L’accueil et la participation active des enfants ayant des besoins particuliers
Étant donné les défis présentés précédemment, les concepts de dépistage, de collaboration et d’ interventions éducatives inclusives seront discutés. Ces concepts jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre des pratiques éducatives inclusives en services de garde éducatifs à l’ enfance. De plus, le développement moteur, la littératie et le développement social seront définis.
Intervenir tôt: connaissance du développement et outils de dépistage
Une structure d’accueil de qualité pour la petite enfance favorise l’ intégration scolaire des enfants ayant un handicap (Plaisance et al. , 2006). L’ intervention éducative auprès des enfants avant l’ âge de 5 ans peut avoir un impact très positifsur le développement de leurs habiletés et de leurs capacités (Belsky, Bakermans-Kranenburg et Van IJzendoorn 2007). L’ importance des expériences précoces sur le développement ainsi que le rôle central des relations est soutenu par la recherche (Phillips et Shonkoff, 2000). Savoir observer le développement et dépister les retards le plus tôt possible est essentiel pour soutenir le plein potentiel de chacun des enfants (Drotar et al. , 2008). Pour ce faire, le choix d’ un outil standardisé qui permet de comparer le stade de développement de l’enfant à un échantillon représentatif de la population en général est important (Bagnato, 2005). Un bon outil de dépistage doit être peu coûteux, sa passation doit être conviviale et de très courte durée et il ne doit pas être exclusif à certain professionnel. 1\ doit être utilisable par les gens des milieux de vie qui côtoient l’enfant; parents et personnel éducateur. En plus, de couvrir l’ensemble des domaines de développement, il importe qu’ il soit fidèle, valide et précis afin d’offrir une bonne valeur prédictive (Glascoe, 2005).
Les services de garde à l’ enfance au Québec sont reconnus pour être des milieux propices à la prévention et au dépistage des difficultés de développement des enfants. Le souci d’ intervenir de façon appropriée auprès de tous les enfants y compris ceux ayant des besoins particuliers est un de leurs objectifs clés afin d’assumer leur rôle éducatif. Les services de garde éducatifs à l’enfance au Québec ont un rôle social de prévention, de dépistage et d’ intervention précoce (Berger, Héroux et Shéridan, 2005).
La collaboration
Le modèle théorique de l’inclusion fait appel au partenariat. En effet, la réalisation de l’inclusion implique une participation soutenue de l’ensemble des acteurs : l’équipe du milieu de garde en collaboration avec les intervenants de ressources spécialisées extérieures et les parents dans le respect du programme éducatif « Accueillir la petite enfance (MFA, 2007) » (Dionne et Rousseau, 2006). En somme, les pratiques éducatives inclusives ciblent le milieu d’ accueil et l’ ensemble de ses acteurs et pas uniquement l’ enfant ayant des besoins particuliers (Rousseau et Dionne, 2014).
Dans une approche écosystémique (Bronfenbrenner, 1979), l’ inclusion est basée sur la participation des enfants ainsi que le soutien offert à la famille , aux personnes actives au sein du milieu de garde et aux personnes de l’ entourage. L’action concertée, c’ est-à-dire l’ approche intersectorielle dans une perspective de concertation et de collaboration, est un élément majeur dans la réussite de l’ inclusion.
Il est donc important de créer un engagement avec les partenaires, parents et autres professionnels. Pour se faire, il est essentiel de connaître les mandats respectifs de chacun afin de les respecter pour valoriser la participation de l’ ensemble des acteurs (Therrien et Goupil, 2009). Afin de maximiser la collaboration, il y a des critères à respecter entre les acteurs de l’ inclusion pour faire équipe. Il est important d’établir des moyens de communication efficients pour s’assurer d’ un échange entre les parents, les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux et le service de garde à la petite enfance. Les intervenants engagés dans l’éducation de l’ enfant doivent avoir la capacité d’appliquer des stratégies de collaboration afin que les acquis se maintiennent dans le temps (Marans, Rubin et Laurent, 2005).
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