LA PRISE EN CHARGE MEDICO-PSYCHO SOCIALE DE MINEURES ENCEINTES PAR LES SAGES-FEMMES
Les acteurs impliqués dans la prise en charge des mineures
Professionnels intra-hospitaliers
La totalité des sages-femmes interrogées ont cité des professionnels intra-hospitaliers comme inter-hospitaliers, principalement l’assistante sociale et la psychologue : « On essaye doucement d’avoir cette confiance qu’elle peut avoir en nous et l’assistante sociale et la psychologue, parce que c’est des gens qu’elle revoit souvent. » (Rebecca, L. 517-16) Ursula et Inès ont rajouté que la pédopsychiatre faisait partie des personnes indispensables au suivi de grossesse de ces jeunes femmes : « Après bon évidemment, je propose toujours de leur faire rencontrer l’assistante sociale ici, puisqu’on a un service social, quasiment toujours la psychologue, voire la pédopsychiatre : ça c’est essentiellement les interlocuteurs dont on a besoin. » (Inès L. 1734-36) Deux sages-femmes de la même structure de travail ont dit qu’une sage-femme spécifique était dédié à la prise en charge des mineures enceintes : « On a une sage-femme en bas qui s’occupe vraiment de ça, qui fait de la consultation de précarité. Les patientes mineures sont vues avec la sage-femme de précarité. » (Béatrice L. 1573-74)
Professionnels inter-hospitaliers
Toutes les sages-femmes hospitalières interrogées ont dit rediriger les patientes mineures vers des sages-femmes de P.M.I. : « Et ça, on a la chance en C.H.U. d’avoir sur Marseille un relais avec les sages-femmes de P.M.I qui font le bon relais. » (Sara, L. 161-62) « C’est quand même encadré. Et après à Mayotte, le lien P.M.I. s’est quand même développé mais il y a moins de moyen donc c’est quand même moins développé qu’à Saint Joseph quoi. » (Rose, L. 2133-35) Une seule sage-femme a dit avoir besoin de faire le relais après l’accouchement par « une sagefemme P.R.A.D.O » (Rebecca, L. 557). Les sages-femmes de P.M.I. interrogées se sont inclues dans la prise en charge de patientes mineures avec l’aide d’autres professionnels tels qu’une aide sociale à l’enfance, une assistante sociale, une psychologue, l’éducateur de la jeune femme et/ou du juge des enfants parfois : « Souvent il y a l’Aide Sociale à l’Enfance avec laquelle on va travailler pour les jeunes filles en rupture familiale pour essayer de la mettre dans un centre maternel. » (Andréa, L. 1043-45) « Quand elles sont en foyer mère-enfant, elles sont aussi supervisées par les éducatrices ». (Talia, L. 1345) « Il faut se dire que derrière tout ça, il y a l’aide sociale à l’enfance, il y a tout ce qui est juridique comme le juge des affaires familiales, le juge de l’enfance. » (Paola, L. 1428-30)
Les moyens mis à disposition dans les services
Staff M.P.S./G.P.S
Quatre sages-femmes ont dit que dans leur lieu de travail y avait lieu des réunions/staffs. Ces réunions appelées M.P.S. (Médico-Psycho-Social) ou G.P.S. (Groupe Parentalité Soutien)sont des « STAFF vulnérabilité » (Estienne, L. 372). « On fait un staff psycho médico-social tous les mardis on essaie avec des psychiatres, des assistantes sociales, la P.M.I, des sages-femmes, des obstétriciens, des pédiatres, on essaye d’entourer au mieux la patiente sans voir que le bébé. » (Paola, L. 1413-15) « Nous avons mis en place un dossier G.P.S. où on peut diagnostiquer, par l’entretien, les besoins qu’ont les parents pour les aider à la parentalité […] Il y a des réunions une fois par mois où on regroupe tous les dossiers G.P.S. présentés par l’assistante sociale, la psy et une sage-femme. » (Ursula, L.1943-45 ; 1960)
Des espaces de santé
Seule une sage-femme a parlé d’une « autre chose qui est mis en place. C’est que, si elles ne sont pas vues dans le cadre de l’hôpital, on a un espace santé qui est ouvert vers le marché aux puces et qui dépend de l’AP-HM avec là-bas : deux sages-femmes qui y travaillent, qui voit aussi les patientes un peu précaires, mineures » (Béatrice, L. 1576-77) .
AVANT-PROPOS |
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