Activités socio-économiques
L’agriculture et l’élevage
L’économie gandiolaise repose en grande partie sur l’agriculture plus précisément sur la culture maraichère (PADT_NG, en cours). Elle est pratiquée par plus de 50% de la population Gandiol (Kane, 2010).
L’élevage est fortement dominé par le modèle transhumant, notamment dans les villages de Ricotte, et Gouye Reine avec des troupeaux composés en majorité de bovins. Il concentre 1,45% de la population active de la zone littorale et 7,7% de la zone continentale (DPN, 2010). I.1.3.2 La pèche
Cette activité joue un rôle prépondérant dans l’économie de la région et occupe une place importante au niveau de la Langue de Barbarie. Seule, la pêche artisanale est actuellement tolérée pour les autochtones, avec des engins réglementaires sur une bonne partie des eaux du parc. Les engins utilisés sont les filets de barrage, les filets éperviers (surtout) et les lignes (poissons pélagiques) (DPN, 2010).
Le tourisme
Au niveau de Saint Louis, le tourisme de découverte est favorisé par, entre autres la proximité des parcs nationaux du Djoudj et de la langue de Barbarie, de la réserve de faune de Gueumbeul, mais aussi de l’embouchure (DPN, 2010).
La végétation
Aucune espèce végétale recensée au PNLB n’est rare. Cependant, la zone était riche en Lawsonia inermis, une espèce qui n’est plus observée probablement à cause de la forte salinité. A l’exception de la végétation exotique composée de filaos (Casuarina equisetifolia) et de prosopis (Prosopis glandulosa), l’étage supérieur de la végétation spontanée est dominé par la mangrove avec deux espèces (Avicenia et Rhizophora) actuellement en expansion progressive dans les vasières grâce au reboisement régulier (DPN, 2010). I.1.5 La faune
Le Parc National de la langue de Barbarie abrite :
• Les poissons : Deux inventaires réalisés en saisons froide et chaude, ont permis de répertorier 52 espèces assemblées en 29 familles au sein des trois biotopes du PNLB (océan, fleuve et lagunes) (Diankha, 2018).
• Les mammifères : ils sont représentés par le lièvre à oreille de lapin (Lepus crawschayi), l’écureuil fouisseur (Xerus erythsopus), le singe patas (Erythrocebus patas), la mangouste (Herpestes ichneumen), le rat palmiste (Cricetomys gambianus), la zorille commune (Ictonix striatus), la genette commune (Genetta genetta), le chacal commun (Canis aureus), le dauphin (Delphinus delphi) et le phoque moine (Monachus monachus) (DPN, 2010).
• Les oiseaux : le parc abrite de nombreux espèces d’oiseaux d’eau, réparties en deux catégories que sont les espèces locales Aigrette dimorphe (Egrette gularis); Cormoran Africain (Phalacrocorax africanus);Vanneau armé (Vanellus spinosus);Mouette à tête grise (Larus cirrocephalus);Œdicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis); Aningha roux (Anhinga rufa); Héron garde-bœuf (Bubulcus ibis), etc et les espèces migratrices paléarctiques SterneSterna sandvicensis, Sterne royale (Sterna maxima); Sterne naine (Sterna albifrons); Sterna hirundo; Aigrette garzette (Egretta garzetta); Ardeu purpurea; Héron bihoreau (Nycticorax nycticorax) (DPN, 2010). L’Ilôt aux Oiseaux est le lieu de reproduction traditionnel des aigrettes dimorphes, sternes caspiennes, sternes royales, goélands railleurs et mouettes à tête grise. Dans la période de 1998 à 2001, le nombre de couples reproducteurs (toutes espèces confondues) variait entre 6000 et 7000 (Veen et al., 2004).
Le Parc National du Delta du Saloum
Situation géographique du Parc National du Delta du Saloum (PNDS)
Le PNDS (figure 2) a été officiellement créé par le décret gouvernemental n° 76-577 en date du 28 mai 1976. Situé entre 13°55’ et 13°55’ de l’altitude Nord et entre 16°27’ et 16°48’ de longitude Ouest, il couvre une superficie de 76000 ha et constitue la zone centrale de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (Diouf, 1996). Aux environs de Karang, sa frontière Sud est constituée par la frontière gambienne et la zone se situe dans les régions administratives de Kaoulack et Fatick (Schepers et al., 1997). Le poste de commandement est implanté à côté du village de Bakadadji, 4 km au sud de Missira. Il est possible de distinguer 3 zones au sein de ce parc : la forêt de Fathala, les îles et le domaine marin.
Figure 2 : localisation du PNDS et de la zone de nidification des oiseaux (Diankha et al., 2019)
Caractéristiques physiques
• Le climat
Le climat du Parc National du Delta du Saloum, de type soudanien avec une influence canarienne littorale, est caractérisé par :
o une saison sèche (froide de Novembre à Mars, chaude de Mars à Juin), où les vents 6 dominants sont les alizés maritimes, frais (de direction Nord à Nord-Ouest) et les alizés continentaux secs (de direction Est à Nord-Est, harmattan) ;
o une saison des pluies chaude et humide, de Juillet à Octobre, où dominent les vents de mousson (de direction Ouest et Sud-Ouest) (DPN, 2010).
