La tendance à l’artificialisation dans le mode d’occupation des parcelles

La tendance à l’artificialisation dans le mode d’occupation des parcelles

Avant de caractériser les modèles d’urbanisation d’El-Kala il est judicieux de donner un aperçu sur la manière d’artificialiser le milieu à l’échelle de la parcelle qui est l’unité de base de l’urbanisation. Le travail à l’échelle de la parcelle n’est pas exhaustif, il vise à informer sur la manière dont se fait l’occupation de l’espace à cette échelle sur les zones de fragilité et surtout pour décliner les types d’occupation les plus inadéquats afin qu’ils cessent d’être les modèles à suivre. Ses modèles (agressives) seront comparés à un modèle jugé adéquat pour démontrer qu’à ElKala, il existe des modes d’occupation des parcelles qui peuvent servir de référentiel quant à un rapport harmonieux entre urbanisation et environnement naturel. IV.1 Des modèles référentiels pour une occupation adéquate des parcelles : Même si la situation à El-Kala tend vers des modèles d’occupation des parcelles de plus en plus artificialisants mais il existe toujours des cas où l’occupation est adéquate et qui peuvent servir de modèle référentiel à El-Kala (tab n°14). Les exemples qu’on a pris sont : Une villa au centre ville où l’occupation de la parcelle répond aux recommandations des cahiers des charges en matière d’artificialisation de la parcelle. Une maison relevant de l’auto construction située sur l’extension Mridima, construite avec des moyens primaires mais qui répond aux conditions d’urbanisation sur un bassin versant IV. La tendance à l’artificialisation dans le mode d’occupation des parcelles: Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK  Tableau n°14: Des modèles d’occupation de parcelles adéquats. Le modèle référentiel – Description de la parcelle – Une parcelle de 466.5 m² – Le bâti présente 60% de la trame. – L’espace non bâti présente 40% – L’espace non bâti avec couverture végétale présente 30% de la parcelle. Analyse de la parcelle Ce cas est pris comme référence après une sélection, car il s’agit d’une maison à l’état achevé où l’espace artificialisé (bâti + non bâti artificialisé) atteint 70% de la surface de la trame. Ce chiffre coïncide avec le seuil pris pour l’artificialisation dense et qui représente en général des cas de trames à l’état d’achèvement. On trouve également que cette parcelle présente un rapport acceptable et logique entre plein et vide avec un espace vide couvert d’une bonne couche végétale. Figure 39: Villas au centre ville (modèle référentiel)  Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK 

Des modèles d’occupations des parcelles inappropriées à la fragilité du milieu

Le tableau en bas (tab n°16) présente une série de relevés pris sur des parcelles placées dans les trames étudiées en hauts et portant un risque d’agressivité au milieu fragile. Le choix des relevés est fait en tenant compte du modèle d’occupation le plus répondus sur chaque trame. Tableau n° 14: Les modèles d’occupation de parcelle dans les zones d’agressivité Description de la parcelle – Une parcelle de 200 m². – Le bati 87.420 m² avec 43.71% comme taux d’occupation. – L’espace non bati est planté avec une clôture en treilli soudé. Analyse de la parcelle Un modèle d’occupation de parcelle en adéquation avec le milieu dans lequel il s’inscrit, car l’occupation du sol est modérée avec un maintient de la couverture végétale indispensable pour le bon ruissellement des eaux vers le lac Oubeira. La clôture perméable est importante car elle n’obstrue pas le ruissellement des eaux en surface. Salah-Salah H. 2010  Figure n° 40: Maison individuelle rurale dans le lotissement Mridima. Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK   Le bâti est très important en le comparant avec le modèle pris comme référence ou le bâti occupe environs 70% de la surface de la trame avec 30% d’espace non bâtis et bien couvert par la végétation. Des parcelles sur des espaces de fragilité. Description de la parcelle (1) – Une parcelle de 210 m² – Le bâti occupe 83.33% de sa surface soit 175m² ce qui est très important. – L’espace non bâti présente 16.66% de la surface totale de la parcelle. Même si cet espace n’est pas artificialisé il est démuni de la couche végétale. Analyse de la parcelle (1) Le choix de cet échantillon est très pertinent car la logique d’occupation de cette parcelle est un modèle qui se répète sur cette trame. Ce genre d’occupation du sol est jugé inadéquat car d’un côté le bâti est très important41 et d’un autre côté on note l’absence de la moindre trace de la couverture végétale.  Figure n° 41: Maison individuelle dans le lotissement les crêtes.   Deuxième Partie La forme urbaine comme expression du rapport conflictuel de l’urbanisation à la sauvegarde du PNEK   Description de la parcelle (2) – Une grande parcelle de 600 m²42 – Le bâti occupe 234 m² soit 39% de la surface de la parcelle. – 98% de l’espace non bâti, qui présente 60.99% de la surface totale de la trame est bien couvert par une couverture végétale. Analyse de la parcelle (2) Ce cas d’occupation de parcelle sur un espace aussi fragile qui est le bassin versant du lac Tonga présente une bon rapport entre plein et vide d’un côté, et surtout parce que l’espace non bâti rempli le critère premier de l’urbanisation dans les bassins versant a savoir le maintien de la couche végétale (essentielle pour le bon écoulement des eaux vers le lac, cependant la clôture imperméable est un obstacle devant le ruissellement des eaux vers le lac.

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