LA POLLUTION SECONDAIRE DANS UN SYSTÈME D’ÉPURATION DES EAUX USÉES
Analyse des débits
Un traitement efficace des eaux d’abord par la maîtrise d’un certain 1 nombre de paramètres parmi lesquels on peut noter le débit journalier, 1 ‘équivalent habitant et le temps de séjour.. Pc ur détermint;r ces para mC:: trcs des deux stations nous avons organisé deux campagn s de mesures de débits aussi bien à l’entrée qu ‘à la sortie de chaque station. La première a été menée pendant la période chaude et humide (au mois de Septembre) et la seconde au cours de la saison froide (durant le mois de Janvier 2002 ). Ces mesures ont été effectuées pour chaque campagne, durant une ·cmaine ù raison d’ une mesure toutes les deux heures de 7 heures à 19 heures, tous les jours. Ainsi le débit moyen diurne est d’abord calculé sur 13 heures à partir de la moy .. nne des 7 mesures réalisées quotidiennement. Ce débit diurne a été extrapolé sur 14 he ures pour représenter le Q14 généralement admis comme débit diurne. Selon Yaliron (1985), ce débit représente 85 % du débit globale. Les mesures de débits analysées dans cette étude sont basées sur cette hypothèse. 3. l.4.Collt•t’te des échantillons L’échantillonnage est assuré par les techniciens des stations. Chaque deuxjours, lOO ml d’eaux usées sont prélevée à la sortie de chaque bassin et sont ensuite acheminés vers les points de collectes (postes de santé) où ils sont transvasés dans une bouteille de 1 500 ml puis congelés. Ces opérations sont répétées pendant un mois, donnant ainsi un échantillon moyen. Ces échantillons sont ensuite récupérés et acheminés vers le laboratoire d’ analyse des eaux usées de l’IF AN Cheick h An ta Diop (Institut fo ndamental d’Afrique noire). Ainsi quatorze échantillons sont recueillis tous les mois; huit échantillons pour la station de Castor et six échantillons pour la station de Diokoul. La D.C.O. est analysée sur ces échantillons. Les échantillons utilisés pour l’analyse de la D.B.O. 5 sont prélevés le jour de l’enlèvement des éc hantillon ~ moyens et ces analyses doivent être effectuées quatre heures de temps au maximum après l’échanti llonnage. Contrairement à Castor, les analyses à Diokoul n’ont débuté qu ‘au mois de janvier 2002 et cela pour des raisons techniques. En effet en 2000, lors de la saison des pluies , une forte pluie avait provoqu<.: un affaissement des bassins au niOmenl où ils étaient vidés. Il f~1llait donc reconstruire ces bassins et ensuite procééer à leur re:Jeuplement en Typha uustralis Schum 11 —- 11 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 &Thonn. Après plusieurs tentatives, seuls les ‘l’yphu du deuxième bassin ont tenu. Cela a fait qu’il y a eu un retard dans la mise en place du protocole. Concernant l’analyse de la D.B.0.5, du fait du nombre limité de postes de travail, 1 s eaux sées de certains bassins n’ont pas été analysées. C’est le cas surtout à Diokoul. 3.1.5. tv1éthode d’analy’\e ..,.. Détermination de la D.B.O. Le dispositif expérimental de mesure de la 0 .8 .0 .5 est composé d’ un système O. B. O. («BOO system 6») l~t de capteur D.B.O. («BOO Sensor ») et d’ une bouteille en verre teintée de 400 ml de volume. L’ensemble est placé à l’ intérieur d’ une enceinte thermostatée. Le système D.B.O. est un équipement permettant de loger les bouteilles à 0 .8 .0 .5 ; il comporte six postes. Le capteur D.B.O. est directement vissé sur la bouteille teinté~.: contenant l’échantillon à analyser. Cet appareil mémorise automatiquement les valeurs de 0 .8 .0. chaque 24 heures, pour un total de cinq valeurs durant la période classique de cinq jours. Il est possible de lire les valeurs de la D.l~.O . ù tout moment par aiTichagc après la période des cinq jours (par exemple après 2 1 jours). L’énergie est fourni par deux micro batteries disponibles. j — —E–zhelle Volume de l’échantillonTableau 3. Les ( ifférentes échelles de mesures de la D.B.O.:; La disponibilite: d’ une information préliminaire sur 1 probable v?leur de la D.B.O. des échantillons à analyser facilite le choix des échel les à utilis.;r. Si aucune information préliminaire n’es disponible, nous devons préparer une série de trois bouteilles contenant respectivement :·éc..:hantillon nùn dilué, la dilution ù 1 : 10 et une dilution à 1 :1000 en i? choisissant les échelks en fonction de la grande valeur de 0 .8.0. consommée. Les échelles