La théorie de la croissance
Les modèles de la croissance équilibrée
Un modèle économique c’est une construction mathématique pour présenter la réalité économique. Le modèle de la croissance équilibrée présente les caractéristiques d’une économie en croissance et en équilibre .C’est la réalisation de grandeur économique.
Les modèles néo classiques de la croissance équilibrée
Solow : il a basé sur les hypothèses suivantes :
➤ La production en fonction du volume de capital et de nombre d’heure de travail utilisé. C’est une fonction homogène de degré 1, c’est à dire à rendement d’échelle constant.
➤ Les prix fixes selon la loi de l’offre et de la demande.
➤ La variation des combinaisons productives (travail L et capital K) notamment K/L et l’intensité capitalistique (K disponible par tête).
➤ L’augmentation du travail au taux constant. Soit n.
➤ L’épargne S = sY où s la propension à épargner et Y le revenu national,
➤ Le plein emploi de facteur de production.
L’équilibre est établie quand Y, K, L ont le même taux de croissance c’est-à-dire leurs variations soient :
DY/Y = DK/K = DL/L
g = DK/K = n
g = I /K = n (maximisation de l’investissement I et de l’épargne S)
g = S/K = n or S = s Y,
g = s/v = n
où v est le coefficient de capital .
Par conséquent, les conditions de la croissance équilibrée sont :
➤ g = n : la production croit au même rythme que la population
➤ g = s/v : on laisse jouer librement le mécanisme du marché. Le taux de croissance démographique n est un variable exogène et la propension à épargner s dépend des habitudes des ménages ou des consommateurs. Alors l’égalité n = s/v ne pourrait être vérifié que par un pur hasard.
Par conséquent, les situations les plus probables seront :
❖ Si g = s/v supérieur à n, la production et le capital vont croître plus vite que l’offre de travail ainsi on assiste à une surcapitalisation de l’économie
❖ Si g = s/v inférieur à n, le taux de la croissance nationale ou croissance démographique va dépasser à celui de la production et le capital. On assiste donc à une crise de chômage.
Les modèles post-keynésiens ou l’instabilité de la croissance
Ils ont pour buts d’expliquer ou de planifier la croissance à partir de la formation du capital K.
Les hypothèses sont :
➥ la production est toujours en fonction du capital et le travail.
➥ Les coefficients sont fixes c’est-à-dire K/Y et L/Y sont constants et K/L est stable.
➥ S = s Y et l’offre de travail croient à un taux qui est constant .
Les limites de la croissance exogène
Selon le modèle de Solow , il existe une croissance de long terme stable. Son rythme ne dépend que des évolutions de la population et de la technologie et non les comportements économiques. Il permet de rendre compte de la régularité des rythmes de la croissance économique durant les 30 glorieuses. Or depuis le milieu des années 70, le ralentissement de la productivité est important et durable. Il est aussi variable selon les pays. L’évolution de la productivité dépend alors au choix économique.
On assiste à un renouveau de la pensée économique concernant les théories de la croissance : la théorie de la croissance endogène initié pas Romer et Lucas . Ces théories reposent sur l’origine et le rôle du progrès technique dans les explications de la croissance : le progrès technique n’est plus une variable exogène (résiduelle), inexpliquée, mais une variable économique qui revoie à des comportements et à des grandeurs macroéconomiques.
Pour les néoclassiques et les post keynésiens, la croissance est le résultat de l’action de forces qui affectent à l’extérieur, autrement dit les variables explicatives de la croissance sont exogènes, notamment le progrès technique qui a été intégré.
Les critiques selon la théorie endogène
La théorie endogène est une nouvelle perspective de recherche car son point de départ est dans une critique du modèle de Solow.
✔ la nature du progrès technique est non spécifiée et son rythme est déterminé hors de la sphère économique (Solow). Or pour les tenants de la croissance endogène, ce progrès est le fruit d’investissement effectué par des agents (motivé par le gain). En ce sens, ce progrès n’a rien de naturel, son rythme dépend du comportement économique des agents.
✔ il n’y a pas de convergence entre pays.
✔ Cependant, la théorie endogène met l’accent sur l’hétérogénéité des taux de croissance entre pays, ce qui semble conforme à l’observation, car on assiste plus à une divergence de revenu entre pays riches et pays pauvres que le contraire.
✔ les tenants de la croissance endogène montrent que l’intervention de l’Etat peut stimuler la croissance en incitant les agents à investir davantage dans le progrès technique. L’Etat peut être ainsi conduit à inciter les innovateurs à accroître leurs efforts, en encourageant la coopération entre firmes et en renforçant la législation sur le brevets. Pour inciter à investir au capital humain, l’Etat peut favoriser l’accès à l’éducation par la mise en place d’un système de bourses, réhabilitation des dépenses publiques dans une perspective structurelle de croissance à long terme, la mise en place des conditions de la concurrence pure et parfaite pour que le coût de l’information soit moins élevé.
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