LA REGION BETSIBOKA

LA REGION BETSIBOKA

Située dans la partie occidentale de l’île, la région Betsiboka se trouve à 230 km au Nord de la capitale sur la RN4. Elle est subdivisée en trois districts dont : Maevatanana qui est son chef-lieu de région, Kandreho et Tsaratanana. Elle représente 5,1 % de la superficie totale de Madagascar avec une superficie de 30 025 Km2 (CNRE, 2003). La région est bordée par :  la région de Boeny au Nord  la région Sofia au Nord-Est  la région Alaotra-Mangoro à l’Est  les régions Analamanga et Bongolava au Sud  la région Melaky à l’Ouest. 7 C’est la région la moins peuplé de Madagascar car on en compte que 301 480 habitants en 2014 (INSTAT), soit une densité moyenne de 11 habitants/km2 . Cette population est inégalement répartie entre les 3 districts. Le tableau suivant montre les superficies des 3 districts ainsi que les densités de la population correspondante: Tableau III: Répartition de la superficie des districts de la région Betsiboka (INSTAT) District Superficie (km2 ) Densité (hab/km2 ) Maevatanana 11998 12,3 Tsaratanana 12132 6,9 Kandreho 5447 5,6

MILIEU NATUREL DE LA ZONE D’ETUDE 

Géomorphologie Se présentant comme une cuvette bordée de montagnes escarpées qu’elle se situe entre la falaise de l’Angavo à l’Ouest est celle de Betsimisaraka à l’Est (Riquier, 1966). Au Nord, le relief est caractérisé par les cuvettes de l’Alaotra, d’Andilamena et de Didy qui sont de vastes plateaux intermédiaires, situés au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar avec une altitude moyenne de 700 m. Elles sont remblayées par des sédiments lacustres avec une vaste dépression à fond plat s’étendant sur une superficie de plus de 1800 km² (long de 70 km et large de 30 km environ). Dans la zone la plus basse se sont formés les marais et les eaux libres comme le lac Alaotra. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très friables, sièges d’importants phénomènes d’érosion avec de multitudes formations de lavaka. La figure 2 représente les différents reliefs de la zone d’étude :  Figure 2: Les reliefs de la zone d’étude

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Climat

La cuvette du lac Alaotra constitue une enclave climatique qui est marquée par un climat tropical humide et tempéré par l’altitude avec une température moyenne de 21 à 22 °C. Du fait du déplacement des masses d’air de la zone de convergence intertropicale ainsi que l’influence de l’alizé toute l’année, le climat est caractérisé par deux saisons nettement marquées : la saison humide qui correspond à l’été austral et la saison sèche qui correspond à l’hiver austral. Il y a donc alternance d’une saison chaude et pluvieuse d’Octobre à Mars, pendant laquelle se concentrent plus de 80% des précipitations annuelles, et d’une saison sèche marquée d’Avril à Septembre (Service de la Météorologie Ambohitsilaozana 2016).

Pluviométrie

Sur la partie Nord de la zone d’étude, c’est-à-dire dans la partie de la cuvette du lac Alotra, il y a souvent des périodes de sécheresse et les besoins en eau pour les cultures ne sont satisfaisants que lors des passages des dépressions tropicales. La pluviométrie moyenne de la cuvette est de 1 200 mm/an avec 100 jours de pluie par an. Les premières pluies du mois d’octobre sont souvent suivies d’une période sèche de 20 à 30 jours. (Service de la météorologie Ambohitsilaozana, 2016). 

Hydrologie

On peut directement remarquer la présence du lac Alaotra dans le district d’Amparafaravola qui est le plus grand lac de Madagascar avec une superficie d’environ 200 km2 s’étendant sur 35 km de long et 7 km de large (Chaperon et al. 1993). Les cours d’eau sont pour la plupart non navigables car ils sont coupés par des chutes et des rapides. Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières y sont très sensibles, entraînant des crues soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Ces cours d’eau sont courts en moyenne et on y observe d’importants transports de matières solides du fait de l’importance des phénomènes d’érosion sur l’ensemble de la zone d’étude. Leurs sources se situent vers 1 000 m d’altitude (Chaperon et al. 1993). La figure 3 montre la carte du réseau hydrographique de la zone d’étude.

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