La production du pétrole et la flambée du prix du baril
Depuis les années 70, le prix du pétrole brut n’a pas cessé de fluctuer avec chaque événement géopolitique.
En effet, depuis 1973, plusieurs évènements historiques permettent d’ expliquer une grande partie de l’évolution des prix. L’année 1973 marque le début de la guerre du 6 octobre entre la Syrie, l’Égypte et Israël. Les pays du Moyen-Orient producteurs de pétrole réduisent leur production, le prix de référence de l’ époque (Saudi Arab Light) passe de 2,59$ américains par baril à 11 ,65$ américains par baril de septembre 1973 à mars 1974 (fin de l’embargo). Ce choc pétrolier entraîna une crise économique globale au cours des années 1970.
Les prix élevés entraînent une réduction de la demande (du fait de la mise en place de politique d’ économie d’ énergie notamment) et surtout le début de l’ exploitation de nouveaux champs pétrolifères. L’OPEP qui détenait 50% des parts de marché en 1974, n’ en détenait plus que 47% en 1979.
La révolution iranienne puis la guerre entre l’ Iran et l’Iraq furent des événements influençant fortement la hausse des prix du pétrole du fait de la réduction considérable des exportations de ce pays. Ces prix élevés permirent à la production hors Moyen-Orient de progresser ainsi que de réduire la consommation du fait des politiques de lutte contre le gaspillage d’énergie. La demande connut un maximum en 1979 pour diminuer ensuite, et il parût alors clairement aux pays de l’OPEP qu’ils devaient réduire leur production s’ils souhaitaient maintenir le niveau des prix. Durant la première moitié des années 1980, l’OPEP la réduisait d’un tiers avec pour conséquences des parts de marché réduits à 30% du marché mondial, sans pour autant enrayer véritablement la diminution des prix. En réponse aux difficultés éprouvées par certains membres à respecter leurs quotas, l’ Arabie Saoudite qui avait été le principal acteur dans la réduction de la production OPEP, décida de doubler sa production en 1986.
Les prix s’ effondrèrent en 1987. Ces bas pnx stimulèrent la consommation et ralentirent la production hors Moyen-Orient où les coûts d’exploitation sont plus élevés (cas de l’extraction Off – Shore par exemple).
Début des années 2000, le cours du pétrole a connu un niveau historique très élevé. En effet selon une étude menée par l’ Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la moyenne des prix du baril a été de 20$ environ sur la période 1985 – 2000 alors que depuis 2000, celle-ci est de 29$. 2004 est en cela un exemple très parlant. En effet au cours de cette année, le marché du pétrole a été très tendu et les prix ont augmenté de manière très forte (la plus forte progression enregistrée depuis le début des années 1980). Cette hausse s’ explique notamment par le dynamisme de l’économie chinoise et de l’ émergence de pays nouvellement industrialisés qui tendent à augmenter leur consommation d’énergie ainsi que par l’ amélioration des conditions économiques dans certaines régions du monde et en particulier aux États Unis. Pour faire face à cette situation, l’OPEP a décidé de remettre la baisse prévue de ses quotas de production à plus tard et d’ intervenir sur le marché afin de sortir, dans la mesure du possible, de cette situation en hausse. Pour ce faire, l’ Arabie Saoudite, tout d’ abord, puis l’OPEP ensuite ont décidé d’élever respectivement leurs quotas de production.
Le pétrole a atteint le seuil symbolique des cent trente cinq dollars le baril franchi les 22 mai 2008 et récemment le seuil des cent quarante six dollars le baril franchi le 4 juillet 2008 à New York. Cette flambée succède à une longue période de quinze ans de calme plat, puis les cours ont presque doublé en un an.
Impact de la consommation de l’énergie sur l’environnement
La consommation totale d’ énergie dans le monde devrait passer de JO GTEP (Giga Tonnes Équivalent Pétrole) par an à l’ heure actuelle, à 22 GTEP par an en 2050. La grande partie de l’énergie utilisée actuellement par l’humanité provient des énergies fossiles. Elles représentent 72% (le charbon et le pétrole représentent 26% chacun, et le gaz naturel 18%) et les sources d’énergie non fossiles 28%; ce dernier pourcentage se divise à peu près également entre les énergies renouvelables et l’ énergie nucléaire. La crOIssance démographique exponentielle ainsi que le manque de matières premières essentielles augmentent la pollution du sol, de l’air et de l’eau. Ceci est source d’inquiétude pour les individus, les scientifiques, les ingénieurs, les politiciens et à une certaine mesure pour des gouvernements. En raison des styles de vie matérialistes et de l’industrialisation, la demande d’énergie augmente exponentiellement ce qui conduit à une augmentation exponentielle de la pollution.
En effet, le plus grand défi auquel tentent de faire face les gouvernements est le réchauffement climatique. Les experts climatiques internationaux s’accordent à penser qu’un lien étroit existe entre l’accroissement des émissions de C02 et la variabilité du climat. Il y a, cependant, encore beaucoup d’incertitudes sur l’évolution des variations du climat. Les experts parlent d ‘ un « grand chambardement climatique » auquel se rattacheraient la plupart des phénomènes constatés ces dernières décennies:
◆ sécheresse et désertification sur le Continent Africain,
◆ cyclones et pluies torrentielles qui sévissent des Caraïbes au Middle West,
◆ canicules et écarts de températures inaccoutumés en Europe,
◆ fonte d’ une partie des glaces polaires, ce qui ferait monter le niveau des mers menaçant ainsi la vie de plusieurs millions d’habitants des zones côtières.
En juin 1992, à Rio De Janeiro, 178 pays ont signé une convention – cadre sur le réchauffement climatique visant à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre, qui enjoignait les pays développés de ramener leurs émissions au niveau de 1990. Trois ans plus tard, à Berlin, les états se sont engagés dans un nouveau processus non plus de stabilisation, mais de réduction des émissions de 5% en moyenne entre 2008 et 2012. Un protocole est adopté en décembre 1997 lors de la conférence de Kyoto . Ce régime multilatéral doit aller plus loin que 2012 : à la lumière des scientifiques, il faut diviser par 2, et donc par 4 pour les pays industrialisés, les émissions d’ ici 2050 afin de limiter le réchauffement moyen de la terre en deçà de 2°C. Des négociations sur le régime post 2012 sont en cours.
Les gouvernements engagés dans le Protocole de Kyoto doivent donc multiplier leurs actions dans le secteur de la production d’énergie propre. Des sources renouvelables, propres et inépuisables d’énergie, telle que l’énergie éolienne, attirent plus que jamais l’attention d’ingénieurs, des écologistes et des financiers.
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