La valeur, la confiance et le temps de délibération au moment du compromis coûts/bénéfices

La valeur, la confiance et le temps de  délibération au moment du compromis coûts/bénéfices

Tâche de choix 1D-2O

Après les trois sessions de la tâche d’évaluation, les participants enchaînaient systématiquement avec trois sessions d’une tâche de choix binaires leur demandant, à chaque essai, d’exprimer leur préférence au sein d’une dimension (1D) (récompense ou effort) entre 2 options (2O) présentées à gauche et à droite de l’écran. Les options présentées avaient toutes évaluées au cours de la tâche d’évaluation. Comme pour la tâche d’évaluation, la tâche était divisée en trois blocs (voir Figure 25) correspondant à 24 choix entre des items Rti, 24 choix entre des items Rt ou 24 choix entre des items Et. L’ordre des trois blocs pour un sujet donné était le même que pour la tâche d’évaluation et il était ainsi, de même, contrebalancé à travers les participants. Pour un choix donné, les options affichées étaient toujours issues de la même dimension (effort vs effort ; récompense vs récompense), du même mode de présentation (Rti vs Rti ; Rt vs Rt ; Et vs Et) et de la même catégorie (physique vs physique ; mental vs mental ; alimentaire vs alimentaire ; objet vs objet). Chaque item évalué lors de la première tâche était présenté deux fois au cours de cette tâche en fonction de deux types d’appariement, effectués indépendamment pour chaque catégorie de chaque bloc. L’un des deux appariements impliquait que l’évaluation moyenne des deux options était constante, mais que la distance des évaluations entre les deux options variait, de sorte à ce qu’il y ait à la fois des choix très faciles où la distance des évaluations entre les deux options du choix était maximale et d’autres plus difficiles où les Études expérimentales 148 évaluations étaient proches. Le deuxième appariement impliquait de regrouper les items en deux groupes selon qu’ils étaient associés à une évaluation supérieure ou inférieure à la médiane. Ensuite, la distance entre les évaluations des deux options variait au sein de chaque groupe tout en maintenant la moyenne des évaluations des deux options constante au sein de chaque groupe. Les essais étaient ensuite brassés aléatoirement, au sein de chaque bloc. Dans le cas des récompenses, les participants devaient choisir la récompense qu’ils préfèreraient obtenir. Dans le cas des efforts, ils devaient choisir l’effort qu’ils préfèreraient devoir effectuer. Pour répondre, ils devaient utiliser le boîtier de réponse. Les deux boutons correspondant à déplacer le curseur vers la gauche ou vers la droite dans la tâche d’évaluation, servaient à sélectionner l’option de gauche ou l’option de droite. Une fois que le choix était effectué, l’option choisie apparaissait en rouge, ce qui permettait aux participants de vérifier que leur réponse avait bien été enregistrée correctement (voir Figure 25). Afin de motiver les participants à ne pas passer trop de temps sur chaque essai, un message était affiché à l’écran au bout de 5 secondes. Ce message affichait les mots « Trop lent ! » à l’écran puis le même essai reprenait. Ces essais étaient exclus des analyses.

