La sécurité dans les réseaux mobiles
Avec l’évolution de la technologie, les personnes se déplacent de plus en plus, tout en ayant besoin de communiquer pendant leurs déplacements. Ce phénomène a provoqué une demande accrue de la technologie mobile et a orienté les études vers le développement de technologies très sophistiquées afin de répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs. L’évolution récente des moyens de communication mobile a permis la manipulation de l’information à travers des unités de calculs portables qui ont des caractéristiques particulières (une faible capacité de stockage, une source d’énergie autonome) et accèdent au réseau à travers une interface de communication sans fil. Comparé avec l’ancien environnement (l’environnement statique), le nouvel environnement résultant appelé « environnement mobile », permet aux unités de calcul, une libre mobilité et il ne pose aucune restriction sur la localisation des usagers, Ces caractéristiques ont un impact direct sur la sécurité de l’information. Dans ce chapitre, nous allons présenter les réseaux mobiles dont nous allons parler de leurs classifications, leurs générations, leurs caractéristiques et leurs domaines d’applications. Nous allons parler de même de la sécurité des réseaux mobiles tel que les services de la sécurité et ses obstacles, les attaques des réseaux mobiles et enfin les mécanismes de sécurité. la sécurité dans les réseaux mobiles Chapitre 01 la sécurité dans les réseaux mobiles
Les réseaux informatiques
Les réseaux informatiques sont nés du besoin de relier des terminaux distants à un site central puis des ordinateurs entre eux et enfin des machines terminales, telles que stations de travail ou serveurs. Dans un premier temps, ces communications étaient destinées au transport des données informatiques. Aujourd’hui, l’intégration de la parole téléphonique et de la vidéo est généralisée dans les réseaux informatiques, même si cela ne va pas sans difficulté. On distingue généralement cinq catégories de réseaux informatiques, différenciées par la distance maximale séparant les points les plus éloignés du réseau, Les réseaux personnels, ou PAN (Personal Area Network),Les réseaux locaux, ou LAN (Local Area Network),Les réseaux métropolitains, ou MAN (Metropolitan Area Network),Les réseaux régionaux, ou RAN (Regional Area Network) et Les réseaux étendus, ou WAN (Wide Area Network).
Les réseaux sans fil
Un réseau sans fil comme son nom l’indique est un réseau dans lequel au moins deux périphériques (ordinateur, PDA, imprimante, routeur, etc.) peuvent communiquer sans liaison filaire. Les réseaux sans fil ont recours à des ondes radioélectriques au lieu des câbles habituels. Grace aux réseaux sans fil, l’utilisateur a la possibilité de rester connecté tout en se déplaçant dans un périmètre géographique plus ou moins étendu.
Classification des réseaux sans fil
Les réseaux sans fil, se classent en deux catégories : ceux avec infrastructure (les modèles cellulaires), et ceux sans infrastructure ou réseaux Ad hoc.
Le mode avec infrastructure
En mode infrastructure chaque nœud (appareil..) se connecte à un point d’accès via une liaison sans fil. L’ensemble formé par le point d’accès et les stations situés dans sa zone de couverture est appelé ensemble de services de base (basic service set, noté BSS) et constitue une cellule. Lorsqu’un utilisateur nomade passe d’un BSS à un autre lors de son déplacement, l’adaptateur réseau sans fil de sa machine est capable de changer de point d’accès selon la qualité de réception des signaux provenant des différents points d’accès. Cette caractéristique de passer de façon transparente d’un point d’accès à un autre est appelée itinérance (roaming). [2] Chapitre 01 la sécurité dans les réseaux mobiles
Le mode Ad Hoc
Un réseau mobile Ad hoc, appelé généralement MANET (Mobile Adhoc NETwork) peut être défini comme une collection d’entités mobiles interconnectées par une technologie sans fil, formant un réseau temporaire, sans l’aide de toute administration centralisée, que ce soit pour sa configuration ou pour sa gestion. Les MANETs sont des réseaux, à peine initialisés, capables en un temps très court de communiquer indépendamment de la localisation. Dans un réseau Ad hoc les nœuds sont à un instant donné, des nœuds d’extrémité (émetteur et/ou récepteur) ou des nœuds de transfert (routeurs) qui participent à la découverte et à la maintenance des routes pour l’acheminement des paquets de données entre les nœuds d’extrémités. Chaque nœud mobile dans un réseau Ad hoc communique dans son rayon de portée, il est totalement autonome dans son déplacement. Le seul moyen de communication est l’utilisation des interfaces sans fil. Figure 1.2 : Mode Ad hoc. Chapitre 01 la sécurité dans les réseaux mobiles
