LA RUBEOLE CONGENITALE PAR LA VACCINATION

LA RUBEOLE CONGENITALE PAR LA
VACCINATION

INTRODUCTION 

La rubéole est due au virus de la rubéole et lorsqu’il y a une infection chez la femme enceinte il peut conduire à des avortements, des morts nés ou un syndrome de rubéole congénitale (SRC) aboutissant à des malformations évidentes à la naissance ou plus tard. Pendant la grossesse, le dépistage des anticorps rubéolique a pour but d’une part de éterminer le statut immunitaire de la parturiente et d’autre part de faire le diagnostic d’une primo infection rubeolique qui repose sur la montée du titre d’Ac entre un premier sérum prélevé le plus tôt possible et un deuxième sérum prélevé à une date bien précise selon le contexte : 2 Semaines après le début d’une éruption ; 3 à 4 semaines après un comptage possible. Le diagnostic postnatal de l’infection congénitale est réalisé de façon fiable par la mise en évidence des IgM spécifiques dans le sang du nouveau-né. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique de la rubéole d’où l’intérêt de la prévention par la vaccination visant à éradiquer complètement l’infection rubeolique. Objectif général: éradication de la rubéole Objectif spécifique: une couverture vaccinale optimale pour interrompre la circulation du virus. 5 Figure 1 : Issue de la grossesse en fonction du stade de contamination par le virus de la rubeole 

RAPPEL EPIDEMIOLOGIQUE 

 Epidémiologie dans le monde

 En 2000, l’OMS a publié sa première note de synthèse et fait part de sa position sur le vaccin anti rubéoleux afin de donner des indications sur l’introduction de vaccins contenant la valence rubéole dans les programmes nationaux de vaccination infantile. En 2009, 121 344 cas de rubéole au total ont été déclarés par 167 pays, soit une diminution de 82% par rapport aux 670 894 cas signalés en 2000 par 102 pays. Ce rapport présente une synthèse des données mondiales relatives aux cas de rubéole et de SRC et des progrès réalisés en vue de l’introduction et de l’utilisation des vaccins à valence rubéole dans le monde entier. 

 Données en Afrique

 Une étude faite à partir de l’analyse des données de surveillance en Afrique a montré que le virus de la rubéole infectait principalement les enfants. Selon cette étude, à l’âge de 15 ans la plus part des enfants étaient déjà infectés par le virus de la rubéole même si 5% des cas étaient retrouvés chez des femmes en âge de procréer. La revue de la littérature effectuée par cette étude a montré que la susceptibilité des femmes en âge de procréer de contracter la rubéole variait de 6% à 16%. La situation des cas de SRC est plus délicate à estimer en Afrique vue qu’il n’existe pas encore de systèmes de surveillance adéquats pour les détecter. Néanmoins, en 1996 une étude a estimé que 22 500 enfants naissaient chaque année dans la région africaine avec un SCR. 

Données au Sénégal

 Les données disponibles au Sénégal sont très parcellaires. Toutefois, la circulation du virus de la rubéole et la présence de SRC sont attestés par quelques études. Une étude de 37471 prélèvements conduite à Dakar entre 1996 et 2001 chez les femmes en âge de procréer (âge moyen de 29ans)a mis en évidence une séropositivité à la rubéole de 90% (89-9%). L’importance de cette prévalence de la rubéole justifie la politique de surveillance qui a été mise en place par la Direction de la prévention médicale au niveau de la division de la surveillance épidémiologique illustré par le bulletin hebdomadaire épidémiologique. 7 L’analyse des données de laboratoire de l’hôpital d’enfants Albert Royer (HEAR) montre qu’en 6 ans (2006 à 2011), 419 demandes de sérologie de la rubéole ont été enregistrées. Parmi les 419 personnes explorées, 278 (66%) avaient déjà été infectées par le virus de la rubéole ; seules 2 personnes (0,47%) étaient malades au moment du bilan biologique (primo-infection ou réinfection) ou en phase de convalescence de la rubéole. II RAPPEL VIROLOGIQUE C’est un virus à ARN, icosaédrique, à enveloppe (péplos) appartenant à la famille des Togaviridae . Parmi les Togaviridae, il est unique, bien individualisé. Comme tout virus à péplos, il ne persiste pas dans l’environnement, s’inactive rapidement dans les selles, ne se transmet pas à distance. Fragile et strictement humain, il est transmis par contacts interhumains directs, respiratoires. Il hémagglutinine, d’où la possibilité d’une réaction d’IHA pour le sérodiagnostic, à vrai dire supplantée maintenant par la technique ELISA. Le virus est décelable dans la gorge des sujets infectés et la période de contagiosité (qu’il n’est pas possible de délimiter de façon tranchée) va de 5 à 8 jours avant, à 5 à 8 jours après le début de l’éruption. La rubéole est moins contagieuse que la varicelle ou la rougeole. 

