmentation du niveau de la mer, évènements météorologiques extrêmes… Vulnérabilités : De l’exposition à ces aléas et de ces enjeux, est définie une vulnérabilité. C’est-à-dire la fragilité d’un enjeu face à un aléa. A chaque combinaison aléa/enjeu correspondra donc une vulnérabilité. La vulnérabilité désigne le degré par lequel cet enjeu pourra être affecté par cet aléa correspondant. Par exemple : le degré de vulnérabilité des populations d’Afrique saharienne (enjeu) face à un épisode de pénurie d’eau (aléa) est très important (risque de mortalité élevé). Risque : Éventualité d’occurrence d’un événement dommageable lié à l’exposition d’enjeux vulnérables à un aléa. C’est donc la combinaison des trois composantes précitées, cumulé avec un facteur d’occurrence qui va ou non créer un risque élevé. Pour reprendre l’exemple précédent, l’éventualité d’occurrence d’un épisode de pénurie d’eau en Afrique saharienne, dans un contexte de réchauffement climatique, est élevée. Sachant que la vulnérabilité est importante (forte exposition face à un aléa important), on se trouve dans ce cas face à un risque élevé.

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L’ICU est lié à la morphologie de l’espace urbain, espace composé de matériaux (goudron, verre, métal…) qui absorbent la chaleur le jour et la restituent la nuit. La minéralisation des sols est donc un facteur aggravant. La ville fait aussi obstacle aux écoulements d’air favorables au rafraîchissement naturel, par la forte densité de bâtiments, coupant la ventilation naturelle. Enfin, les activités humaines telles que l’usage de la climatisation, les activités industrielles dégageant de la chaleur ou la circulation automobile sont aussi des facteurs d’aggravation des ICU. « La présence d’îlots de chaleur urbains peut aggraver les effets des épisodes caniculaires dangereux pour la santé des habitants, notamment les plus sensibles. Plus généralement, leur présence déprécie le cadre de vie des habitants. L’utilisation de dispositifs de climatisation afin de contrer les effets du réchauffement urbain est également à l’origine de pointes de consommation électrique en période estivale contraires à une bonne maîtrise de l’énergie, tandis que le coût d’utilisation de ces dispositifs peut aggraver la précarité énergétique. Prévenir les ICU apparaît donc lié aux enjeux de transition énergétique, de maîtrise de l’énergie, de protection de la santé publique, d’amélioration du cadre de vie et de valorisation économique des centres villes. »

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