La problématique de la conservation des sols

La problématique de la conservation des sols

La végétation 

Le couvert végétal ne présente pas la même physionomie ; il varie selon qu’on s’éloigne du lac :  en bordure de lac, on observe une végétation aquatique dense dominée par Typha australis et Phragmites australis (roseau) et dont la densité gène les activités agricoles, halieutiques, pastorales et domestiques;  sur les zones plus éloignées du lac, la végétation est fortement dégradée du fait de la baisse de la pluviométrie, de l’avancée du front agricole et des actions anthropiques pour satisfaire les besoins en bois d’énergie et de service. Seules résistent les espèces des zones arides et semi arides. L’espèce ligneuse la plus représentée sur les deux rives du lac est le « soump » Balanites aegyptiaca, suivi de Acacia radiana pour la rive ouest et Acacia senegal pour la rive est. On note la présence de Boscia senegalensis, Acacia seyal, Salvador persica, Zizyphus mauritiana et Prosopis en progression énorme dans la zone, ainsi que le Tamarix indiça. Les espèces herbacées dominantes sont : Aristidasp.,Cenchrus biflorus, Tribulus terrestris, Dactyloctenium aegyptium, Cassia occidentalis et Maerua oblongifolia. Les régénérations des espèces ligneuses naturelles sont faibles. Les introductions comme les Prosopis sont en nette progression. La strate herbacée est assez dégradée du fait de la forte charge pastorale. Ainsi, il existe trois types de végétation qui sont :  les steppes arbustives au Nord-ouest ;  les steppes arbustives et arborées au Nord-est, au centre et au sud ;  et les steppes herbacées au nord prés du lac A ces différentes steppes, s’ajoutent des tannes localisées au centre-est et au sud de la communauté rurale. Le lac joue un rôle important sur la répartition du couvert végétal avec des espèces comme le Typha qui longe ses rives.

Le cadre humain 

Historique 

L’histoire du peuplement de Ngnith a été fortement influencée par la présence du fleuve Sénégal qui a donné naissance au lac de Guiers. Cette zone, caractérisée par son aptitude à la pratique de l’agriculture et surtout de l’élevage, est marquée par une diversité ethnique (wolof, peulh, maure …). Le delta est resté pendant longtemps le domaine de prédilection de différentes ethnies. La communauté rurale de Ngnith compte ses premiers villages depuis le XIIIe siècle. Cependant on distingue trois périodes dans l’histoire de peuplement :  La période précoloniale qui a vu s’installer des populations à majorité Wolof venues du Boundou de la Mauritanie ;  La fin de la colonisation, période ayant vu naitre les premiers villages colons aménagés pour encourager la riziculture ;  La première décennie de l’indépendance sous l’impulsion de la SAED, d’autres villages ont été créés. Aujourd’hui, la communauté rurale compte une trentaine de villages et des hameaux.

Les données démographiques 

La population de la Communauté Rurale de Ngnith est estimée en 2009 à environ 12 513 habitants soit une densité de 17,5 hbts/Km2. Cette densité est relativement faible, comparativement au département de Dagana (43 habitants/km2). La densité du peuplement est plus élevée le long de l’axe routier Ngnith et dans la zone riveraine du Lac de Guiers (28 villages) et elle diminue à mesure qu’on s’en éloigne. La répartition de la population au niveau des zones agro écologiques est très variable. Les zones éco géographiques les plus peuplées (zone de Yamane, zone de Ngnith et de Nder) représentent à elles seules plus des 2/3 de la population de la Communauté Rurale L’impossibilité de disposer de données démographiques spécifiques à Ngnith relève de son érection récente en communauté rurale. La description démographique de la communauté rurale de Ngnith intègre celle de la zone entière du lac de Guiers. La communauté rurale compte trente huit (38) villages. 42 La densité de ses implantations humaines est plus élevée dans les villages situés à la périphérie du lac (28 villages) et elle diminue à mesure qu’on s’en éloigne. Calculée sur la base du taux d’accroissement régional de la population (2,9%) entre les RGPH de 1988 et 2002 (Source : Situation économique et sociale de la région de Saint-Louis, 2007, ANDS), la population de la CR de Ngnith atteindra plus de 14 000 habitants en 2016. La répartition par âge et par sexe fait apparaître une population constituée en majorité de femmes et de jeunes. En effet, la population féminine représente 52% de la population totale tandis que la tranche d’âges 0-35 ans représentent près de 78%. La pyramide des âges de la CR est dans une large mesure identique à la pyramide des âges au niveau national et se caractérise ainsi par une base très large (importance de la population juvénile) et un sommet rétréci (population des plus de 75 ans relativement marginale).

LIRE AUSSI :  Les consequences du traumatisme cranien

Mouvement de la population 

Le dynamisme agricole dans la zone du lac conduit à des mouvements de populations importants. C’est en effet un espace d’attraction pour les personnes venant aussi bien du Diéri, que d’autres localités du pays. Cependant l’absence de données statistiques sur ces mouvements ne nous permet pas d’en mesurer l’ampleur réelle. Il apparaît cependant que les migrations saisonnières, notamment au moment de l’exploitation de la patate douce, sont très importantes. Les centres primaires de la CR sont les villages de Ngnith, Nder et Yamane. Ces localités sont les plus peuplées et concentrent une plus grande part du stock d’équipements et d’infrastructures. D’ailleurs, le village de Ngnith abrite un marché hebdomadaire qui ne dispose pas certes des aménagements adéquats mais qui est un point d’attraction de la plupart des localités de la CR et même d’autres localités situées dans les régions de Louga et de Saint Louis. La polarisation administrative est exercée également par Ngnith en tant que chef lieu de la CR. Il faut souligner par ailleurs que des mouvements se font également en direction de Keur Momar Sarr, de Saint-Louis, Ross-Béthio et Mpal. Ces localités exercent ainsi sur la CR une polarisation sanitaire, scolaire, économique, etc. Le diagnostic de l’occupation des sols donne les résultats suivants :  Les zones de la CR La CR de Ngnith compte six zones éco géographiques qui sont la zone de Nder, de Ngnith, de Diokhor, Yamane, de Diokhor kaw et de Thianaldé

Table des matières

Avant- propos
Liste des sigles et des abréviations
Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Définition des concepts
Présentation de la zone
PREMIERE PARTIE : cadre physique et humain
Chapitre I : cadre physique
Chapitre II : cadre humain
Chapitre III : cadre économique
DEUXIEME PARTIE : facteurs et impacts de la dégradation des sols
Chapitre I : facteurs de la dégradation des sol
Chapitre II : impacts de la dégradation des sols
TROISIEME PARTIE : stratégies de conservation et restauration des sols
Chapitre I : les stratégies de conservation des populations locales
Chapitre II : les stratégies de l’Etat et de ses partenaires
Chapitre III : impacts écologiques et socio-économiques des stratégies
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes

 

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *