La répartition des motifs de déplacement de la population foundiougnoise selon leur genre

Moyen de déplacement utilisé selon le revenu

Le revenu est un paramètre important dans la détermination de la mobilité, le niveau des ressources financières influe globalement sur le moyen de transport à emprunter par les usagers ainsi que le nombre de déplacements effectués par jour. Cette variable est la plus difficile à saisir au Sénégal. En effet, pour des raisons socioculturelles, les populations ont tendance à sous-évaluer leurs revenus; raison pour laquelle les montants issus de l’enquête pourraient être sous-estimés.
L’analyse du moyen de déplacement utilisé selon le revenu montre que les usagers qui se déplacent sur de courtes distantes ou à mobilité réduite utilisent le plus souvent la marche à pied comme moyen de transport. Par contre les usagers qui ont des revenus compris entre 25000 et plus de 100000franc par mois utilisent la marche à pied associés aux moto-Djakarta et aux charrettes aussi. Cependant, ces chiffres cachent les réalités du terrain. Ainsi, ce déséquilibre de la répartition des richesses peut trouver son explication à travers la localisation des services et des activités économiques. On constate à Foundiougne, que le transport surtout à deux roues occupe une place importante dans le budget des utilisateurs. Ce dernier est un paramètre à prendre en compte dans les politiques de transport.

Les motifs de déplacements

Pour plusieurs raisons, les hommes se déplacent. Mais en général les déplacements sont motivés par le travail, l’école, le marché, les cérémonies et les besoins personnels.
En somme, l’organisation de la société et des activités socio-économiques déterminent les déplacements d’une population dans son milieu de vie. De ce fait, plusieurs motifs expliquent les déplacements quotidiens. Ainsi, nous pouvons retenir avec Maurice Wolkowitch que : « les motifs de déplacement sont liés à la composition socioprofessionnelle de la population, à la nature des activités et la répartition géographique des activités ».

Les déplacements pour les achats

Les déplacements liés aux achats (marché) représentent les motifs les plus importants avec un total de 47,6% des déplacements. Les personnes se déplacent quotidiennement pour s’approvisionner en produits de consommation ou en d’autres produits. Ces mouvements sont généralement effectués par les femmes qui vont faire leurs achats quotidiens auprès des marchés de leurs quartiers ou du grand marché. Cette prédominance de la population féminine s’explique par le fait que les femmes se déplacent quotidiennement pour faire des achats alimentaires c’est-à-dire ceux destinés à la consommation des ménages. Le motif achats détermine ainsi, en grande partie la mobilité de la population féminine.

Les déplacements liés au travail

Les déplacements liés au travail occupent la deuxième position avec 31,0% des déplacements quotidiens. Le travail traduit la dynamique de déplacement des populations durant la journée.
Autrement dit, ce sont des agents de l’État, des ouvriers, des artisans, des commerçants, des menuisiers, etc. Ainsi donc, une part importante de la population Foundiougnoise se déplace pour des raisons professionnelles. Les populations convergent tous les matins vers leurs lieux de travail qu’ils s’agissent des ateliers, des marchés, des bureaux, etc. Dès lors, des flux de travail se réalisent aux heures creuses, à des rythmes quasi-systématiques sous forme d’oscillation selon les périodes de la journée (matin, mi-journée et soir).Les déplacements de domicile-travail sont plus importants de 7 heures à 8 heures pour se rendre au travail. Mais le retour est moins important avec les journées continues et la variance des heures de descente est fonction des personnes et des tâches surtout.

Les déplacements liés aux études

Les motifs liés aux études ou motifs scolaires occupent une place non négligeable dans les déplacements quotidiens car ils se placent en quatrième position avec 12,5%.
Ces déplacements occupent une place importante dans la ville de foundiougne .Comme dans les déplacements précédemment étudiés (travail), ceux-ci se réalisent aux heures creuses, c’est-à-dire le matin avant 8 h, la mi-journée après la descente à 12 h et le soir après celle de 18 h. Ces déplacements s’effectuent vers plusieurs destinations.