Tâche de choix 1O-2D

Après avoir effectué les trois sessions de la tâche d’évaluation et les trois sessions de la tâche de choix binaires, les participants devaient effectuer trois sessions d’une tâche leur demandant d’effectuer des compromis entre une récompense et un effort au cours de trois sessions, constituée chacune de 48 essais. Dans cette tâche, les participants devaient décider, à chaque essai, d’accepter ou de refuser une option (1O) qui leur était proposée. Cette option était constituée de deux dimensions (2D) à intégrer par le participant pour décider si, oui ou non, il serait prêt à exécuter l’item d’effort Et proposé pour obtenir l’item de récompense Rt associé (voir Figure 25). En d’autres termes, les récompenses présentées avec du texte et une image n’étaient plus utilisées pour cette tâche. Chaque item Et et Rt était présenté deux fois dans cette tâche selon deux modes d’appariement qui brassaient les items indépendamment de leur catégorie d’appartenance (alimentaire, objet, physique, mental). Le premier mode d’appariement regroupait les récompenses les plus appétitives avec les efforts les plus pénibles ce qui permettait de varier les options présentées tout en contrôlant la difficulté du choix, et le deuxième mode d’appariement associait les récompenses les plus agréables avec les efforts les moins pénibles en vue de varier la difficulté des choix. Les options définies ont là aussi été réparties aléatoirement au travers des essais. Les participants répondaient à l’aide des boutons du boîtier de réponse correspondant aux positions gauche/droite de l’écran, en acceptant l’offre Études expérimentales 149 proposée en cliquant du côté où se trouvait l’option « OUI » ou en la refusant en cliquant du côté où se trouvait l’option « NON ». D’un essai à l’autre, la position des options « OUI » et « NON » alternait. Une fois que le participant avait appuyé sur l’un des deux boutons réponses (gauche/droite), l’option choisie (OUI/NON) apparaissait en rouge pour confirmer le choix effectué au participant puis l’essai se terminait (voir Figure 25). Afin de motiver les participants à ne pas passer trop de temps sur chaque essai, un message était affiché à l’écran au bout de 5 secondes. Ce message affichait les mots « Trop lent ! » à l’écran puis le même essai reprenait. Ces essais étaient exclus des analyses. I.2.c Analyse comportementale Toutes les analyses ont été effectuées sous Matlab 2017a (The MathWorks, Inc., USA). Les résultats comportementaux sont issus de l’ensemble des participants ayant effectué correctement la tâche, c’est-à-dire 39 participants. A l’issue de la tâche d’évaluation, chaque item était associé à une note comprise entre 1 et 100. Pour l’ensemble des analyses (choix et temps de réponse), nous avons zscoré, par bloc, ces notes à travers les essais et les sessions afin de les normaliser à travers les individus. Le but de cette normalisation était, entre autres, de pallier au fait que chaque individu aurait pu utiliser l’échelle de manière légèrement différente bien que la représentation neurale et l’effet comportemental sous-jacent soit identique. • Analyse des choix dans la tâche de choix 1D-2O Nous avons d’abord regroupé l’ensemble des essais d’un même bloc à travers les 3 sessions. Les choix effectués dans la tâche 1D-2O ont ensuite été modélisés séparément pour chaque bloc avec une régression logistique de la forme : 𝑝(𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒) = 1 1 + 𝑒 𝛽0+𝛽1∙(𝐸𝑔𝑎𝑢𝑐ℎ𝑒−𝐸𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡) (Équation 1) Où p(gauche) est la probabilité de choisir l’option située à gauche de l’écran à chaque essai, β0 et β1 sont des constantes individuelles estimées par le modèle, Egauche et Edroit correspondent à l’évaluation donnée par le participant lors de la tâche d’évaluation pour l’option affichée à gauche et à droite, respectivement. Ensuite, nous avons moyenné les betas issus du modèle pour chaque bloc à travers les participants et nous avons testé leur significativité à l’aide d’un t.test en les comparant à zéro. Études expérimentales 150 • Analyse des choix dans la tâche de choix 2D-1O Nous avons d’abord regroupé l’ensemble des essais des 3 sessions où la tâche a été effectuée. Les choix effectués dans la tâche de choix 1O-2D ont ensuite été modélisés avec une régression logistique de la forme : 𝑝(𝑎𝑐𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑟) = 1 1 + 𝑒 𝛽0+𝛽𝑅∙𝐸𝑅+𝛽𝐸∙𝐸𝐸 (Équation 2) Où p(accepter) correspond à la probabilité d’accepter l’offre présentée à l’écran à chaque essai, β0, βR, βE sont des constantes estimées par le modèle, ER et EE correspondent aux évaluations pour, respectivement, les récompenses et les efforts. Ensuite, nous avons moyenné les betas issus du modèle pour chaque bloc à travers les participants et nous avons testé leur significativité à l’aide d’un t.test en les comparant à zéro. • Analyse des temps de délibération Le temps de délibération (DT) dans chacune de nos tâches a été défini comme le temps entre l’apparition du stimulus à l’écran et le premier appui d’un bouton pour répondre à la tâche. Les variations du DT ont d’abord été modélisées avec un modèle linéaire en regroupant toutes les tâches et toutes les sessions ensemble en vue d’identifier des régresseurs de nuisance qui expliqueraient le DT à inclure dans nos analyses. Nous avons modélisé le DT avec une constante par bloc pour chaque tâche, puis nous avons inclus des régresseurs pouvant expliquer le DT comme le temps de délibération de l’essai précédent, le numéro d’essai dans chaque bloc, le nombre de mots de chaque stimulus, la luminance, la durée de présentation de la croix de fixation précédant le début de chaque essai et enfin aussi nos facteurs d’intérêts, la valeur du stimulus et la confiance séparément pour chaque tâche (voir Tableau 1). Ayant identifié que le nombre de mots (β = 0.066 ± 0.004, p = 710-20), la luminance (β = 0.022 ± 0.006, p = 610-4) et la durée de présentation de la croix de fixation précédant chaque essai (β = 0.054 ± 0.011, p = 810-6), mais pas la durée du temps de délibération de l’essai précédent (β = -0.004 ± 0.007, p = 0.618), ni le numéro d’essai (β = -0.001 ± 0.001, p = 0.125), expliquaient le temps de délibération, nous avons décidé d’inclure le nombre de mots, la luminance et la durée de présentation de la croix de fixation dans les analyses ultérieures comme des régresseurs de nonintérêt.

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