La procédure budgétaire

La procédure budgétaire

Gérer ( une entreprise) c’est prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler… Prévoir, c’est à la fois évaluer l’avenir et le préparer, prévoir c’est déjà agir… La gestion repose sur la prévision : faire de la gestion budgétaire dans une entreprise, c’est faire de la gestion prévisionnelle. Gestion budgétaire et gestion prévisionnelle sont deux expressions synonymes. En économie d’entreprise, une prévision est appelée « budget ». Les budgets de l’entreprise ne doivent pas être confondus avec les budgets des administrations. Dans l’entreprise un budget est une prévision, alors que dans l’administration il est plutôt une allocation (une autorisation) de dépenses. Qu’est ce que la gestion budgétaire ? C’est une technique de gestion qui consiste à partir d’une prévision objective des conditions internes et externes d’exploitation, de fixer à l’entreprise, pour une période définie, un objectif, ainsi que les moyens nécessaires pour l’atteindre. Que faut-il entendre par : 1. les conditions internes et externes d’exploitation Les conditions externes : le marché, la conjoncture, les choix politiques, les possibilités d’approvisionnement en matières premières. Les conditions internes : la qualité et la qualification du personnel, les capacités productives de l’entreprise, etc.… 2. L’objectif L’objectif c’est le but à atteindre.

accroître notre chiffre d’affaires de X%, par exemple. Mais l’objectif doit être échéancé : accroître notre chiffre d’affaires de X% d’ici un an. Et les moyens doivent être définis. Dans la notion d’objectif but et moyens forment un couple inséparable. 3. La période Au sens strict de la gestion budgétaire, la prévision couvre une période d’un an. Cette prévision à un an s’inscrit évidemment dans une prévision à plus long terme (cinq ans par exemple) qui traduit la politique, la stratégie de l’entreprise. 4. Le rapprochement Chaque mois l’entreprise va comparer les résultats prévus avec les résultats réels. De cette comparaison résultera (ou non) une déviation qu’on appelle un écart. Ces écarts sont soumis à une analyse qui doit permettre de mettre en évidence les causes mais aussi les responsables de cet écart et de prendre des mesures correctives. Le rapprochement des données prévues et des données réelles ainsi que l’analyse des écarts qui en résulte, constituent ce qu’on appelle le contrôle budgétaire. Il y a donc deux phases dans la gestion budgétaire :  La phase d’élaboration des budgets ;  Et, la phase du contrôle budgétaire.Des outils mathématiques et statistiques permettent à l’entreprise de prévoir l’évolution de ses ventes à court terme. Ces techniques consistent à extrapoler les évolutions futures à partir de l’observation des phénomènes passés.Nous constatons que l’évolution présente une certaine régularité dans le temps. Les points forment un nuage relativement homogène ayant approximativement la forme d’une droite. L’ajustement linéaire consiste à déterminer cette droite significative de la tendance des ventes sur la période d’observation et son équation. L’équation de cette droite est de la forme y = ax b.

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Compte tenu de l’amplitude des fluctuations observées, la prévision ne peut être réalisée à partir de la seule tendance générale dégagée en utilisant un ajustement linéaire. Il importe alors d’intégrer dans les prévisions des ventes les variations saisonnières grâce au calcul des coefficients saisonniers. Ils indiquent la quote-part de niveau d’activité de la période considérée par rapport à un niveau d’activité de référence. En pratique, ces coefficients se calculent en rapportant la part de chaque période (mois ou trimestre) au total de l’année.on constate que le coefficient saisonnier simple exprimé en pourcentage est égal au coefficient saisonnier moyen divisé par 12. Ainsi, par exemple, pour janvier : 0,614/12 = 0,0512 ; soit 5.12%. Interprétation : les coefficients les plus élevés sont constatés pour les périodes de plus fortes activité. L’activité de décembre représente, à elle seule, plus de 20% du chiffre d’affaires annuel première méthode) ou encore le chiffre d’affaires de décembre représente 2.46 fois le chiffre d’affaires mensuel moyen réalisé (deuxième méthode). On vérifie également qu’au mois d’avril, l’activité est la plus réduite : les coefficient saisonnier est en effet le plus faible pour ce mois là (4.52% de l’activité totale selon la méthode 1. Bien que dans ces deux approches, les coefficients saisonniers n’ont pas la même valeur, lors de leur utilisation, on obtient des résultats identiques. I.2.1.2.2. Coefficients saisonniers et prévisions des ventes A partir d’une prévision annuelle, on peut déterminer les chiffres d’affaires par périodes (mensuelles ou trimestrielles) en appliquant les coefficients saisonniers. Supposons dans notre exemple que l’entreprise retienne pour l’année N+2 une prévision de chiffre d’affaires de 500 000 DH.

 

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