Les déplacements liés aux autres motifs

Ils sont moins importants et représentent 8,9% des déplacements quotidiens. Ces derniers sont généralement liés aux relations sociales telles que les cérémonies familiales (mariage, baptême, ndawtal, ndéyalé, etc.), les rencontres de tontines et de groupement de femmes, qui sont inscrits dans le quotidien des Foundiougnois.A cela s’ajoute aussi les visites de courtoisie, les démarches administratives (confection de dossier administratif), à la desserte médicale et les loisirs.

Les déplacements dans le temps et dans l’espace

Les déplacements dans le temps

Les heures de déplacements des populations varient dans la journée et sont fonction du niveau d’occupation, du mode de vie. Ainsi, les principaux moments au cours desquels les déplacements massifs sont enregistrés sont le matin, la mi-journée et le soir.

Le temps d’attente d’une moto-Djakarta ou d’une charrette et la durée des déplacements

A Foundiougne, les temps d’attente d’une moto-Djakarta ou d’une charrette ne sont pas aussi marquants sauf dans certains quartiers et aussi pour les déplacements vers l’extérieur(les villages environnants). Ces derniers peuvent durer même 20minutes. La durée des déplacements au sein de la ville est très forte pour les moto-Djakarta qui représentent les moyens les plus usités par les populations. Pour ce qui est des temps d’attente 86, 3% affirment attendre seulement moins de 10 minutes pour accéder à un moyen de transport contre 13,7% pour 10 à 20 minutes. Ces derniers (13,7%), sont comme nous l’avons souligné, ceux qui se rendent dans les villages environnants et ceux qui habitent les quartiers où il y a pas de points de stationnement de moyens de transport.
De la même manière, la durée des trajets dépend généralement du moyen de transport utilisé et de la longueur du trajet. Elle est de moins de 10 minutes pour les 70 ,2% de la population enquêtée, 10 à 20 minutes pour les 11,9%, 20 à 30 minutes pour les12, 5% de la population enquêtée et plus de 30 minutes pour les 5,4 %. D’une manière approfondie, beaucoup de personnes affirment l’insuffisance des moyens de transport dans la commune de foundiougne mais aussi et surtout le mauvais état des routes surtout ceux qui vont dans les villages environnants.

Les déplacements dans l’espace

Les déplacements se déroulent dans un espace urbain caractérisé par une inégale répartition des équipements avec notamment une forte centralité de ces derniers.

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OFFRE ET ORGANISATION DU TRANSPORT A FOUNDIOUGNE

L’objectif de ce chapitre est de présenter les grandes caractéristiques du secteur des transports routiers à Foundiougne, avec d’un côté, l’offre d’infrastructure (le réseau routier), son évolution dans le temps, et de l’autre, les principaux acteurs et leurs caractéristiques et, l’organisation d’ensemble.

Les infrastructures de desserte

Le réseau routier

Le réseau routier est considéré comme l’ensemble d’infrastructures et de disposition permettant de transporter des personnes et des biens entre plusieurs zones géographiques. Ainsi, il constitue le support sur lequel s’effectuent les déplacements des personnes et biens.
Il tient donc lieu d’interconnexion entre les lieux de résidence et les lieux d’activités des populations. Le réseau routier permet la circulation des personnes et des biens entre les différentes entités de la ville, dans la mesure où il constitue une interconnexion entre les localités, les infrastructures et équipements. Selon Pierre Georges : « la voie est l’emprise matérielle servant de supports aux moyens de communication. Ces différents supports ou moyens de communication peuvent être caractérisés par leurs rôles qu’ils jouent pour le bon fonctionnement des politiques publiques en matière de transport afin d’assurer une meilleure circulation des personnes et des biens. »
A foundiougne, le réseau routier est constitué par le réseau communal, réalisé et entretenu par la ville, et le réseau dit « classé » construit et entretenu par l’état, par l’intermédiaire de ses services décentralisés. Les axes généralement bitumés ou axes primaires regroupent l’ensemble des prolongements des routes nationales au sein de la commune. Il s’agit en partie des routes par lesquelles on pénètre dans la ville et qui supportent la quasi-totalité du transport urbain.
Alors que les réseaux secondaires et tertiaires sont constitués respectivement de pistes en latérites et de voies sablonneuses. Cette voirie tertiaire est formée par l’ensemble des rues qui desservent l’intérieur des quartiers. En pleine saison des pluies, certaines rues ne sont pas carrossables car, étant en état de dégradation avancé. De la même manière en pleine saison sèche, d’autres très sablonneuses sont peu praticables. Ces différents facteurs entrainent parfois une inaccessibilité de certains quartiers. Aussi, il importe de retenir que, la signalisation par les feux tricolores ou par marquages au sol, indispensable à la régulation de la circulation urbaine est quasiment inexistante à foundiougne. Pratiquement, il n’y a pas de gestion de la circulation et partout « le laisser aller » conditionne le transport urbain d’où la fréquence des accidents surtout pour les conducteurs de moto-Djakarta.