La température
Elles varient fortement d’une zone à l’autre mais aussi d’un mois à l’autre. Les températures moyennes annuelles se maintiennent entre 26 et 30°C. Les températures les plus élevées sont enregistrées entre les mois d’Avril et de Juin. Les plus températures sont enregistrées entre les mois de Décembre et de Janvier (DPN, 2010).
La pluviométrie
La pluviométrie dans la zone a évolué de 600-900mm pour la période 1931-1960 à moins de 400-600mm actuellement. I1 y a au total 50 à 60 jours de pluie par an, avec un maximum des précipitations au mois d’Août (DPN, 2010).
Activités socio-économiques
L’agriculture et l’élevage
L’agriculture occupe une très grande partie de la population totale. Depuis l’indépendance, une intensification des productions a été notée.
Un élevage de type extensif est pratiqué en association avec l’agriculture et est relativement développé dans la périphérie de la partie continentale du PNDS (DPN, 2010).
La pèche
Les bras de mer du delta du Saloum (Saloum, Diomboss et Bandiala) et les bolongs abritent d’importantes ressources halieutiques. Ces ressources ont permis aux populations riveraines de développer des activités de pêche et de cueillette significatives associées à l’agriculture dans certaines localités (DPN, 2010).
Le tourisme
Le tourisme occupe une place de choix dans le tissu économique de la région. En revanche, la pression démographique liée au développement de l’activité touristique sur les diverses composantes de l’écosystème de la réserve invite à une attitude de prudence, même si le tourisme peut générer des ressources pour les populations locales (DPN, 2010).
La végétation
Aucune espèce végétale recensée au PNDS n’est rare. Cependant, la zone était riche en Lawsonia inermis, une espèce qui n’est plus observée probablement à cause de la forte salinité. Cette flore comprend : la mangrove (Rhizophora racemosa, R.harrisonii, R. mangle, R. harrisonii, Avicennia africana, Laguncularia racemosa) qui est le premier type de végétation.
Un deuxième type composé par une savane arbustive à arborée dominé par des espèces ligneuses et un troisième type de végétation constitué de galeries forestières y sont également observé (DPN, 2010).
La faune
Le Parc National du Delta du Saloum qui constitue la partie centrale de la RBDS (Réserve de Biosphère du Delta du Saloum) abrite, à travers ses différents écosystèmes, une grande diversité de ressources fauniques. Cette faune comprend :
• Les poissons : représentés par 114 espèces pour 52 familles dont les plus diversifiées sont les Carangidae (11 espèces), les Mugilidae et les Sciaenidae (chacune 7 espèces), les Haemulidae (6 espèces), les Cichildae et les Clupeidae (chacune 4 espèces), les Ariidae, les Cynoglossidae, les Dasyatidae, les Ephippidae, les polynemidae, les Soleidae et les Sparidae (chacune 3 espèces) (DPN, 2010).
• Les mammifères : Un recensement de trente-six (36) espèces sauvages a été fait dans le Parc. Il est noté parmi ceux-ci la présence de quatre (04) primates : Cercopithecus aethiops sabaeus, Erythrocebus patas et moins abondants, Galago senegalensis et Colobus badius temmincki (DPN, 2010).
• Les oiseaux : les forêts de palétuviers, les vasières, les bancs de sable et les îlots sableux constituent un ensemble d’écosystèmes qui permet au PNDS d’accueillir d’importantes populations d’oiseaux d’eau. Il s’agit notamment de nombreux migrateurs du Paléarctique occidental. Il accueille chaque année l’une des plus importantes colonies de sternes au monde, particulièrement au niveau de l’Ile aux Oiseaux (DPN, 2010). L’Ile aux Oiseaux, est un site important de reproduction des oiseaux marins vivant en colonie, tels que la sterne pierregarin, la sterne caspienne, la sterne royale, le goéland railleur et la mouette à tête grise. Entre 1998 et 2001, le nombre de couples reproducteurs variait entre 40 000 et 60 000. Les sternes royales sont de loin les plus nombreuses (maximum de 42.000 couples en 1999). (Veen et al., 2004).
Figure 3: une colonie de sterne royale (Thalasseus maximus) à l’île aux oiseaux du PNDS (Veen, 2012)
Figure 4: une colonie de sterne caspienne (Sterna caspia) à l’île aux oiseaux du PNDS (Cavaillès, 2012)
• Les reptiles : les études ont essentiellement concerné les tortues marines. D’autres spécimen, notamment varan du Nil, des serpents tels que les couleuvres, les vipères y sont également (DPN, 2010).
L’Archipel des Bijagós
Situation géographique de l’Archipel de Bijagós
L’Archipel des Bijagós (figure 5) se situe au large des côtes de la Guinée-Bissau, dans l’estuaire des rios Geba/Corubal, à une latitude située entre 15.802917 N et 20.773682 N et une longitude située entre 16.024292 W et 17.238525 W. Il est constitué de 88 îles et îlots couvrant une surface de 10 000 km² dont 900 km² de terres émergées et 1600 km² de vasières et bancs de sable découverts à marée basse. Il s’étend jusqu’à 100 km au large, en s’approchant de la bordure du plateau continental, à l’intérieur de la zone de juridiction nationale. Les îles les plus éloignées du continent sont situées à environ 100 km des côtes, les plus proches à environ 15 km (Simao, 1994).