la santé condition préalable au développement

Approche de la santé par la capabilité

L’inégalité sociale d’un pays reflète son niveau dedéveloppement. La santé et l’inégalité sociale sont inversement liées. Autrement dit s’il y a forte inégalité sociale, peu nombreux sont la population en bonne santé.
L’approche par la capabilité prévoit le développement par la liberté accordée à la population. Cette liberté est celle de pouvoir réaliser divers mode de vie incluant alors une bonne santé.
Amartya Sen avance l’idée que la santé intervient de deux manières : en tant que santé final (« être en bonne santé »), et en tant qu’élément lié à l’accès aux soins et à la qualité du système de soin (« éviter les maladies évitables etune mort prématurée »).
Son analyse concernant la capabilité, la santé et le développement peut être fondée sur l’espérance de vie à la naissance du fait que celle-ci est un indicateur de développement mais aussi un indicateur d’état de santé d’une population. Toutefois, l’espérance de vie ne complète pas à elle seule les conditions du développement que conditionne l’IDH. La corrélation entre croissance économique (plus exactement croissance du PNB par habitant) et l’espérance de vie (la santé) se base sur la dépense publique en antés et de l’efficacité de la politique contre la pauvreté. Selon Anand et Ravallion (1993) en se fondant sur des comparaisons inter-pays, sur l’espérance de vie corrélée au revenu par habitant, mais que cette relation est due à l’impact du PNB par habitant : 1) sur le revenu des pauvres plus particulièrement ; et 2) sur les dépenses publique, et notamment des dépenses desanté. Selon Sen il y a deux processus pour réduire la mortalité, le premier est un processus induit par la croissance et l’autre induit par l’aide 2 .

La capitale santé

L’accumulation du capital est un moyen pour se développer. L’objectif de tout pays est de créer de la richesse mais en réalité ce qu’on recherche c’est la capacité de créer cette richesse. C’est le rôle de la puissance intellectuelle.
Abramovitz en 1951 se doute un peu de son affirmation que la découverte et l’exploitation de nouvelle connaissance en sont les causes du progrès économique. Des études ont été alors faites. Au terme de cette étude le capital et le travail n’assurent que très peu le niveau de développement. Ils considèrent alors l’existence d’un facteur résiduel qui avait tendance à être assimilé au progrès technique.
Dès lors, les études sur le capital humain ont attiré de nombreux économistes. Ainsi, le terme « capital humain » a été développé pour la emièrepr fois par l’économiste Théodore Schultz en 1961 et repris par Becker en 1965. Ce dernier dans son ouvrage « Human Capital » définit le capital humain comme l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquiert par l’accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir faire etc.1
A partir de cette définition il est formé par troiséléments : compétence, expérience, savoir. Schultz a aperçu que les Américains investissent une somme énorme dans le développement personnel comme les études. D’où le rincipal investissement en capital humain qu’est l’éducation. En effet, l’avantage de ce capital c’est qu’il peut être acquis par l’éducation. Aussi, la capitale santé permet de lepréserver et de le développer.
Ainsi pour investir dans le capital humain on parle dans ce cas de dépenses affectées pour avoir une bonne éducation supérieure aux autres et/ou de dépenses pour être en bonne santé ou pour avoir une bonne santé.
Le capital humain se différencie des autres capitaux du fait que la connaissance a un rendement toujours croissant. Plus on étudie plus la connaissance augmente et c’est aussi le même cas quand on travaille les expériences augmentent.
Malgré la place qu’a la santé dans le capital humain, elle ne contribue que très peu pour la croissance. En effet, la croissance économique d’un pays ne signifie pas une bonne condition sanitaire de la population de ce pays. Malgré cela elle participe à l’amélioration du capital humain qui participe à son tour à la croissance éco nomique.

LA SANTE COMME CONDITION AU DEVELOPPEMENT

Les années 80 sont marquées par la récession économique. On a constaté de grave conséquence sur la qualité de la vie dans les paysen développement. Cette situation a alerté la prise de conscience des dirigeants de l’importance de la santé.
Il n’y a pas de développement sans croissance. La santé est à la fois l’un des principaux objectifs et une condition de développement. Avec ce caractère de dualité pour mieux expliquer ce chapitre on parlera des effets de développement sur la santé et de la santé comme condition au développement.

Les effets du développement sur la santé

Les indicateurs de développement sont nombreux comme on a vue ci-dessus. Elle est caractérisée par un niveau de revenu élevé par habitant, indicateur de développement supérieur à 0.5 et bien d’autres indicateurs. On sait qu’il y a aussi des différences entre les effets de la pauvreté sur la santé et la richesse ’und pays. C’est ce dont on va voir dans cette section.

