La problématique de la ressource eau et des ouvrages hydrauliques

Inventaire des ressources en eau et des équipements hydrauliques de la CR de Ndiaganiao

La communauté rurale de Ndiaganiao en termes de ressources en eau apparait comme une zone déficitaire comparée à certaines communautés rurales du département de Mbour. Les ressources en eau disponibles dans la zone sont essentiellement souterraines et présentent deux conditions d’exploitation : les eaux provenant d’un réservoir profond (forages chers) et les eaux provenant de réservoirs superficiels (forages à moindre coût). Dans ce présent chapitre, on étudiera d’abord les eaux de pluies, ensuite les eaux de surface et en fin les eaux souterraines.

Inventaire des ressources en eau de la CR de Ndiaganiao 

Les eaux pluviales

Les pluies dans la communauté rurale de Ndiaganiao se concentrent essentiellement sur les cinq (5mois) de l’hivernage allant de juin en octobre. Pendant la période (1980-2010), les totaux annuels de la station climatologique de Mbour et du poste pluviométrique de Ndiaganiao connaissent une forte variabilité spatio-temporelle. D’après H Dacosta en 1989, les hauteurs de précipitations annuelles se caractérisent par leur variabilité dans le temps et dans l’espace, phénomène vivement ressenti en période de sécheresse mais souvent masqué par les valeurs moyennes. Ndiaganiao Mbour Source : Agence Nationale de la Météorologie du Sénégal (ANAMS) F Pour la période 1980 – 2009, les deux stations connaissent une évolution interannuelle en dents de scie, marquée par une succession d’années déficitaires et excédentaires. Mais les années déficitaires dominent la tendance de l’évolution puisque pour toute la série, seuls 08 années sont excédentaires pour la station de Mbour et 10 années pour le poste pluviométrique de Ndiaganiao. Il en est de même pour la station de Mbour marquée particulièrement par une succession d’années déficitaires durant la même période (1980-2009). En résumé, la pluviométrie dans la zone de Ndiaganiao pendant la même période est comprise entre les isohyètes 250 mm -700 mm. La moyenne de la série est de 491mm, ceci représente ainsi le potentiel pluviométrique de la communauté rurale de Ndiaganiao. Ce potentiel pluviométrique assure les activités agricoles dans la communauté rurale de Ndiaganiao, le renouvellement des nappes et le remplissage des mares. Les populations rurales les accordent une importance capitale surtout quand elles sont bien réparties dans l’espace. C’est pourquoi, l’hivernage est pour ces dernières une source de bonheur malgré les dommages provoqués souvent par leur excès. La rareté et/ou l’insuffisance des eaux de pluies peut entraîner une baisse de la productivité agricole, un problème de renouvellement des nappes souterraines qui constituent les principales sources d’approvisionnement des populations et du bétail dans la zone. En 1995, SY disait qu’en année de déficit aucun renouvellement ou réapprovisionnement ne peut s’opérer. L’importance de l’évapotranspiration contribue au tarissement précoce des puits qui exploitent la nappe superficielle de la même qu’elle participe à l’assèchement des mares dès la fin de l’hivernage. En plus l’étude menée par l’USAID/DAT en 1986, montre que l’évapotranspiration au Sénégal restitue plus de 60 % de l’eau de pluies à l’atmosphère les années à déficit pluviométrique. Leur excès peut être source d’inondation, d’érosion hydrique et de problèmes d’insalubrité et d’assainissement. La pluie contribue à la baisse de la demande d’eau pendant l’hivernage du fait que les ménages collectent l’eau de pluie pour leurs usages domestiques (A.KOMBASSERE, 2007)

Les eaux de surface

Elles dépendent essentiellement de la pluviométrie, de la structure des sols par rapport à l’infiltration et de la pente des versants. Leur quantité est difficile à estimer du fait d’un manque d’études spécifiées dans la zone. L’hydrologie de surface dans la communauté rurale de Ndiaganiao est marquée par l’importance de ces mares et marigots et l’absence de cours  d’eau pérennes. La qualité de ces eaux est douteuse car ces dernières proviennent du ruissellement de surface. Au cours de cette phase, elles peuvent se charger d’éléments capables de modifier leur salubrité.