LA SCIENCE DU BONHOMME RICHARD OU LE CHEMIN DE LA FORTUNE

L’un des personnages les plus illustres de l’histoire américaine.

En effet, il a été à la fois un homme de sciences et de lettres, un grand inventeur mais aussi le premier ambassadeur des États-Unis et un des artisans de l’indépendance américaine.
Mais il avait aussi les vertus puritaines du travail soigné, de l’auto-examen minutieux et du désir de s’améliorer.
Grâce à ces qualités, il accéda progressivement à la richesse, à la respectabilité et aux honneurs. Jamais égoïste, il essaya toujours d’aider les autres à réussir en inaugurant un genre bien américain, le manuel d’auto-apprentissage.
Très jeune, Benjamin Franklin comprit que l’écriture serait le meilleur moyen de répandre ses idées, aussi perfectionna-t-il sa prose souple, non pour le principe mais pour se forger un outil.

« Écris comme les savants, disait-il, et parle simplement. »

Il se conforma au conseil donné par la Royal Society en 1667 recommandant « une manière de parler naturelle, sans fioritures ».
En 1729, il fait l’acquisition d’un journal, « la Gazette Le Chemin de la Fortune de Pennsylvanie ». Ceci lui permet de publier régulièrement des chroniques qui en font bientôt le quotidien le plus lu de l’Amérique
Il met également en place la première bibliothèque publique du pays et crée la première compagnie de pompiers américaine.
Il intervient aussi dans l’amélioration de la police locale et dans la construction d’un hôpital public et d’une université, qui deviendra l’Université de Pensylvanie.
De toutes ces activités, il dira qu’il préfère que l’on dise de lui :
« il a eu une vie utile » plutôt que
« il est mort très riche ».
À partir de 1732, il publie un almanach sous le nom de Richard Saunders (un astrologue britannique). Il continuera à le publier annuellement durant 25 ans, sous le nom de « l’Almanach du Bonhomme Richard ».
Il apprend aussi plusieurs langues étrangères parmi lesquelles le français, l’allemand, l’espagnol, l’italien.
En 1776, il préside la « Convention Constitutionnelle de Philadelphie ». Il sera l’un des auteurs de la Déclaration d’Indépendance.
En octobre 1776, répondant à l’appel au secours d’une toute nouvelle nation devant lutter contre une coalition militaire mondiale, Franklin accepte de faire partie de l’équipe des trois envoyés américains en France, en compagnie de Silas Deane et Arthur Lee.
Une fois en France, il entreprend une des carrières diplomatiques les plus réussies.
Porté aux nues par la communauté scientifique et littéraire parisienne, il est vu comme l’incarnation des valeurs humanistes des « Lumières ».
Durant l’été 1782, alors que John Adams et John Jay prennent le chemin de Paris, Franklin rédige les grandes lignes du traité qui fera autorité: il réclame l’indépendance totale.
En 1783, Adams, Jay et Benjamin Franklin, alors âgé de plus de 70 ans, signent pour les États-Unis, un traité de paix qui garantit l’Indépendance.
De retour aux États-Unis, sa popularité est à son comble: il est élu de nouveau Président de l’État de Pennsylvanie pour trois ans. Durant ses dernières années, il est un fervent défenseur de l’abolition de l’esclavage.
Il participe aussi à la rédaction de la Constitution américaine. Il devient ainsi le seul « père fondateurs de l’Amérique » (founding father) à signer les trois documents fondateurs des États-Unis d’Amérique : la Déclaration d’Indépendance, le Traité de Paris, et la Constitution américaine.
Il mourut à Philadelphie le 17 avril 1790, à l’âge de 84 ans.
Écrivain, imprimeur, éditeur, savant, philanthrope et diplomate, il fut le personnage le plus célèbre et le plus respecté de son temps.
Ce démocrate né pauvre à une époque aristocratique que son exemple contribua à libéraliser fut le premier grand “self-made-man” de l’Amérique.
Les premiers exemplaires de paratonnerre furent installés sur sa maison, l’Indépendance Hall ainsi que l’académie de Philadelphie (qui deviendra l’Université de Pennsylvannie)
On lui doit par exemple des termes aussi courants que “batterie”, “positif”, “négatif”, “charge”, etc.
Il a été aussi un chercheur pionnier dans le domaine de la météorologie et même un des premiers hommes à monter dans une mongolfière.
En 1762, il invente le glassharmonica, instrument à clavier composé de verres frottés.
Il est aussi l’inventeur des lunettes à double foyer et du poêle à bois à combustion contrôlée, qui porte encore son nom et est en usage répandu à la campagne.

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L’almanach du Bonhomme Richard

Cet almanach, qu’il commença à publier en 1732, sous le nom de « Richard Saunders » est resté célèbre sous celui du « Bonhomme Richard »…
Il fut pour le peuple ce que son journal fut pour les classes éclairées. Il devint pendant vingt-cinq ans un bréviaire de morale simple, de savoir utile, d’hygiène pratique à l’usage des habitants de la campagne.
Franklin y donna, avec une clarté saisissante, toutes les indications propres à améliorer la culture de la terre, l’éducation des bestiaux, l’industrie et la santé des hommes, et il y recommanda, sous les formes de la sagesse populaire, les règles les plus capables de procurer le bonheur par la bonne conduite.
Histoire du « Chemin de la Fortune » et autres Secrets de Richesse…
Franklin résuma dans la « Science du Bonhomme Richard », ou le « Chemin de la Fortune », cette suite de maximes dictées par le bon sens le plus délicat et l’honnêteté la plus intelligente.
C’est l’enseignement même du travail, de la vigilance, de l’économie, de la prudence, de la sobriété, de la droiture.
Il les conseille par des raisons simples et profondes, avec des mots justes et fins.
La morale y est prêchée au nom de l’intérêt, et la vérité économique s’y exprime en sentences si heureuses, qu’elles sont devenues des proverbes immortels.
Voici quelques-uns de ces proverbes, agréables à lire, utiles à suivre:
«La paresse va si lentement, que la pauvreté l’atteint bientôt »
«Il en coûte plus cher pour entretenir un vice que pour élever deux enfants »
«L’orgueil déjeune avec l’abondance, dîne avec la pauvreté, et soupe avec la honte »
«Celui qui ne sait pas être conseillé ne peut pas être secouru »
« Si vous ne voulez pas écouter la raison, elle ne manquera pas de se faire sentir »
« L’expérience tient une école où les leçons coûtent cher;  mais c’est la seule où les insensés puissent s’instruire »
Cet almanach, eut un grand succès et une non moins grande influence sur des dizaines de milliers de personnes.
Ces conseils pour s’enrichir datent de plus de 2 siècles ! Vous leur trouverez peut-être un air peu « démodé », ou un aspect parfois très rigides – car Benjamin Franklin était exigeant avec lui-même…
Mais ne vous méprenez pas : vous allez découvrir avec étonnement que, malgré les années, ils sont pour la plupart toujours « d’actualité » et surtout pleins de bon sens, pour celui qui veut s’enrichir en partant de rien…
Et ils ont bel et bien permis à Franklin de faire Fortune et de lui permettre d’arrêter de travailler à l’âge de 42 ans alors qu’il était parti de zéro !…

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