La prévalence de la carie est relativement élevée dans notre étude

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Au niveau épidémiologique

La prévalence de la carie est relativement élevée dans notre étude

variant entre 41,2% et 52,4% selon qu’il s’agisse de la denture temporaire ou de la denture permanente, pour des indices moyens de carie ou dcao de 1,61 et DCAO de 1,38. Ces résultats sont plus élevés , comparés à ceux des études faites au Togo qui ont montré que seuls 34,6% des enfants de 5 à 12 ans souffraient de carie et le DCAO moyen était de 0,45 (20).
Par contre la prévalence et le DCAO trouvés dans nos résultats sont bas par rapport à ceux d’une étude réalisée sur une population infantile de 6 à 15 ans au Maroc où les prévalences de carie étaient de 62,4% en denture temporaire pour un dcao de 2,8 et 61,1% en denture permanente avec un DCAO de 2 (7).

Discussion

A Madagascar, la prévalence de la carie était élevée en 1994 par rapport à nos résultats :
– à 6 ans, 85% des enfants souffraient de carie sur leurs dents temporaires, 26% d’entre eux avaient des caries sur leurs dents définitives.
– à 12 ans, 75% avaient des caries sur leurs dents définitives (37). Pour les élèves de 6 à 8 ans de notre étude, le dcao était plus élevé (3,19) et diminuait avec l’âge. Cette diminution est due au fait que les dents de lait vont être remplacées par les dents définitives avec l’âge. Par contre, le DCAO augmentait avec l’âge atteigna nt 2,59 à 13 -15 ans qui reflète l’hygiène inadéquate (une fois par jour, avant le petit déjeuner, méthode horizontale), ainsi qu’un certain manque de programme de prévention. En Chine, les enfants âgés de 12 ans présentaient un DCAO de 0,77 en 1996 (38). Dans ce pays, les programmes de prévention ont été établis à la fin des années 80, et auparavant les services dentaires avaient priorisé les soins curatifs (39). Notre étude fait apparaître des moyennes de DCAO ed 0,85 à 6 -8 ans, 1,39 à 9 -12 ans et 2,59 à 13 -15 ans. Ces moyennes donnent à réfléchir en se référant à celles des dépistages réalisés en Ile de France qui ont donné un DCAO égal à 0,05 à 6 ans , 0,63 à 9 ans et 1,53 à11 ans (40).
Au Danemark, le DCAO moyen a été de 1,3 à 12 ans en 1992 qui était entre autre le plus bas DCAO enregistré en Europe (41).
Des enquêtes épidémiologiques sur la santé bucco-dentaire en Afrique de l’Ouest ont donné des résultats qui diffèrent de nos résultats (20) :
– Au Bénin, le DCAO était de 0,8 à 12 ans en 1998.
– Au Burkina Faso, la prévalence de la carie à 12 ans était de 28,5% pour un DCAO de 0,7.
– Au Niger, le DCAO a été de 2,12 à 6 ans et 1,30 à 12 ans ; seuls 44,5% des enfants de 6 ans étaient sans carie.
– Au Mali, en 2001 pour des enfants de 8 à 12 ans, le DCAO était élevé 2,8 à Bamako et 2 à Ségou.
Sur les enquêtes faites en Cote d’Ivoire en 1996, les résultats ont révélé un DCAO de 1,92 à 12 ans en milieu urbain, pour 1,2 seulement en zone rurale.
L’indice de l’échantillon global était de 1,81 pour une prévalence de 62,4% (42), ce qui est élevé par rapport à nos résultats. Au Maroc, en 1999 le DCAO enregistré était extrêmement élevé, 2,5 à 12 ans et 4,3 à 15 ans (23). Les taux de DCAO dans nos résultats sont plus faibles que ceux trouvés dans la commune rurale d’Ambohimalaza Miray à Madagascar montrant un DCAO à 12 ans de 4,75 et de 3,76 à 15 ans (43).Cependant, par comparaison avec les études menées à Moroni en 2006, l’état dela denture permanente de notre population semble moins grave car les enfants de 6 à 18 ans avaient présenté un DCAO de 3,54, le dcao était de 1 ,12. 70,6% de ces enfants étaient exempts de carie en denture temporaire et 15,4% en denture permanente (44).
L’indice dcao a été faible chez les filles (1,17) mais le DCAO était plus élevé que chez les garçons (moyenne de 1,49 contre 1,25), ce qui implique qu’à l’adolescence, la prévention liée à l’hygiène orale est écartée au profit de nouveaux attraits. A Alger, la prévalence de la carie a été plutô élevée chez les garçons avec un taux de 96,15% et 91,66% pour les filles (45). Cette étude révèle que les enfants qui se brossaient les dents ont présenté un DCAO élevé de 1,42 ; même avec une fréquence de brossage de plus de deux fois par jour, le DCAO a été élevé(1,95). Cela soulève, non seulement une pratique d’hygiène insuffisante mais aussi inadéquate.
La prise de goûter a beaucoup influencé les indices carieux ; avec le pain le dcao s’élevait à 2,30 et le DCAO à 1,20, avec les gâteaux le dcao était de 1,31 et 1,20 pour le DCAO.
Ces résultats peuvent s’expliquer par cette préférence du sucre, facteur déterminant dans l’étiologie de la carie. Ils démontrent aussi qu’aucune mesure d’hygiène, que ce soit un simple rinçage, n’a été prise après les goûters.
La prévalence de sextants à CPI a montré que seuls 38,4% des enfants avaient 1 à 3 sextants sains, 59,6% ont présenté 1 à 6 sextants atteints de saignement et 94,8% avaient un maximum de code 2 CPI sur au moins un sextant.
Ces résultats rejoignent ceux de KAKA relevés au Niger, la prévalence de tartre était de 98,7% à 6 ans, 99,8% à 12 ans et 99,3% à 18 ans (20).
Par ailleurs des scores 3 et 4 avec des fréquences plus élevées ont été retrouvées en zone rurale,presque tous les sextants ont été affectés par un score 2 CPI pour tous les groupes d’âge (46). La prévalence trouvée à Madagascar était élevée car seuls 12,8% d’enfants présentaient un sore maximal de CPI de 0 à 6 ans et 71,3% présentaient déjà le score 2 ; à 15 ans 2,7% avaient le score 0 maximum et 88,9% le score 2 (37).
Nos résultats sont faibles par rapport à ceux observés à Mutsamudu en 2006, pour des enfants de 6 à 18 ans, 84,7% étaient indemnes de saignement et 27,8% de tartre ; seuls 15,3% avaient présenté 6 sextants sains (47). Tandis qu’à Moroni, 51,3% avaient un code 2 CPI et 19,4% de code 3 CPI ; le tartre touchait 1 à 6 sextants pour des pourcentages variant de 12,4% à 46,8% (44).

Table des matières

I- INTRODUCTION
II- METHODOLOGIE
2-1- Cadre d’étude
2-2- Lieu de l’enquête
2-3- Protocole de l’enquête
2-4- Collecte des données
2-5-Méthode d’analyse
III-RESULTATS
3-1-Présentation des résultats
3-2- Tableaux 1 à 42
IV- DISCUSSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES

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