donnent directement la valeur de l’oxygène consommée en mg02/I après une période déterminée. Pour déterminer la !J.G.O.,: introduire un volume connu d’échantillon à analyser dan ~ u e bouteille à D.B.O.s contenant un barreau magnétique:, déposer q<~t:lqm:s pasti lks de KOII (potasse) d;1ns le capuchon houcnant la bouteille ù D.B.O.s, monter le tout dans le capteur 0 .8.0. pu ts le gard ‘r au frais \.ians un réfrigératem thennostaté à 20°C, attendre 30 mn pour que ta température se stabilise à 20°C, pUis démarrer 1 ‘expérience. Les le ture » sont raites au bout de cinq jours . Les ré·5ultats sont exprimés en mg02/l .,.. Déterm ination de la D.C.O. Le dispositif expérimental d’ analyse de la D.C.O. est composé d’ un four à D.C.O., d’ un photomètre 7000se et de tubes O.C.O. contenant un réactif approprié (bichromate de potassiwn). Le four à D.C.O. est 1 ‘appareil qui permet de chauffer les tubes contenant les échantillons à analyser. Le photomètre 7000se est quant à lui l’appareil utilisé pour la lecture des résultats. Pour erm in er la D.C.O. on part sur le principe qu’en mili eu acide les matières organiques sont oxydées par le bichromate de potassium en présence d’ un catalyseur (sulfate de mercure) pour complexer les. chlorures. Pour cela : introduire 2ml d’eau distillée dans un tube O.C.O. (représente le blanc qui permet la mise à zéro du photomètre), intToduire,., ml d’échantillon à analyser dans un second tube D.C.O., agiter puis cha uffer les deux tubes dans un four à D.C.O. à l50°C pendant deux heures, laisser rdroidire ct lire au photomètre 7 OOOse à la longueur d’onde 570 nm. La D.C.O. est donnée directement en mg02/l.
Résultats ct Discussions
. Suivi des débits et de l’ éva poration au niveau des stations .,.. La mesu re de débits des ea ux résiduaires ; elle est essentielle pour une bonne maîtrise de l’assainissement. La connaissance des volumes d’eau en circulation dans les dispositifs de traitement et leurs variations permettent en effet de dimensionner les ouvrages et de réguler leur fonctionnement d’ une pat1, et de calculer les flux de polluants entrant et sortant des systeme d’épuration d’ autres part (Mbéguéré, 2002). Dans le cadre de l’étude de ce paramètre, des ouvrages de mesure de débits ont été aménagés à l’entrée et à la sortie de chaque station. Nous avons effectué les mesures de débits pendant le mois de septembre (en fin de saison des pluies) et en janvier (début de la saison froide). Les résultats donnent à 1· entrée pour Castor un débit de 63 m 3 par jour pour la saison des pluies. Pour la saison l’roide les d~:bits not~s donnent 86 111 1 par jour. O.: qui tait qu ‘ù l’entrée de cette station le débit moyen est de 75 m 3 par jour . A la sorti e de cette station le débit moyen est de 26,4 14 m 1 parjour. Pour la station de Diokoul, les mesures de débits à l’entrée durant la saison des pluies donnent un débit de 171 m 3 par jour. En saison froide il est de 111m3 par jour. Ce qui donne un débit moyen de 141 m 3 par jour à l’entrée. A la sorti e de cette station, le débit moyen noté est de 20,779 m 3 par jour. L’analyse de ces débits permet de constater qu’à Castor les débits à l’entrée sont paradoxalement plus élevés en ·aison froide qu ‘en sa ison des pluies caractérisée par des t~.:mp~1atures plus l:levl:cs. Par contre ù l)iukuu l c’est le con tra ire qui est obscrv~. La situation à Castor pose un problème du t’ait que généralement c’est en période de fortes canicules (périod(;S très grande chaleur) que ks débits les plus élevés sont notés avec l’arrivée des eaux de bai ns. Comparé à la valeur théorique ( 120m3 par jour Niang et al. , 2002), base sur laquelle la station de Casto~ a été dimensionnée, nous pouvons dire que le débit nominal n’est pas encore att int et par conséquent, Castor peut encore recevoir des branchements au niveau du réseau. Par contre à Diokoul, la valeur théorique de rélërence est largement dépassée. En effet dimensionnée pour accuei llir 6R m 1 (Niang el al., 2002) el le en reçoit en moyenne l41m3 par jour alors que seu le la moitié des concessio~s prévues est branchée au réseau. Cet état de fa it pourmit s’expl iquer par un piratage du réseau avec des déversements d’eaux usées directement au niveau des regards situés en dehors des concessions mais également par des branchlements clandestins sur le réseau.
CHAPITRE 1. LA ZONE D’ ETUDE |