LA POLLUTION LIEE AUX METAUX LOURDS

LA POLLUTION LIEE AUX METAUX LOURDS

DÉFINITIONS ET ORIGINES DES MÉTAUX LOURDS

Le terme de métaux lourds est souvent utilisé dans la littérature pour designer certains métaux toxiques sur l’environnement et la santé(Ghezri 2014). Ils sont aussi souvent définis sur la base de leurs propriétés physico-chimiques comme étant l’ensemble des éléments métalliques naturels et metalloïdes qui ont une densité de plus de 5 g/cm3 (GHALI 2008; MIQUEL 2000). Les métaux lourds sont présents dans tous les compartiments environnementaux à des teneurs faibles cependant les quantités élevées de métaux lourds ou éléments traces métalliques (ETMs) mesurées ces dernières décennies sont dues aux apports directs et indirects liés aux activités anthropiques (fig.4) (Lamprea 2009). 8 Figure 4: origine et transfert des ETMs (Baize 1997). On définit alors le fond pédogéochimique naturel comme les teneurs en ETMs mesurées dans un sol naturel en dehors de toute perturbation anthropique (Laperche et Mossmann 2004; Baize 2000).

MOBILITÉ – BIODISPONIBILITÉ – SPÉCIATION DES MÉTAUX LOURDS

Les éléments traces métalliques existent sous des formes différentes dans la phase solide et liquide du sol. Cependant les formes associées à la solution du sol avec ses éléments solubles, bien que minoritaires, présentent davantage de risques de toxicité puisqu’ils sont plus biodisponibles (JUSTE 1988; Lebourg et al. 1996). Chez les plantes la biodisponibilité est relative à l’espèce végétale, au stade de développement, aux pratiques culturales, au type de sol et à sa profondeur (Lebourg et al. 1996; Naidu et al. 2008) Le facteur le plus important de biodisponibilité des ETMs est la spéciation c’est à dire la forme physique et chimique des ETMs (Tazisong et al. 2004; DALALAIN 2002; Nastaran 2011).

Dans le sol, les métaux peuvent être répartis sous cinq formes principalement (fig.5): solubles, insolubles, échangeables, organométalliques, résiduelles(Abollino et al. 2006). 9 Figure 5 : formes et devenir des métaux dans le sol (Baize 2000). La mobilité et la biodisponibilité des éléments traces métalliques sont contrôlées par les facteurs physicochimiques du sol : le pH3 (fig.6) du CEC, le potentiel d’oxydoréduction, la nature granulométrique, la quantité de matière organique, la concentration du métal, les facteurs biologiques (fig.7) (mycorhizes, bactéries de la rhizosphère…) et les conditions climatiques (Liénard et Colinet 2014; Naidu et al. 2008).

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