La Schizogonie hépatique ou la phase exo érythrocytaire

La Schizogonie hépatique ou la phase exo érythrocytaire

Lors de son repas sanguin, l’anophèle femelle va injecter des sporozoites contenus au niveau des glandes salivaires à l’homme. Ces sporozoites sont des éléments fusiformes allongés et mobiles qui vont circuler dans le sang et arriver au niveau du foie pour poursuivre leur développement. Cette crise pré érythrocytaire hépatique qui va durer 6 jours pour P. falciparum ,8 jours pour P. Vivax, 9 jours pour P. ovalae et probablement 12 jours pour P. malarae, permettra au parasite de poursuivre son cycle.

Après pénétration dans l’ hépatocyte, le sporozoїte s’arrondit pour donner une cellule appelée trophozoїte. Le trophozoїte va croître son noyau pour donner le trophozoїte âgé. Celui-ci se transforme en schizonte qui subit une division de son noyau en plusieurs petits noyaux. Ce schizonte va donner le mérozoїte. Le schizonte qui contient plusieurs petits noyaux, bourre la cellule hépatique qui va éclater. Le temps depuis la pénétration du sporozoїte dans la cellule hépatique jusqu’à son éclatement, dure 3 semaines.

Certaines espèces comme P. ovalae et P. vivax peuvent avoir un développement ralenti au niveau du premier cycle. Ils restent bloquer à l’état d’hypnose et sont appelés hypnozoїtes. Ce n’est que tardivement que les hypnozoїtes (hypnosoїdes) reprennent leur développement et favorisent l’éclatement de l’hépatocyte. Ces espèces sont responsables des rechutes tardives. Contrairement à P. vivax et P. ovalae, P. falciparum ne possède pas de forme de persistance hépatique ou hypnozoїtes.

La schizogonie érythrocytaire ou la phase endo-érythrocytaire

Seule cette phase sanguine est responsable des symptômes qui vont être d’intensité variables. Après une schizogonie intra hépatique qui dure 7-21 jours en fonction des espèces plasmodiales, les mérozoїtes libérés gagnent la circulation sanguine. Certains seront phagocytés mais le plus grand nombre va venir parasiter les globules rouges et se transformer en trophozoїte jeune. Ce dernier se développe et donne le trophozoїte âgé qui subit une phase de développement nucléaire et de division donnant le schizonte. Celui-ci après segmentation montre une forme caractéristique de rosace. Finalement, la cellule sanguine est bourrée de Plasmodium. Elle va éclater pour libérer les mérozoїtes et un pigment spécifique d’origine parasitaire, l’hémozoїne ou pigment malarique.

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Cet éclatement est contemporain de l’accès thermique clinique. L’hémozoїne libérée, est phagocytée par les leucocytes qui deviennent mélanifères.

Ce cycle dure 48 heures depuis l’infiltration dans la cellule jusqu’à son éclatement pour P. falciparum, P. vivax, et P. ovale et 72 heures pour P. malaria.

Certains mérozoites vont parasiter à nouveau d’autres cellules sanguines réalisant ainsi d’autres cycles de développement tandis que d’autres se dotent d’un potentiel sexué et se transforment en gamétocytes femelles et mâles. Il est important de noter que l’érythrocyte, ne possédant pas de système de synthèse et de transport des protéines et n’exprimant pas de molécules du MHC de classe I ou II à sa surface, est un refuge idéal pour un parasite qui doit perdurer chez son hôte, afin d’être transmis au moustique.

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