LA MORTALITE MATERNELLE AU CHUA MATERNITE DE BEFELATANANA EN L’AN 2001
La mortalité maternelle
C’est le décès maternel. Selon l’OMS : « Le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans le délai de 42 jours après sa terminaison quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle ni fortuite »
Historique
Le but premier de l’initiative de la maternité sans risque, démarré à Nairobi en 1987 et en Niamey en 1989, était de diminuer le nombre de décès maternels de moitié en l’an 2000. Dix ans plus tard à Colombo (Sri Lanka) [4], du 18 au 23 octobre 1997, une consultation technique par le groupe inter-agences ( Interagency group) sur la maternité sans risque (IPPF, FNUAP, UNICEF, FIGO, FCI, OMS) a constaté les 5 difficultés à l’échelle mondiale de mesurer avec certitude et de réduire la mortalité maternelle. En 1997, au début de l’initiative pour une maternité sans risque, la mortalité maternelle est estimée à 500 000 par an. Seulement trois ans plutard, les nouvelles estimations de la mortalité maternelle de l’OMS indiquaient que presque 585000 femmes décédées suites aux complications de la grossesse et de l’accouchement soient 85000 de plus que ne les suggéraient des estimations antérieures (OMS, 1996). En effet, dans les pays en développement, 1600 femmes meurent chaque jour de cette façon, soit 99% de tous les décès de femme. On estime également que la majorité, soit 75% de décès maternels sont de décès directs imputables à des complications obstétricales telles que l’hémorragie de la délivrance, l’avortement provoqué et septique, le travail dystocique (difficultés au cours de travail ou de l’accouchement ) et les complications médicales liées à la grossesse [5]. Cependant, la majorité de ces décès peut être prévenue. 6 Les participants à l’atelier international de Colombo sponsorisé conjointement par le FIGO, MCI, OMS, ICM ; qui ont mis l’accent sur l’insuffisance notoire de personnel qualifié dans la plupart des pays d’Afrique sud de Sahara, ont préconisé comme solution la délégation de responsabilité à tous les niveaux, en particulier au niveau communautaire [6], pour assurer la maternité sans risque. Cependant, il est difficile de diminuer la mortalité maternelle si des soins adéquats et rapides ne sont pas disponibles pour les complications obstétricales. C’est pour cela qu’après le forum de Ouagadougou en septembre 1996, SARA en collaboration avec la SAGO, le projet SFPS et le CEFOREP, a organisé en avril 1997 à Abidjan un atelier du comité technique de suivi qui a retenu les soins obstétricaux d’urgence et les soins pré et post-abortum comme prioritaires dans la sous région.
Classification La mortalité maternelle se répartisse en 2 groupes
Les morts directes
Les décès par causes obstétricales directes résultant des complications obstétricales (grossesse, travail et suite de couche ), d’intervention, de traitement ou d’un enchaînement d’événement provenant de l’un quelconque de ces facteurs [7].
Les morts indirectes
Les décès par causes obstétricales indirectes résultant d’une maladie préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse sans qu’elle soit due à des causes obstétricales directes mais qui a été aggravée par les effets physiologiques de la grossesse [7] 7 IV-4 Fréquence C’est le nombre de cas étudié dans une période considérée. IV-5 Facteurs de risque Selon l’OMS, les principaux facteurs de risque de la mortalité maternelle peuvent être classifiés de la façon suivante :
IV-5-1 Facteurs inhérents à la mère – âge – niveau socio-économique – situation matrimoniale – état de santé – particularités à la procréation – absence de CPN
Facteurs inhérents au système de santé – adéquation des soins – personnels de santé – équipements – accès aux services
Facteurs dus à l’environnement – moyen de transport – milieu de provenance – structure médicale accessible [8] – matrone Une MATRONE est une personne de certain âge qui n’ayant reçu aucune préparation technique, a développé l’habitude de pratiquer des accouchements sous 8 l’influence de certaines circonstances [9]. En Malgache, c’est la « RENIN-JAZA » ou « MPITAIZA ».
A. INTRODUCTION |