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LES ANTIGENES 

seul type antigénique

Anticorps Fixant le Complément 8 Anticorps inhibant l’ Hémaglutination Peu de variations antigéniques d’une souche à l’autre Conséquences : – tests sérologiques très sensibles et spécifiques – Vaccins efficaces contre l’infection Figure 2 : structure du virus III RAPPEL CLINIQUE 1 Définition C’est une infection transplacentaire du fœtus par le virus de la rubéole. Cette infection survient habituellement lors d’une infection maternelle au cours du premier trimestre de la grossesse, elle entraîne une infection congénitale. Cette 9 infection provoque, selon la date de l’infection, des lésions cardiaques et oculaires, une surdité, une microcéphalie, un retard mental et un retard de croissance. (From Dorland, 27th ed).

Syndrome de Rubéole Congénitale: SRC 

La forme congénitale de la rubéole survient lorsqu’il y a contamination de la mère durant la grossesse. Les conséquences pour l’enfant à naître différent selon la période de contamination. Le syndrome malformatif (infection au cours du premier trimestre). Les malformations surviennent chez les enfants infectés précocement (embryopathies). La fréquence et la gravité des malformations sont fortement liées avec l’âge de la grossesse au moment de l’infection rubéoleuse. Le risque est maximal pendant les 12 premières semaines de la grossesse Jusqu’à 85% des enfants infectés pendant le premier trimestre de la gestation présenteront une anomalie à la naissance ou après. Le syndrome malformatif est décelé soit à la naissance soit plus tard. Les lésions peuvent être évolutives et certains déficits sensoriels ou neuropsychiques ne seront dépistés qu’au cours du développement psychomoteur de l’enfant. Le bilan des séquelles d’une rubéole congénitale ne peut être établi définitivement qu’après plusieurs années. Les anomalies de l’appareil oculaire, de l’appareil auditif, du cœur et du système nerveux central sont les plus fréquentes. Elles sont souvent multiples et associées . 

 Les symptômes de la maladie

 Chez le nouveau-né, la rubéole congénitale peut se manifester par des malformations multiples pouvant survenir chacune isolément ainsi que par un syndrome septicémique. On peut classer ces manifestations selon des critères majeurs et mineurs 4 Critères cliniques du syndrome de rubéole congénitale CRITERES MAJEURS  Glaucome  Rétinopathie  Surdité centrale  Cardiopathie (CIA, CIV…)  Cataracte congénitale CRITERES MINEURS  Retard du DPM  Microcéphalie  Purpura  Encéphalopathie  Lésions osseuses radio claires  Hépatosplénomégalie 11  Les lésions auditives La surdité est l’anomalie la plus fréquente et souvent la seule lorsque l’infection survient après le quatrième mois de grossesse. Elle concernerait au moins 80% des enfants atteints de rubéole congénitale. Elle est souvent asymétrique, rarement complète. Il s’agit d’une hypoacousie de perception touchant les fréquences élevées. Les malformations cardiaques : Elles sont présentes chez 80% des enfants, dont 50% ont été contaminés pendant les 2 premiers mois de grossesse. Toutes sont possibles. Les plus fréquentes sont la persistance du canal artériel et la sténose pulmonaire. Les malformations oculaires : Elles sont dominées par la cataracte souvent bilatérale. Une microphtalmie, un glaucome, des opacités cornéennes peuvent aussi survenir. Malformations cérébrales : Microcéphalie et retard mental. Autres lésions : Plus rares, surtout dentaires et osseuses: hypoplasie, agénésie de certaines dents, micrognathie. Le risque de malformation pendant le 3ème trimestre n’est probablement pas supérieur à celui d’une grossesse non compliquée. La rubéole congénitale évolutive (infection au cours des deuxième ou troisième trimestres)La contamination après la 16ème semaine de grossesse peut être responsable d’une infection chronique généralisée des organes déjà formés du 12 foetus (foetopathie). Le virus est alors présent dans les viscères et dans le pharynx, ce qui rend le nouveau-né très contagieux (pendant 6 mois à 1 an environ). 

Table des matières

PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
Introduction
I. Rappel épidémiologique
1) Rappel épidémiologique dans le monde
2) Rappel épidémiologique en Afrique
3) Données au Sénégal
II. Rappel virologique
III. Rappel Clinique
1) Définition
2) Syndrome de rubéole congénitale
3) Symptôme de la maladie
4) Critères clinique du syndrome de rubéole congénitale
IV. Rappel sur la vaccination
DEUXIEME PARTIE : NOTE DE TRAVAIL
I. Matériel et méthode
II. Résultat
III. Commentaire et discussion
1) Raison d’envisager l’élimination de la rubéole congénitale
2) Le dépistage anténatal
3) Prévention active
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

 

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