Dans le contexte actuel des choses, on peut apercevoir que les pays ne veulent en aucun cas se passer de l’industrialisation, d’autant plus qu’elle leur a permis de bâtir une forteresse économique. L’industrialisation fascine de telle sorte que tous les pays notamment les pays développés se font concurrence entre eux pour se démarquer des autres, par exemple en disposant de centrale nucléaire. Ainsi, on constate une évolution croissante du taux d’industrialisation à travers ces pays.
Seulement, cette intensification de l’industrialisation inquiète, au point de se soucier sérieusement de ses conséquences sur l’environnement. Car en même temps, la nature montre peu à peu des signes de détresse alarmants et on constate la dégradation massive de l’environnement qui se manifeste par la pollution de l’air, de l’eau, et de l’atmosphère à cause des déchets industriels. On assiste à la destruction progressive des réserves naturelles mondiales et à la disparition des espèces sous marines due aux versements des déchets toxiques des usines.
LA REALITE DU CONCEPT INDUSTRIALISATION
Approche théorique
Ayant longtemps suscité la curiosité et à l’origine de nombreuses questions, le vrai sens de l’industrie et de l’industrialisation a toujours été incompris. En effet, l’industrialisation est un terme très complexe qui inclut bien d’autres termes comme l’innovation, le progrès technique ou économique, la technologie, la transformation et ainsi de suite qu’à un moment, il a fallu y consacrer une matière qui étudiera un à un ces termes en bien précisant leur particularité et leur différence. Il s’agit en fait d’une initiative de Jean Baptiste SAY qui a défini l’industrie comme étant l’activité humaine déployée dans le but des marchandises utiles. D’autant plus que cette industrialisation constitue une véritable révolution du monde économique et que ses bienfaits font presque l’unanimité.
L’industrie : définitions
Au niveau théorique, il est plus pratique de comprendre l’industrie selon les différentes définitions qui lui sont attribuées. Pour cela, on peut la classer en trois catégories de définitions : classique, économique et sectorielle.
Définition classique :
Selon la définition classique, l’industrie c’est « l’art, le métier d’extraire ou de produire et de transformer les matières premières plus directement utilisables et parfois en plusieurs séries d’opérations ». Cette définition met surtout l’accent sur le processus qui constitue différentes étapes dans une industrialisation. Un processus qui commence par l’extraction des matières premières jusqu’à la phase de transformation afin d’obtenir un produit directement consommable ou utilisable. Cette dernière phase a été profondément marquée par la révolution industrielle du XIXème siècle pendant laquelle on a vu une véritable explosion de la mécanisation et du perfectionnement des machines, surtout au niveau de l’industrie textile, apportée par les nouvelles technologies et les progrès techniques. L’essor impressionnant de l’industrie textile a servi de référence pour tous les autres secteurs .
Définition économique :
L’industrie, au niveau économique, est connue comme étant « l’ensemble des unités économiques de production qui, par l’usage des facteurs, à savoir le capital et le travail, transforment des biens réels en produits. Elles dégagent une valeur ajoutée qui mesure la contribution productive de chacune d’elles ». A la différence de la définition classique, cette définition économique met en valeur les rôles joués par les deux facteurs principaux pour la production d’un bien. Elle précise également l’apport en valeur attribué au nouveau bien produit issu de cette transformation.
Définition sectorielle :
La définition sectorielle quant à elle évoque la classification des activités économiques en trois secteurs ; secteur primaire, secteur secondaire et secteur tertiaire. Deux économistes sont notamment à l’origine de cette catégorisation, Colin CLARK et Jean FOURASTIE. D’après leur affirmation, le secteur primaire constituerait toutes les activités qui s’occupent de la production des matières premières comme les activités agricoles, celles d’exploitation forestière, la pêche et la mine. Les produits obtenus de ces activités peuvent donc encore servir à produire d’autres biens. Ensuite, dans le secteur secondaire seraient regroupées les activités de transformation des matières premières en biens destinés à la consommation ou à la production. C’est donc dans ce secteur que l’on retrouve l’industrie mais aussi les bâtiments et travaux publics. Et puis, le secteur tertiaire rassemble tout ce qui concerne les activités techniques de service tel que le commerce, l’hôtellerie, la santé et bien d’autres.
