MEMOIRE DE LICENCE
La place de la femme dans la vie politique nationale
OPINION DE LA FEMME MALGACHE SUR LA POLITIQUE
Dans cette section on va aborder en un sous-titre la politique pour la femme ensuite le mouvement des femmes malgache, enfin la synthèse de témoignages des femmes qui ont déjà participé à la politique.
La politique pour la femme
Actuellement, faute des différentes crises successives, les femmes sont lasses de la politique, même en parler est devenu une perte de temps et une honte. La politique est un sujet délicat parce que certaines pensent que c’est à cause de la politique qu’elles sont dans cette situation de misère. En outre, la politique à Madagascar est devenue un moyen de s’enrichir pour ceux qui détiennent le pouvoir, mais avant il faut investir et d’après notre analyse, peu sont les femmes voire très peu qui possèdent de quoi investir dans la politique et que maintenant qu’on est dans des situations difficiles, il vaut mieux que ce soit les experts qui s’occupent de la politique à Madagascar, ce n’est plus une question d’essai pour les novices.
Les femmes de Madagascar en mouvement
Dans toute société à domination masculine, les hommes jouissent de pouvoir et de privilège que les femmes n’ont pas. Il est donc perçu come étant dans l’intérêt des hommes de perpétuer ces pouvoirs et ces relations de dépendance et de ne pas mettre en question la socialisation de leur propre sexe jugé « fort ». Par contre, il est dans l’intérêt des femmes de se libérer des rôles opprimants et de s’autonomiser afin de devenir les égales des hommes et d’être reconnues comme telles. Peu sont celles qui osent mais elles sont fortes et solidaires. – L’AMP ou Ampela Manao Politika Ampela Manao Politika, premier parti politique féminin à Madagascar, qui se différencie du paysage politique par le fait qu’il est composé dans presque sa totalité par la gente féminine qui compte maintenant 7 000 membres. La création d’un parti politique féminin est une grande première dans l’histoire politique du pays. La présidente nationale sort des sentiers battus avec un langage simplifié et sans détours, plutôt d’une technicienne que d’une politicienne. D’après elle, « ce sont des femmes malgaches issues des différentes régions de l’île, soucieuses de participer efficacement au développement de la nation qui sont les membres fondatrices de ce parti.» L’unité dans la diversité, telle est la devise de l’AMP. Le parti aspire au bien-être de chaque famille, surtout en milieu rural. De ce fait, l’AMP lance un appel à toutes les femmes 34 malgaches, sans exception, partageant les mêmes objectifs à s’intégrer. Car selon toujours elle la démocratie participative »sera de mise, les femmes seront appréciées à leur juste valeur. Elles pourront s’épanouir librement pour le développement du pays. L’AMP est d’ailleurs un parti très jeune car c’est le dimanche 06 mars 2011 qu’il a soufflé sa première bougie. – Le VMLF ou Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana L’EISA, pour concrétiser ses missions, œuvre à travers le VMLF en se basant sur le principe suivant : accroître le nombre des femmes dans la prise de décision politique, de 30% en cette année 2012 et de 50% en 2015, d’où « AINGA 30%-50% » ou le « mouvement 30%-50% ». Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du VMLF au niveau national et avec l’appui de l’EISA, le VMLF a été crée en l’année 2007. Et son but est de sensibiliser les femmes à atteindre les 30%-50% relatifs à l’accroissement de la participation de la femme aux affaires sociales, culturelles, économique, privées, publiques et politiques, et ce, avec la contribution des leaders, décideurs, et des citoyens au cours de la mise en place de la quatrième République.
Synthèses de témoignages de femmes qui ont déjà participé à la politique
Une ancienne maire de la commune rurale d’Anjijaoby, dans la région de SAVA. – Une ancienne chef fokontany de Mivaotra Ambodanerana dans la commune de Soavinandriana – De la Ministre de la santé publique. Pour ces trois femmes politiciennes, la politique est un domaine auquel tout individu peut accéder. C’est un domaine qui ne demande pas d’énormes critères. Toutes personnes conscientes de la situation du pays peuvent prendre leur responsabilité en politique. C’est un domaine qui n’exige ni qualifications professionnelles, ni d’aptitude physique, ni niveau intellectuel élevé, ni milieu social, ni limite d’âge, ni sexe. La politique n’exige pas d’un individu qu’il ait déjà ou non participé avant. Seulement, la politique exige la volonté, l’effort, le sacrifice et la prise de responsabilité pour sa bonne marche. Ainsi, il faut savoir que même si la politique ne demande pas grands choses, il ya tout de même des obstacles qu’il faut surmonter, c’est-à-dire qu’il faut être courageux, avoir de bonnes stratégies, établir un projet et se mettre en avant scènes. Aussi, en politique il faut une personne qui soit à l’écoute des autres, de son entourage et même de ceux qui sont d’avis différents que soi, une personne qui soit calme et qui opte 35 toujours pour les négociations. D’après tout cela c’est la femme qui est la mieux placée qui ait ces qualités. D’après ces trois femmes, la prise de responsabilité accroît le sens de la responsabilité. Elles ont participés et elles n’ont pas eu des remords, au contraire, elles encouragent les autres femmes à prendre part à la politique et à la prise de responsabilité. Cela pour accélérer le processus de développement. Nous avons vu dans ce chapitre que même si la participation et la responsabilisation de la majorité des femmes dans la vie sociale et dans la vie politique sont très faibles, il y a encore d’autres femmes qui sont en mouvement et qui ne cessent d’inciter toutes les femmes à les suivre.
INTRODUCTION GENERALE |