La réduction de la pauvreté à Madagascar constitue l’un des principaux objectifs exprimés dans le Madagascar Action Plan (MAP). La réalisation de cet objectif exigera des actions multiples et concertées de la part des différents partenaires du développement économique et social (le pouvoir public, le secteur privé, les organisations gouvernementales) à différents niveaux macro-économique, sectoriels, régionaux, et même au niveau des ménages et des individus.
Le manioc, deuxième source calorique du régime alimentaire malagasy après le riz, constitue un appui considérable auprès des ménages, des régions et des saisons vulnérables et représente près de 14% de la consommation calorique. En effet, il est essentiel pour les ménages pauvres, surtout dans le sud, où le manioc constitue plus de 25% des calories consommés. Pendant la période soudure, le manioc devient un supplément diététique qu’on substitut au riz lorsque les stocks alimentaires ménagers diminuent et que les hausses de prix rendent le riz inaccessible pour beaucoup de ménages pauvres.
En dépit de son importance pour la sécurité alimentaire des ménages et régions vulnérables, le fonctionnement du marché du manioc à Madagascar est peu compris, souvent oublié et fréquemment mal apprécié.
PRESENTATION DU PROJET
La consommation de manioc est variable non seulement selon le groupe de ménages mais aussi selon la région. La situation agro climatique défavorable explique le fait que la consommation maximale se trouve dans la région du sud tant chez les ménages non pauvres que chez les pauvres. Elle atteint 27% des sources de calories dans le sud.
C’est surtout le manioc sec qui est le plus consommé dans cette région. Dans le sud de Madagascar, la consommation moyenne annuelle du manioc sec est cinq fois plus élevée que celle des autres régions. Dans le sud, le manioc sec compte pour plus de la moitié des calories consommées sous forme de manioc, contre seulement 20% dans d’autres régions. Mais avant d’aborder le vif du sujet, il est primordial de cerner le cadre logique du projet.
La transformation de manioc
A côté des petites unités de broyage artisanal, le PROBO (Produits du Boina, Nouvelle Maïserie de Madagascar) à Mahajanga et la féculerie de Marovitsika (Moramanga) sont les seules usines de transformation de manioc qui existent à Madagascar. Le probo a perdu le tiers de son marché à la suite de la fermeture de la SOTEMA. La féculerie de Marovitsika (Moramanga) est l’unique usine qui fonctionne à capacité actuellement. En activité depuis 1897, ses principales activités consistent à produire la fécule de manioc et ses dérivés et à fournir les produits forestiers d’eucalyptus et de pins. Les emblavures de manioc sont de 200ha/an.
Les caractéristiques du projet et son aspect juridique
Les caractéristiques du projet
Le lait maternel est considéré comme le meilleur aliment du nouveau né. Ainsi, il est recommandé aux mères de nourrir leurs enfants exclusivement au sein jusqu’à 6 mois et de poursuivre l’allaitement, autant que possible jusqu’à deux ans, tout en introduisant peu à peu d’autres aliments y compris ceux du plat familial.
Durant cette période dite de « sevrage », le bébé a besoin d’une nourriture spéciale lui fournissant suffisamment d’énergie, de protéines et d’autres matières nutritives comme des vitamines, des minéraux et des oligoéléments. Or, dans les pays en voie développement, beaucoup de jeunes enfants (entre 6 et 39 mois) souffrent de malnutrition. Par leur texture fine et digeste et leur composition riche et complète, les farines infantiles dites de sevrage peuvent répondre à ces besoins, si elles sont bien utilisées en complément du lait maternel et non en s’y substituant.
Les qualités de l’aliment de sevrage
Pour répondre aux besoins de l’enfant, un aliment de sevrage doit être :
– Une bouillie ou une purée : l’aliment doit être facile à manger pour que l’enfant ne le refuse pas. Il a la consistance de la crème, c’est-à-dire onctueux. De plus, son goût est agréable, même s’il n’est pas très sucré ;
– Un aliment très nourrissant : la qualité de l’aliment dépend de sa teneur en énergie. L’aliment de sevrage idéal est celui qui apporte beaucoup de calories sous un faible volume (120 calories pour 100g environ).
– Un aliment équilibré pour que sa croissance soit harmonieuse, l’enfant a besoin de plusieurs nutriments :
●Des aliments énergétiques (sucres ou glucides, matières grasses ou lipides)
●Des aliments constructeurs (protéines)
●Des aliments protecteurs (vitamines et sels minéraux).
L’aliment de sevrage doit contenir, dans de bonnes proportions, tous ces éléments.
Les ingrédients
Les aliments utilisés pour les nourrissons varient beaucoup selon les ressources agricoles de la région, les habitudes alimentaires, les revenus des familiaux. Un aliment de sevrage comporte quatre types d’ingrédients :
– Farine de manioc : 43,4 %
– Farine de maïs : 30, 0%
– Farine de soja : 18,6%
– Sucre 8,0% .
Cette formule peut être enrichie en minéraux et en vitamines. Dans ce cas, 1 kg de complément minéral et 0,1 kg de complément vitaminique se substituent à 1,1 kg de farine de manioc dans 100 kg de mélange.
INTRODUCTION GENERALE |