Il faut cependant noter que la classification des activités exercées par toute la population active dans ces trois secteurs a permis de mesurer la valeur de chaque secteur quant à leur contribution respective à l’économie nationale. Ainsi, on a pu constater le déséquilibre qu’il y a entre les trois. Certains secteurs sont plus dominants et ne cessent des’agrandir au détriment d’autres. Le secteur secondaire, par exemple, a largement augmenté en termes d’effectifs suite à l’explosion de la fabrication des machines et des matériels pour les travaux agricoles issue du perfectionnement des techniques. Tandis que les agriculteurs de leur côté n’ont pas mis beaucoup de temps pour changer d’activités après avoir fait leur calcul du coût/avantages, et à migrer vers le secteur secondaire et le secteur industriel en l’occurrence d’où l’accroissement soudain observé chez ce dernier. De même pour le secteur tertiaire qui a bien profité du développement et de la tendance des activités de service comme la comptabilité, le marketing et la publicité pour prendre de l’ampleur au détriment de l’industrialisation qui a dû céder une part de leur travailleur d’où l’expression de la « tertiarisation de l’économie ».
Ces dernières années, les avancées technologiques accompagnées du développement de l’information et de la communication a donné naissance à un quatrième secteur d’activités appelé le secteur quaternaire. Il s’agit d’un secteur qui inclut le secteur informel et les activités de services de pointes.
L’industrialisation
Généralité et définition
Pour ce qui est de l’industrialisation, elle constitue également plusieurs définitions qu’il faut mettre en évidence afin de la comprendre. Selon l’auteur CUISENIER : « l’industrialisation n’est pas seulement des secteurs de production mais une façon de produire, caractérisée par l’utilisation rationnelle des machines opérants à coûts décroissants ». Cette définition met l’accent sur l’aspect technique et matériel de l’industrialisation, à savoir les machines qui prennent progressivement de la place dans l’activité de production au sein de l’industrie.
Mais l’industrialisation ne se limite pas seulement à produire de façon constante, encore faut il chercher le moyen de produire davantage et de développer les techniques jusqu’à trouver celles qui sont appropriées pour atteindre cette fin. C’est ainsi qu’apparait la notion de spécialisation utilisée par l’auteur FREYSSINET dans sa définition de l’industrialisation. D’après lui : « l’industrialisation est la mécanisation et l’augmentation du travail, c’est-à-dire la spécialisation ». Cette spécialisation concerne surtout les mains d’œuvre et elle a pour objectif de faciliter l’automatisme et d’accroître la production.
Certains auteurs mettent l’accent sur la complémentarité que l’on attend des secteurs industriels pour définir à leur manière l’industrialisation. D’autres en revanche s’appuient sur l’évolution du processus que cette industrialisation constitue pour exprimer leur description du terme.
L’industrialisation est certes un des principaux facteurs de développement économique d’un pays ; cependant, son efficacité ne peut pas être généralisée vue qu’elle dépend en même temps du niveau de développement économique du pays qui s’engage à l’appliquer dans son plan d’action. En effet, l’industrialisation agit différemment selon ce critère. Mais il faut dire que son succès s’illustre véritablement au niveau des pays développés que l’on appelle aussi d’ailleurs pays industrialisés. L’industrialisation a joué un rôle fondamental dans la réussite économique de ces pays malgré le fait que même entre pays industrialisés, l’idéologie à laquelle est basée la conception de l’industrialisation s’avère différente. D’où pour les pays développés de type capitaliste, l’industrialisation n’a pas été prémédité particulièrement pour promouvoir le développement économique, mais par contre il s’agit en fait d’une sorte de suite logique aux différentes révolutions et progrès apparus dans presque tous les secteurs comme l’agriculture, la communication, la science et la technique. C’est ce qui a abouti au développement florissant de l’industrie dans les pays capitalistes à commencer par les industries légères.
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