Les effets de la pauvreté sur la santé

Un pays pauvre est caractérisé par le revenu faible de chaque habitant. Quand le revenu d’une personne est dérisoire il se soucie moins de son état de santé. Le problème primordial de chaque personne s’il se trouve dans cette situation est de satisfaire ses besoins immédiats. Comme Maslow exprime dans son pyramide des besoins (Figure 1).
Cette figure montre la hiérarchisation des besoins . Le besoin premier de toute la population est le besoin psychologique. Elle concerne surtout les gens à bas revenu. En effet ils essaient de survivre d’où le fait de catégoriser dans ces besoins le logement, la nourriture, dormir, boire et bien d’autres. Ces besoins sont fondamentaux pour toute personne. Quand ces gens s’acquièrent de ces besoins ils se soucient ensuite de leur sécurité. Ils ont besoins d’être protégés. Cette sécurité concerne non seulement lephysique, mais aussi la sécurité des revenus, de ressource et de stabilité familiale. Puis ces besoins résolus d’autres préoccupations émergent ayant le même type d’appartenance. Il concerne le besoin d’être aimé par les autres, d’être accepté et d’être appartenu dans un groupe. Après quand ces derniers sont réalisés les personnes plus aisées pensent à d’autres niveaux comme l’estime de soi. Précisément, c’est d’avoir le sentiment d’êtreutile et d’être valorisé, d’être respecté et surtout d’avoir une influence sur les autres. Et enfin, quand les personnes les plus riches ont comblé tous ces besoins elles veulent se dépasser ansd tous les niveaux d’où le besoin de dépassement.
Bref, selon Maslow, « nous recherchons d’abord, à satisfaire chaque besoins élémentaires avant de penser aux besoins situés auniveau immédiatement supérieur de la pyramide. Sans surprise, on recherche par exemple à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité: c’est pour cela quedans une situation où notre survie serait en jeu, nous sommes prêts à prendre des risques ». Ainsi, tout cela suppose que pour les pauvres ils y a une forte préférence pour le présent et parconséquent ils négligent la santé et l’éducation.
Les pays occidentaux sont reconnus par leur assurance maladie publique qui est en faveur de toute la population. Malgré leurs avantages, la santé évolue avec la récession économique. Prenons l’exemple de la Russie dans l’époque de transition vers le communisme marqué par la récession ce fut la dégringolade de’espérancel de vie de ses populations. Et inversement quand il y a croissance, le taux de mortalité infantile s’abaisse et l’espérance de vie s’allonge.
Malgré l’optimisme des pays en développement d’atteindre un jour un niveau plus élevé c’est-à-dire l’élaboration des politique de développement, les résultats finaux sont presque toutes les mêmes. En effet, les pays en développement sont des pays endettés du fait qu’à cause d’insuffisance de ressource pour investi r dans le cadre de la santé, par exemple ils sont forcés à emprunter auprès de bailleurs de fonds. Et ces derniers imposent leurs conditions sous toutes les formes.
Dans la presse de Princeton University des questions aussi se posent sur la relation entre la santé et pauvreté. Les pauvres sont-ils enmauvaise santé parce qu’ils sont pauvres ? Ou bien sont-ils pauvres parce qu’ils sont en mauvaise santé ? D’où il montre la figure suivante2 (Figure 2). D’après cette figure la pauvreté entraine une sousalimentation- et aussi l’inaccessibilité aux soins. Ces deux situations entrainent un mauvais état de santé de la population. Et aussi, quand une personne n’est pas en bonne santé sa productivité diminue donc moins de revenu entraine à la sous alimentation mais aussi à la pau vreté. Bref, cette figure nous introduit dans la phase suivante.

Les effets du développement sur la santé

Le développement d’un pays procure à sa population une bonne santé. C’est l’effet inverse de ceux qui ont été dit dans la sous section précédente. Cela veut dire, quand une population est riche sa préoccupation n’est plus au niveau psychologique mais de leur appartenance et statut social élevé.
Depuis la conception des assurances maladies qu’à f ait Bismarck les pays développés comme la France et la Grande Bretagne ont fait de même.

L’assurance maladie

C’est un moyen de prévention de soins en cas de maladie. Elle se définit comme un dispositif chargé d’assurer un individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie, ainsi qu’un revenu minimal lorsque l’affec tion prive la personne de travail.
Elle a été conçue au début pour éviter la révolution sociale qui menaçait l’Allemagne lors du développement industriel. Elle se manifeste par la prise en charge de l’Etat des ces ouvriers, de les protéger. Elle se fonde sur trois(03) lois dont:
¾ « L’assurance maladie en 1883 ;
¾ L’assurance accident du travail en 1884 ;
¾ L’assurance invalidité et vieillesse en 1889 1».
Des modifications ont été apportées ou plus exactement des extensions des assurances vers la famille ont été ajoutées progressivement.
Cela a permis la réduction du taux de mortalité, eta allongé l’espérance de vie de la population. Il y a donc une différence au niveau des pays développés et en développement (Tableau I).

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