La réponse au déficit hydrique post-floral de la collection de sorgho
Mise en évidence du déficit hydrique du sol subi par les plants
L’évolution de l’état hydrique du sol au cours de l’expérimentation est révélée dans la figure 5. Les valeurs de la FTSW en condition témoin ont connu des oscillations mais tournant autour de 0,5 et 1. La baisse de l’humidité du sol notée au 98ième JAS correspond à la date de maturité où l’irrigation est réduite. En revanche, l’analyse des valeurs de la FTSW en STR indique une décadence à partir du 63ième JAS, en parfaite synchronisation avec le moment d’imposition du stress jusqu’à valoir des niveaux critiques de 0,2. L’écart observé entre les valeurs de la FTSW en ETM et en STR avant imposition du stress peut être dû à l’hétérogénéité du terrain. Figure 5: Evolution du statut hydrique du sol
Les résultats des analyses de variance et des analyses descriptives
Variabilité de la réponse au déficit hydrique dans la collection L’analyse de la variance (ANOVA) portée sur les deux essais ainsi que sur leur regroupement a révélé concernant le Génotype (Annexe 1), un effet hautement significatif pour l’ensemble des variables étudiées en ETM, en STR et en regroupement d’essais (ETM+STR). Au niveau de l’interaction Génotype*Environnement (ETM+STR), nous remarquons un effet hautement significatif sur toutes les variables à l’exception de la température foliaire (TF1) (où il n’y a pas 23 de différence significative) et la teneur relative en chlorophylle (SPAD1, significatif au seuil de 5%) (Tableau 4).
Analyse descriptive de la réponse des accessions
Variables agro-morphologiques
Les deux régimes pris côte à côte (Tableau 4) montrent qu’en partant d’ETM à STR, les moyennes de la durée semis-maturité (DSM) ont baissé de 100 à 95 jours, soit une réduction du temps de maturation de 5,12%. Le raccourcissement de la maturation coïncide avec la phase de stress. Les accessions se comportent de la sorte afin de boucler rapidement leur cycle. La hauteur sol-sommet-panicule (HSS) a baissé de 11,66%, tandis que la longueur panicule (LPan), qui ne croit plus après floraison est restée stable. Les variables où il y a plus de réduction sont la biomasse aérienne sèche (Biom), le poids panicule (PPan) et le poids grains (PGr) avec respectivement une diminution de 53,43%, 47,24%, 44,27%. Le poids grains par pied (PGrp), calculé à partir du PGr a baissé de 12,71%. Le PMG a connu une réduction de 9,27%.
Variables physiologiques
Pour ce qui est des variables physiologiques, elles ont été associées aux variables liées à la croissance comme la verse et le stay-green (STGreen). La première mesure de la teneur relative en chlorophylle (SPAD1) en STR comme en ETM a très peu varié, passant d’une moyenne de 54,32 à 50,33 soit 7,35% de baisse. Cette baisse est aussi observée à la deuxième mesure mais avec un taux de 34,65% entre les deux essais. Les deux mesures de température foliaire (TF1 et 2), dont l’écart entre leur prise est de deux semaines ont connu une hausse de 18,77 et 31,72% °C de l’ETM au STR. La Verse et le stay-green (STGreen) ont été pris avec des scores comme indiqué dans le tableau 2 et le tableau 3. Le score moyen de la Verse a peu fluctué d’un régime à l’autre. Il est de 1,12 (soit 1) en ETM et de 1 en STR. Le score minimum n’a pas changé quel que soit l’essai mais les scores maximums observés en ETM et en STR sont 3 et 4 de façon respective. Quant au stay-green, il s’est plus révélé sous stress hydrique. Sa valeur relative est inférieure à -100%. Le score de 1 est plus présent en ETM même si 4 y est noté. Par contre, le score de 1 est complétement absent en STR. Le score moyen en STR est de 3,23 (score 3) comparé à ETM où il est de 1 (Tableau 4).
RESUME |