La motivation au travail

La motivation au travail

 La motivation au travail, en tant que concept, est de récente utilisation dans les organisations, et elle n’a pris de l’ampleur et de l’importance que suite à l’intérêt qu’elle a suscité chez les chercheurs et managers qui tentaient de comprendre les organisations et en particulier les entreprises. Certains essais essayaient de démontrer l’évolution des motivations au fil des époques, à titre d’exemple Vallerant et Till (1) dans leur essai tentent de montrer jusqu’à l’apparition du concept motivation au travail, les effets de l’évolution de la pensée, depuis les Grecs jusqu’au scientifiques contemporains, sur le comportement humain dans les organisations sociales, dans le même contexte, on peut citer aussi J.Ellul,(2) qui a montré que le contenu des motivations a connu une forte évolution et une variation importante au cours de l’histoire. Malgré toutes ces évolutions considérables dans le contenu des motivations, les chercheurs et managers se mettent en commun accord sur le fait que la motivation comme concept et objet de recherche n’a fait son apparition dans le langage des organisations, qu’après le premier tiers du XX ème siècle. Certes, ce n’est que dans les années 1920-1930 que les chercheurs et gestionnaires se sont posé la question sur la signification du terme « motivation ». L’apparition du concept fut aborder pour la première fois dans les travaux des psychologues : Tolman (1932) et Kurt Lewin (1936), ce dernier fut l’un des premiers chercheurs à traiter le sujet avec une certaine rigueur scientifique, il préconisait qu’il faut conjuguer les motivations et les habilités pour arriver à déterminer le rendement, cette vision s’est avérée incomplète.

La motivation au travail

 Effectivement, c’est avec l’apparition des premières failles dans l’organisation scientifique du travail ( Taylorisme), que les réactions aux modèles rationnels apparurent. Ces vifs critiques sont le produit des travaux de certains psychologues et sociologues, qui reproche la vision simpliste du Taylorisme vis à vis la nature humaine. Ces derniers considèrent que la motivation des individus et à travers elle la réalisation de l’efficacité de l’organisation, dépend de la capacité d’une prise en charge effective et totale des besoins de l’homme par ces organisations. Depuis ce temps de nombreuses théories ont vu le jour et qui se sont intéressées de plus prés au concept motivations au travail, qui a eu un intérêt capital dans la mobilisation des ressources humaines de l’entreprise autour de son objectif.

Définition de la motivation

Dans ces notes sur la motivation au travail, le professeur P. Roussel, constate que définir la motivation relève du défi, suite aux divergences qui existent au plan théorique, qu’au niveau pratique, du fait de la divergence des courants de pensée. Il va jusqu’à affirmé que le concept motivation au travail va devenir « protéiforme et se complexifier », et cela du fait du grand nombre des définitions proposées : Environs 140 définitions selon le recensement de Kleiginna A.M et Kleiginna P.R (1). Néanmoins, il finit par constaté que depuis une vingtaine d’année, il y’a un certain consensus qui se forme autour des dimensions qui caractérisent le concept motivation. Etymologiquement d’après Christine Cloarec (2) ; le terme « motivation » est à l’origine un vocable anglo-saxon qui a conservé son sens original. Dans ce cadre; elle nous présente la définition suivante, celle du grand dictionnaire de la psychologie qui définie la motivation comme : « Processus physiologiques et psychologiques responsables du déclenchement, de l’entretien et de la cessation d’un comportement, ainsi que de la valeur appétitive ou aversive conférée aux éléments du milieu sur lesquels s’exercent le comportement ». Par conséquent, on peut relever selon Christine Cloarec de cette définition certains aspects qui caractérisent la motivation : • La motivation, selon cette définition, est un processus psychophysiologique, c’est à dire qu’elle dépend des activités du système nerveux et des activités cognitives.  – La motivation, du côté neurophysiologique, est considérée comme une variable qui rend compte des fluctuations du niveau d’activation : niveau d’éveil ou de vigilance d’une personne. – La motivation, du côté physiologique, correspond aux forces qui entraînent des comportements orientés vers un objectif et qui les maintiennent jusqu’à ce que cet objectif soit atteint. En ce sens, on peut dire que la motivation procure et fournit l’énergie nécessaire à une personne pour agir dans son milieu.« Le concept de motivation représente le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance » (1), est la plus convaincante parce qu’elle relate les quatre éléments que les psychologues considèrent comme les éléments constitutifs de la motivation : 1- Le déclenchement du comportement : c’est l’action qui consiste de passer à l’acte, de passer d’une situation d’absence totale d’activité à une situation d’exécution des tâches qui nécessite le déploiement de forces que ce soit neurophysiologique ou bien psychologiques, en un mot en une dépense d’énergies physiques, intellectuelles ou mentales, comme nous l’avons vu auparavant, la motivation est considérée comme une source qui fournit l’énergie nécessaire pour l’accomplissement du comportement. 2- La direction du comportement : la motivation à travers sa force incitatrice, guide et oriente le comportement humain vers le sens, la direction des objectifs à atteindre. 3- L’intensité du comportement : par intensité, on vise le niveau des efforts nécessaires à déployer et l’énergie adéquate à fournir, c’est à dire à la mesure des objectifs, ces dernières peuvent être inciter par la motivation. 4- La persistance du comportement : c’est la continuité dans le temps de la direction par un maintien du comportement sans qu’il y une déviation dans le sens orienté, et aussi de l’intensité, par un maintien du niveau des efforts déployés sans qu’il y fléchissement et affaiblissement dans l’énergie fournie.

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