Définition des réseaux mobiles
Les réseaux mobiles sont des réseaux sans fil dans lesquels au moins deux terminaux peuvent communiquer sans liaisons filaires. Grace à ce type de réseau, un utilisateur (abonné) a la possibilité de rester connecté tout en se déplaçant dans un périmètre géographique plus au moins étendu, c’est la raison pour laquelle on parle de « mobilité ».Le réseau mobile est un réseau qui offre à des utilisateurs munis d’une unité mobile (téléphone mobile, PDA,…), la possibilité d’accéder à des services et à des applications évoluées, à travers une infrastructure sans fil, indépendamment de la localisation physique ou du mouvement de ces utilisateurs. La majorité des réseaux mobiles font partie de la famille des réseaux cellulaires. En effet, Une cellule est une zone géographique dont tous les points peuvent être atteints à partir d’une même antenne. Lorsqu’un utilisateur d’un réseau cellulaire se déplace et change de cellule, le cheminement de l’information doit être modifié. Cette modification s’appelle un changement intercellulaire, ou handover.
L’évolution des réseaux mobiles
Les réseaux mobiles ne cessent de s’évoluer depuis longtemps, Cette évolution peut être classée en cinq générations comme nous allons les décrire ci-dessous :
Première Génération (1G)
La première génération de réseaux mobiles est apparue à la fin des années 1970. Elle définit un réseau cellulaire, qui couvre des zones géographiques limitées, c’est-à-dire le territoire de l’opérateur. Le mobile communique par le biais d’une interface radio avec l’antenne centrale, jouant le rôle d’émetteur-récepteur de la cellule. L’émission des données sur l’interface radio est effectuée en analogique essentiellement dédies à la transmission de la voix. La première génération utilise la technique d’accès FDMA (Frequency Division Multiple Access), qui consiste à donner à chaque utilisateur qui le demande une bande de fréquences dans la cellule où il se trouve. [1] De nombreux systèmes 1G ont été développés, AMPS (Advanced Mobile Phone System) aux États-Unis, le TACS (Total Access Communication System), version modifiée du système AMPS pour le Royaume-Uni, ETACS (Extended Total Access Communication System) est une version améliorée du standard TACS qui permet l’utilisation d’un nombre plus important de canaux de communications. [2] Chapitre 01 la sécurité dans les réseaux mobiles
Deuxième Génération (2G)
La deuxième génération (notée 2G) a marqué une rupture avec la 1G grâce au passage de l’analogique au numérique .La norme permet la transmission de la parole et des données simultanément. Elle offre la possibilité aux utilisateurs de partager le même canal de transmission, ceci est possible grâce à l’utilisation de mécanisme de division de fréquence FDMA (Frequency Division Multiple Access) et le mécanisme de division de temps TDMA (Time Division Multiple Access). [2] De nombreux systèmes 2G ont été développés, D-AMPS (Digital AMPS) compatible avec AMPS lancé par un groupe américain, GSM : lancé par un groupe européen, s’est vite imposé leader des réseaux de téléphonie mobile à l’échelle mondiale .Ce standard a vite donné naissance à ce qu’on l’appelle la génération 2.5 .C’est le réseau GPRS qui permet la transmission des données par paquets.
Troisième Génération (3G)
La troisième génération s’est implantée au tour des années 2000 avec un très fort déploiement à partir de 2005. Sa normalisation s’est effectuée sous le nom d’IMT 2000(International Mobiles Telecommunication for the year 2000), et du 3GPP. La première ouverture a été celle de NTT DoCoMo au Japon en octobre 2001. La différence la plus sensible avec la deuxième génération concerne l’introduction du mode paquet à l’exception de la parole téléphonique, qui reste très semblable à celle du GSM. Toutes les informations, en dehors de la parole, sont mises dans des paquets et transportées dans un réseau à transfert de paquets .L’augmentation des débits est assez importante par rapport au GSM. Plusieurs types de modulations ont été étudiés pour l’émission numérique du signal. L’accès au canal radio utilise les techniques FDMA, TDMA et CDMA.