Les points de stationnement

Ils sont définis comme étant des lieux privilégiés de rencontre de l’offre et de la demande de transport. Selon nos enquêtes de terrain, les conducteurs se regroupent en différents points stratégiques de la ville qu’ils désignent sous le vocable de garages ou arrêts. Ainsi, six(6) arrêts ont été identifiés dans la ville de Foundiougne pour les moto-Djakarta .Il s’agit des arrêts bac c’est-à-dire l’embarcadère, arrêt sonadis, boutique modou-fall,thiarakholé ,garage ,hôpital et deux (2) arrêts pour les charrettes, il s’agit de l’arrêt sonadis et arrêt modoufall.
Au niveau des garages, le fonctionnement n’est pas bien organisé. Il demeure dans un laisseraller total. Les heures d’ouverture dépendent du premier arrivé. Il n’y a ni de chef de garage, ni une personne chargée de la régulation des prestations. La sollicitation se fait en fonction des besoins du client. Ce dernier choisit le conducteur qui lui convient, pour le transport de ses marchandises. Cette non réglementation du secteur contribue à augmenter les problèmes entre les conducteurs mais aussi participe à l’encombrement dans les garages.

Les tarifications

Le tarif le plus appliqué par les conducteurs est fixé à 200franc par voyage aussi bien pour les conducteurs de charrettes que pour les conducteurs de moto-Djakarta. En fonction de la nature de la marchandise transportée ce tarif varie surtout pour les conducteurs de charrette, car il se négocie entre le client et le conducteur. Il faut également signaler que ce tarif varie quand on sort de la ville pour aller dans les villages environnants. Pendant la saison des pluies aussi, ce tarif varie peut varier quand on part dans certains quartiers à cause des inondations.

Les itinéraires

Les conducteurs que ce soit ceux des charrettes ou des moto-Djakarta n’ont pas d’itinéraires fixes. Ils utilisent les zones qui leur conviennent. Ils passent partout où il existe un chemin carrossable. Ils vont même dans les villages environnants, Fatick, Kaolack etc. Ce qui signifie qu’ils peuvent par jour parcourir des distances importantes, même s’il est difficile de les estimer.

Les moyens de déplacements

C’est l’ensemble des moyens mis à la disposition de l’homme pour accomplir ses besoins de déplacements dans le temps et dans l’espace. L’utilisation de ces moyens par ce dernier dépend de ses capacités physiques, financières et de la distance parcourue. Alors, pour se déplacer les hommes ont besoin d’avoir à leur disposition un ensemble de moyens de transport adaptés aux conditions climatiques, physiques, économiques et financières de leur milieu. Ainsi deux types de moyens de déplacements sont enregistrés dans cette zone : les moyens non motorisés et les moyens motorisés.

Les itinéraires

Les conducteurs que ce soit ceux des charrettes ou des moto-Djakarta n’ont pas d’itinéraires fixes. Ils utilisent les zones qui leur conviennent. Ils passent partout où il existe un chemin carrossable. Ils vont même dans les villages environnants, Fatick, Kaolack etc. Ce qui signifie qu’ils peuvent par jour parcourir des distances importantes, même s’il est difficile de les estimer.

Les moyens de déplacements

C’est l’ensemble des moyens mis à la disposition de l’homme pour accomplir ses besoins de déplacements dans le temps et dans l’espace. L’utilisation de ces moyens par ce dernier dépend de ses capacités physiques, financières et de la distance parcourue. Alors, pour se déplacer les hommes ont besoin d’avoir à leur disposition un ensemble de moyens de transport adaptés aux conditions climatiques, physiques, économiques et financières de leur milieu. Ainsi deux types de moyens de déplacements sont enregistrés dans cette zone : les moyens non motorisés et les moyens motorisés

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