La vulnérabilité multifactorielle des sols à l’érosion

Arivonimamo présente une potentialité agricole variée, une richesse en biodiversité (forêt de Tapia ou Uacapabojeri), ainsi qu’un espace qui attire une population dynamique et à majorité agriculteurs à la conquête de l’espace.

Suite àl’accroissement de la population,à l’extension des activités agricoles et aux aléas climatiques, ces ressources font l’objet d’une pression. Les feux de brousse, la déforestation aboutissent à la dégradation de la végétation et l’exploitation des zones fragiles comme les pentes entraînent l’accélération de l’érosion dans la région. Les sols mis à nu sont sujet au phénomène de lavakisation. Ces activités socio-économiques en extension contribuent à la dégradation de l’environnement.

Concepts et définitions

La vulnérabilité

Emprunté au latin « vulnerabilis » « qui peut être blessé » et qui « blesse », dérivé de « vulnerare » blesser au propre et au figuré,c’est à dire blessure, la vulnérabilité traduit, dans le langage commun, une faiblesse, une déficience, un manque, une grande sensibilité spécifique à partir desquels l’intégrité d’un être, d’un lieu, se trouve menacée d’être détruite, diminuée, altérée.

On peut aussi définir la vulnérabilité comme un état de moindre résistance aux nuisances et aux agressions (OLLIEROU et QUANTINET2004).

En outre, la vulnérabilité est la capacité de résilience des communautés, des populations et de l’environnement à la menace. C’est le niveau d’exposition de la communauté ou de l’environnement aux aléas. La vulnérabilité est désormais introduite dans les politiques de gestion du risque et en particulier, dans les documents réglementaires tels les plans de prévention des risques.

VULNÉRABILITÉ = RISQUE/CAPACITÉ

❖ Intérêts du concept :
Les travaux sur la vulnérabilité visent à comprendre les causes des catastrophes naturelles, dans le but de réduire leurs conséquences sur les populations, les régions ou les secteurs d’activité concernés.
❖ Limites du concept :
Les géographes utilisent souvent une démarche semi-quantitative (Lavigne et Thouret, 1994) ou quantitative (Leone et al. 1994) pour produire des cartes de vulnérabilité. La vulnérabilité est désormais introduite dans les politiques de gestion du risque. Mais le concept de vulnérabilité représente toutefois des limites. Les cartes de vulnérabilité sont en fait des cartes d’exposition des enjeux qui ne prennent pas en compte les facteurs inhérents de fragilité. Malgré ces limites, le concept de vulnérabilité, apporte un large alternatif à l’action directe sur l’aléa ou l’exposition. On peut d’abord envisager des actions de prévention/information en direction des populations, mais aussi des dirigeants de tous ordres.

Erosion

L’érosion est une forme de dégradation des sols. C’est un processus naturel d’ablation des particules, des matières organiques et des éléments solides en surfaces des sols sur des pentes d’intensité variable, de leur transport et de leur dépôt dans les zones basses par le ruissellement. Les agents de l’érosion sont l’eau et le vent, chacun provoque une perte importante de sol. L’érosion peut être un processus lent et insoupçonné, qui pourrait prendre des proportions alarmantes, entraînant une perte énorme de sols. Le lessivage de la terre arable peut résulter en une réduction du potentiel de production, et en une réduction de la qualité de l’eau de surface et aussi en l’encrassement des réseaux de drainage.

Le sol mis à nu par le déboisement, soumis aux pressions des cultures et au surpâturage se tasse, devient compact, sa perméabilité diminue et le ruissellement de l’eau s’accroît ce qui entraîne une perte en terre considérable. Ce ruissellement aboutit à la formation de profondes ravines.

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LES FACTEURS GÉNÉRAUX DE LA VULNÉRABILITÉ À L’ÉROSION 

Caractéristiques physiques 

Un climat tropical d’altitude 

En général, le climat de la région est un ”climat tropical d’altitude». L’année comporte deux saisons bien distinctes :pluvieuse et moyennement chaude (novembre à mars) ; Fraîche et relativement sèche (le reste de l’année) Néanmoins, il existe deux domaines climatiques bien distincts : l’Est et le centre, ensuite l’Ouest. Arivonimamo fait partie du domaine climatique de l’Est et du centre, commune se situe à 1450m d’altitude. Les précipitations annuelles qui oscillent de 800 à 1000 mm pendant la saison pluvieuse et les précipitations sont en moyenne de 1332 mmLa saison sèche bien marquée du mois d’Avril au mois d’octobre avec une pluie moyennement mensuelle à 40 mm. Latempérature moyenne mensuelle comprise entre 26° 7 en janvier et 7°1 en Août. L’amplitude diurne est importante surtout pendant la saison sèche, permettant des gelées nocturnes occasionnelles.

La dégradation de l’environnement (déforestation, feux de brousse successifs augmentant les coefficients de ruissellement des bassins versants et réduisant le taux d’infiltration) a des conséquences négatives :
– d’une part, en augmentant les risques d’inondation pour une même quantité de pluies
– d’autre part, en réduisant les périodes d’écoulement des rivières qui normalement jouent le rôle d’appoint pour le démarrage d’une campagne en cas de retard des premières pluies utiles. Des précipitations moyennes de 5 mm font du mois de Juillet le mois le plus sec.

Avec une moyenne de 325 mm, c’est le mois de Janvier qui enregistre le plus haut taux de précipitations. Janvier est le mois le plus chaud de l’année. La température moyenne est de 20.9 °C à cette période. Avec une température moyenne de 14.4°C, le mois de Juillet est le plus froid de l’année. Une différence de 320 mm est enregistrée entre le mois le plus sec et le mois le plus humide. Entre la température la plus basse et la plus élevée de l’année, la différence est de 6.5 °C.

Géologie de la région

Sur une carte géologique au 1/1000.000 e de la région Itasy (annexe I), la partie orientale est une zone gneissique avec une grande partie migmatique et granitique. Elle est rattachée au système du graphite dans le cadre de la stratigraphie malagasy. En voici la succession de la constitution géologique la partie orientale: les séries para-gneissiques, les roches de granitisation, les roches intrusives et filoniennes, les formations superficielles .

La région Arivonimamo-Miarinarivo est constituée par une tectonique de plissement complexe. D’après les hypothèses, il semblerait qu’il ait eu deux cycles orogéniques successifs avec des directions de poussée très différentes.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
PREMIÈRE PARTIE : LES ENVIRONS D’ARIVONIMAMO, UNE ZONE VULNÉRABLE À L’ÉROSION
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE II: LES FACTEURS GÉNÉRAUX DE LA VULNÉRABILITÉ À L’ÉROSION
DEUXIÈME PARTIE: LES FACTEURS LOCAUX DE LA VULNÉRABILITÉ DES SOLS À L’ÉROSION
CHAPITRE I: TYPOLOGIE ET DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS DE L’ÉROSION
CHAPITRE II: LA SENSIBILITE DES SOL A L’EROSION
PARTIE III : ANALYSE DES PROBLÈMES LIÉS À L’ÉROSION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS
CHAPITRE I : Les problèmes liés à l’érosion
CHAPITRE II : PROPOSITION DE SOLUTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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